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Le drame quotidien des Bizertins
Publié dans WMC actualités le 09 - 05 - 2007

Suite aux décisions du conseil municipal de Bizerte, les commerçants de Bizerte et les habitants de Menzel Bourguiba crient au scandale ! Voici ce que l'un des résidents nous a écrit en prenant le soin de faire des propositions. «Le pont de Bizerte date de 1981, rappelle-t-il. Il se lève au moins 3 fois par jour. La conséquence est qu'à Bizerte, la circulation est devenue non pas problématique mais dramatique pour les habitants qui ont besoin de se rendre de l'un ou de l'autre côté de la rive (Zarzouna et Menzel Jemil) et bien sûr tous ceux qui vont à Tunis et qui sont des milliers tous les jours à y aller travailler.
Pour résoudre le problème et diminuer le trafic sur le pont, le conseil municipal de la ville a pris des décisions incroyablement bizarres car elles ont ouvert la voie à de nouveaux problèmes.
1) Il a été décidé d'interdire le passage sur le pont des poids lourds depuis le 15 avril et à partir du 15 mai, ce sera interdit pour les véhicules entre 10 et 40 tonnes durant la journée. La solution imposée par la municipalité, c'est de passer par le nouveau tronçon Khetmine-Menzel Bourguiba-Tinja, donc contourner le lac de Bizerte par l'autre côté. Or, estime-t-il, cette décision est très grave pour les entreprises et les propriétaires de camions puisque cela allonge le trajet de 40 kilomètres (aller et retour), soit une heure de route de plus, impliquant un surplus de consommation de carburant et une perte de temps considérable dont le coût peut s'avérer très lourd pour la rentabilité des PME. Décision d'autant plus paradoxale que l'on est en pleine campagne pour réduire la consommation d'énergie et que le carburant augmente sans cesse. Pour certains corps de métier, c'est tout simplement un drame. Les camionneurs par exemple mis devant le fait accompli et que personne n'a consulté. «C'est une décision égoïste qui ne tient compte que des intérêts de ceux qui veulent avoir le pont pour eux seuls», dit l'un d'eux.
Par ailleurs, les responsables de la mairie obligent les poids lourds à passer par la nouvelle voie rapide Khetmine-Menzel Bourguiba où les travaux sont arrêtés depuis l'été 2006 malgré les instructions présidentielles ! le chantier est à ce jour inachevé. Le pont qui enjambe le village de Khetmine construit il y a deux ans demeure encore fermé. Cette voie rapide est presque inutilisable de nuit tant elle est dangereuse à cause d'absence totale de traçage sur la route, de glissières de sécurité dans les endroits dangereux, sans oublier les nouveaux sens giratoires plongés dans la totale pénombre et qui ont déjà fait des victimes.
Les endroits partiellement goudronnés sont nombreux au niveau du village de Jouaouda ou à l'entrée de Menzel Bourguiba près de l'usine Elfouladh. Pire, c'est encore de la piste qui relie l'ancienne et la nouvelle route...
De plus, c'est la route de Menzel Bouguiba qui va être encombrée puisque c'est vers elle qu'on a rejeté les problèmes. Menzel Bourguiba est une ville très importante pour l'économie avec une bonne partie de la zone franche où de nouvelles sociétés étrangères qui veulent s'y installer. Encombrer la route revient à diminuer ses chances économiques et faire subir aux résidents de cette ville des problèmes dont elle n'est nullement responsable.
2) Depuis deux ans, la municipalité de Bizerte a décidé de déplacer les stations de louage et de cars pour Tunis à Zarzouna soi-disant encore pour alléger le trafic sur le pont. Or, un louage prend aujourd'hui au minimum cinq voire huit personnes. Pour aller de Bizerte à Zarzouna, il faut obligatoirement prendre un taxi. Donc pour remplir un louage ce sont cinq à huit taxis qui passent sur le pont, ce qui augmentera au moins cinq fois le trafic. Que dire sinon d'un bus qui prend plus de 60 personnes ? Avec un peu d'exagération, on dira qu'il faudra 60 taxis pour Zarzouna ! Des chiffres qu'il faudra multiplier tous par deux puisqu'il faudra compter l'aller et le retour.
Pour schématiser ce qui précède : cinq voyageurs bizertins se rendant à Tunis montaient dans un louage en ville, ça générait un passage de véhicule (le louage) à l'aller et 1 autre au retour, donc deux mouvements sur le pont. Maintenant, pour remplir ce même louage, il faut cinq taxis pour acheminer ces cinq passagers à Zarzouna. Donc cinq passages de véhicules sur le pont. Mais ces taxis vont revenir à Bizerte et donc «rerepasser» sur le pont, ce qui fait donc un total de 10 mouvements. Ces voyageurs vont revenir de Tunis en fin de journée. Dix autres mouvements de taxis, soit vingt en comptant l'aller et retour dans la journée.
En résumé, quand le louage basé au centre ville générait deux passages sur le pont, la «délocalisation» de la station aura entraîné vingt mouvements ! On pourra toujours arguer que cette mesure va permette aux taxis de travailler, mais il faudrait savoir pour qui «roulent» les membres du conseil municipal : le citoyen ou le taxi ? (je propose : la fluidité du trafic au profit du citoyen ou le chiffre d'affaires des taxis).
Concernant les propositions du lecteur, les voici et nous espérons que ces doléances seront examinées par les autorités régionales :
- Faire transiter tous les bateaux une fois par jour et non plus trois fois par jour à une heure fixe très tôt le matin ou tard le soir pour ne pas perturber l'économie de la ville.
- Remettre en place un Bac gratuit pour les poids lourds. Le bac de la Goulette ne sera plus nécessaire dès que le pont Radès-La Goulette sera opérationnel.
- Ramener vite la station de louage et bus à sa place habituelle pour réduire le mouvement des taxis.
- Enfin, et il n'est pas interdit de rêver, planifier dans le prochain Plan quinquennal, ou le suivant, la construction d'un pont moderne similaire à celui de La Goulette-Radès. Pour finir, on pourra toujours imposer des taxes de passage sur le pont aux heures de pointe ou des abonnements payants pour les poids lourds qui serviront à la construction de ce pont. Les entreprises seront certainement plus favorables à une taxe de 1 dinar par passage par exemple que de devoir transiter par Menzel Bourguiba. Mais la municipalité de Bizerte a ses raisons que la raison ne connaît peut-être pas ?
R.B.H.


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