Le président allemand en visite délicate de 3 jours en Turquie    Etats-Unis – Projet Canary : l'outil de surveillance ciblant les activistes pro-palestiniens    Royaume-Uni : Un projet de loi controversé pour l'expulsion de migrants vers le Rwanda adopté par le Parlement    Sommet consultatif de Tunis, affaire de complot, grève des carburants… Les 5 infos de la journée    Octroi et renouvellement des passeports : Nouvelles mesures au profit des Tunisiens à l'étranger    L'utilisation des documents biométriques fixée au premier semestre de 2025    Tunisie – Arrestation de deux éléments terroristes    Tunisie – Départ des présidents algérien et libyen    Tunisie – Annulation de la grève des distributeurs de carburants    Tunisie – Ouerdanine : Enquête sur le directeur d'un collège sur fond de soupçons de harcèlement sexuel sur une élève    Finances publiques : Une dette en hausse et un déficit en régression    Tunisie – METEO : Des températures qui descendent jusqu'à 6°C    Mabrouk Korchid : le parquet a ouvert une instruction contre mon épouse et mon fils !    USA – Tensions à l'Université Columbia : Manifestations de soutien à Gaza et accusations d'antisémitisme    Hommage à Bayrem Ettounsi dans le cadre de la Foire Internationale du livre de Tunis 2024    La galerie A.Gorgi propose une nouvelle exposition collective intitulée "Moving Figures"    Top 5 des pays arabes producteurs de riz en 2023/2024    Crise chez Samsung : Semaine de six jours imposée aux cadres pour redresser les résultats    Olivier Poivre d'Arvor présente à Al Kitab son dernier ouvrage « Deux étés par an »    Les conditions financières mondiales devraient rester tendues à moyen terme    Le fondateur de Tunisie Booking, Khaled Rojbi décédé    La Tunisie réitère son soutien permanent et inconditionnel au peuple palestinien    Coupe de Tunisie — Seizièmes de finale: L'ASG et la JSO sont passés par là !    Top10 des pays africains par nombre de millionnaires en 2024    Béja: 1200 participants au semi-marathon "Vaga Run" [Photos+Vidéo]    Carrière: Oubliez le QI et développez votre QE    L'Intelligence Artificielle générative: Un atout incontournable pour optimiser sa stratégie de marché    Concours de recrutement de maitres assistants de l'enseignement supérieur agricole: A quand les résultats ?    Pourquoi: La petite monnaie…    Wafa Dalinsi : rien n'a été fait au sujet des enseignants suppléants malgré les ordres du président    Trafic de psychotropes : la justice prononce un non-lieu    Tahar Bekri: Berceuse    Récolte céréalière 2024: Les pronostics en disent long !    Dépôt des candidatures pour les élections du 11 mai: Un sprint houleux en vue !    Ligue des champions – Demi-finales – L'EST prend option en prévision de la manche retour: Memmiche et Sasse, héros d'une soirée !    ECHOS De la FILT | Au pavillon de l'Italie, hier: Maria Borio et Abdelaziz Kacem    Dhafer Abidine, acteur et réalisateur de Ila Ibni (A mon fils), à La Presse: «Je raconte une histoire humaine et universelle»    Samia Menif Marrakchi nommée directrice générale de l'Institut Pasteur de Tunis    Ali Zeramdini : la menace terroriste doit être au centre du sommet entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie    Situation de confusion : les agences d'intérim assimilées à tort aux entreprises de sous-traitance    Diplomatie économique et culturelle : La Tunisie valorise son patrimoine au Nord-Ouest devant des ambassadeurs étrangers    Au Palais d'Ennejma Ezzahra à Sidi Bou Saïd : La romancière Kénizé Mourad raconte les souffrances d'un peuple spolié de ses droits    Echos de la FILTL | Pavillon de l'Italie, invitée d'honneur: Présentation du rapport sur le secteur de l'édition italien    Frédéric Mitterrand: Une voix, de multiples passions    Match EST vs Mamelodi Sundowns : Où regarder la demi-finale de la Ligue des Champions CAF du 20 Avril?    Adhésion de la Palestine à l'ONU : La Tunisie regrette le nouvel échec du Conseil de sécurité    Tunisie-Etats-Unis Entraînement conjoint tuniso-américain    La Juventus condamnée à payer près de 10 millions d'euros à Cristiano Ronaldo    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Médias: L'amère liberté de la presse tunisienne!
Publié dans WMC actualités le 03 - 05 - 2012

Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) a présenté, ce 3 mai 2012, son rapport annuel sur les libertés. Un rapport bien garni en termes de violations de la liberté de presse et d'agressions contre les journalistes. Dans ce jour où les journalistes sont censés célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse dans cette Tunisie postrévolution, la réalité est autre.
Les journalistes tunisiens sont certes arrivés à vaincre la peur, après le 14 janvier 2011, et gagner une liberté qui leur était interdite auparavant, mais ils sont actuellement au cœur de toutes les polémiques et de tous les débats. Le sit-in devant la télévision nationale, le procès de Nessma TV, sont deux exemples vivants de cette crise que connait la presse tunisienne face au jeu politique mais aussi aux pressions de tous genre.
Agressions multiples…
«On a enregistré une moyenne d'une agression chaque semaine, formulée par une violence physique et verbale», lance Aymen Rezgui, membre du bureau exécutif du SNJT. «Au temps de la dictature, il y avait une seule partie qui nous agressait. Après la révolution, il y a déjà trois parties», ajoute-t-il.
Il s'agit du dispositif sécuritaire, qui a poursuivi ses mêmes méthodes, selon le journaliste, déjà dès le lendemain du 14 janvier. La première agression a été enregistrée, le 6 mai 2011, à l'encontre d'un groupe de journalistes à l'avenue Habib Bourguiba. Certains ont même été attaqués devant le siège du journal La Presse. La dernière en date concerne l'agression d'une équipe journalistique de la chaîne Nessma TV, le jour de la célébration de la fête du travail, le 1er mai 2012.
Les hommes politiques ne se sont pas, eux aussi, empêchés de «s'en prendre» aux journalistes. Selon Aymen Rezgui, il y avait une incitation de la part de certains politiciens contre les médias tunisiens et une provocation de l'opinion publique. Il évoque des leaders dans le parti Ennahdha et du Congrès Pour la République.
Les journalistes ont été attaqués également par des groupes de citoyens et des partisans de partis politiques. «Certains ont subi des menaces allant jusqu'à la mort, pour avoir parlé de sujets qui ne plaisaient pas à certains. Je voudrais dire que la presse libre n'est pas seulement la responsabilité des journalistes mais de toute la société», souligne le journaliste.
Intrusion…
D'un autre côté, Néjiba Hamrouni, présidente du SNJT, a affirmé qu'il y a une intrusion du pouvoir exécutif dans le métier, faisant allusion à la consultation nationale sur la réforme des médias. «Nous avons boycotté la consultation parce qu'on n'a pas pris en compte le syndicat dans son organisation. En plus, on a engagé des personnes qui ne représentent pas le secteur et d'autres qui sont le symbole de la corruption médiatique du temps de Ben Ali», précise-t-elle.
Mme Néjiba indique qu'il y a un besoin de créer des structures de régulation afin de permettre une organisation du secteur sur de nouvelles bases. Et souligne d'ailleurs qu'un rapport spécial sera publié prochainement, dédié à la déontologie du métier. Il prend en compte toutes les violations commises à ce titre.
Concernant le cadre législatif, Mme Néjiba a signalé qu'il n'est pas encore clair et ne protège pas suffisamment les journalistes tunisiens. A rappeler que trois décrets ont été promulgués après le 14 janvier 2011. Mais la présidente du syndicat affirme que certaines parties ont essayé de réduire leur importance. Le premier (article 41), le 26 mai 2012, concerne l'accès aux documents administratifs des institutions publiques. Le deuxième (article 115), le 2 novembre 2012, donne le droit d'immunité au journaliste, et son agression est traitée au même titre du fonctionnaire public. Le troisième (article 116), à la même date précédente, concerne la création d'une haute instance de l'audio-visuel.
Liste noire…
Mais selon le rapport du SNJT, le système juridique englobe encore des articles de lois répressifs, utilisés par le président déchu pour la liquidation de ses opposants. C'est le cas par exemple de l'article 121-3 du code pénal qui stipule «l'interdiction de distribuer des publications qui portent atteinte à l'ordre public (…) Toute violation est susceptible d'une peine de prison de 6 mois à 5 ans et d'une amende de 120 dinars à 1.200 dinars».
Concernant la liste noire des journalistes, la présidente du SNJT affirme que la liste est fin prête mais elle ne sera pas publiée dans l'immédiat. «Si nous allons la publier maintenant, on sera confronté à des poursuites judiciaires. Nous travaillons sur cette affaire avec un groupe d'avocats», ajoute-t-elle.
Elle indique que le syndicat a envoyé des lettres à la présidence de la République et au Premier ministère pour avoir accès à des documents relatifs à l'affaire, mais il n'a pas reçu de réponse. «Un conseiller de la présidence m'a confirmé l'existence de documents prouvant l'implication de journalistes corrompus avec l'ancien régime et Abdelwaheb Abdallah. Nous avons demandé aussi au ministère de l'Intérieur de nous donner une copie des documents similaires. Mais toujours pas de réponse», lance-t-elle.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.