Transformation ou Continuité ? L'Avenir de la Relation Franco-Sénégalaise    Espagne – Elections en Catalogne : Perte majeure pour les séparatistes, avancée des socialistes    Pourquoi Poutine a choisi un économiste à la tête du ministère de la Défense russe ?    Innovation vaccinale contre le Sida – VIH : Un nouveau procédé prometteur similaire au GPS    Incident du drapeau : arrestation du président de la Fédération de natation et d'un autre responsable    300 000 réfugiés palestiniens forcés à quitter Rafah : l'UNRWA lance l'alerte    Tunisie – METEO : Cellules orageuses et pluies éparses sur le flanc ouest    Deux bergers tués près de Gafsa    Tunisie | Les avocats en grève générale dans tous les tribunaux, ce lundi    Le chef de file des avocats décrète le combat : il confirme la grève générale plus d'autres actions    Djerba : quatre victimes après une ingestion d'eau de cologne    Tunisie – Le SNJT réunit de façon urgente son bureau exécutif    Impact des boycotts en soutien à Gaza : Une onde de choc économique pour les soutiens d'Israël    STEG : Les compteurs intelligents débarquent dès le mois prochain à Sfax    Ben Ali n'avait pas osé, Kaïs Saïed l'a fait    Affaire Bsaies-Zghidi : Le porte-parole du Tribunal dévoile les chefs d'accusation    Parquet : Sonia Dahmani était en état de fuite    Ligue 1 – 7e journée Play-off — EST-ESS (Cet après-midi à 17h30): Enrayer le cycle    Première édition d'African ESG Summit: Les normes ESG : opportunité et obligation pour toutes les entreprises    Activités du Chef du gouvernement du 6 au 10 mai 2024: Les énergies renouvelables et la crise migratoire en point de mire    Trois questions à Wael Moula, Co-fondateur de la fintech We Settle:"Nous souhaitons faire émerger une économie digitale"    ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE DE LA FTF: Les rapports moral et financier approuvés    LIGUE 1 – PLAY-OUT – 10E JOURNEE: Faire d'une pierre deux coups…    Grands travaux: Désengorger La Goulette avant l'été    Ensauvagement et crise sociétale: Pourquoi en est-on arrivés là ?    Manifestation à Zarzis: Le patrimoine entre les mains des enfants    Arts plastiques: Le triomphe de Abdejabbar Lamari    Mes Humeurs: L'homme-livre    Parquet – Exécution d'un mandat d'amener contre Sonia Dahmani    Exportation de pastèques : Où se place la Tunisie dans le classement arabe et mondial ?    Prochain: Sommet arabe à Bahreïn Favoriser l'intégration industrielle pour renforcer la compétitivité et les intérêts du monde arabe    Tunisie – Séisme à Sidi Bouzid    On a la date des JCC, pilotées par Farid Boughdir et Lamia Guiga    Ahlem Boussandel Jammali: Penser le musée...    48 heures de détention pour Borhen Bssais et Mourad Zeghidi    Alerte mondiale : La Terre secouée par une tempête géomagnétique de niveau 5    Le ministère des Affaires culturelles révèle la date da la prochaine édition des JCC    11 mai : Journée mondiale des espèces menacées    Il y a 120 ans : La naissance de Salvador Dali, maître du surréalisme    CA : Limogeage du staff technique et nouvelle direction en vue    Nouvelle secousse sismique à l'ouest d'Alger    ESS : 99 ans de gloires et de valeurs    Bob Marley : 43e anniversaire de la disparition de l'icône du reggae    Kais Saied ordonne la dissolution du bureau de la fédération nationale de natation    Météo : Températures atteignant les 30 degrés    ONU : vote massif en faveur de l'adhésion de la Palestine    Les parents des élèves de 1ère année invités à inscrire leurs enfants en ligne (vidéo)    Sotumag propose un dividende de 0,52 dinar par action pour l'exercice 2023    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Hammamet en quête de silence
Publié dans WMC actualités le 23 - 10 - 2008

Voici le cri de coeur des habitants de l'avenue Moncef Bey de Hammamet. C'est devenu une habitude à Hammamet, à l'approche de chaque été, l'avenue Moncef Bey s'anime. Les commerçants, les restaurateurs et les gérants et exploitants des discothèques et des boites de nuit s'activent pour achever les travaux d'aménagement et d'embellissement de leurs locaux en prévision de la saison estivale. En même temps, les habitants du quartier s'apprêtent impuissants à vivre un nouveau calvaire. Et pour cause : la réputation de l'avenue en question lui vient du nombre de discothèques, bars, restaurants et autres lieux musicaux qu'elle abrite, tous ayant cette particularité d'être en plein air. Dès lors, il n'est pas besoin d'être grand clerc pour comprendre la grogne des riverains qui, à juste titre, se sentent comme pris en otage par des promoteurs irresponsables diffusant, sans discontinuer, de 22 heures à 04 h du matin, des musiques à des niveaux sonores élevés. Depuis 20 ans, ces lieux ne désemplissent pas, et depuis 20 ans les plaintes des résidents, excédés par le bruit n'ont pas cessé non plus. Ils ne comptent plus les courriers et les pétitions adressés au maire de la ville, au gouverneur de Nabeul et même aux Ministres de l'Intérieur et de l'Environnement.
Mais en vain. De juillet à septembre, l'avenue Moncef Bey est-elle condamnée à battre chaque nuit aux rythmes endiablés de ses boites de nuit ? Pourtant dans leur quête de silence, les habitants semblent très constructifs, font montre de beaucoup de compréhension et appellent à une collaboration avec les professionnels de la musique afin de trouver un terrain d'entente. Bien sûr, il ne peut être question de brimer la jeunesse en la privant du plaisir de se défouler, ni de sous-estimer le rôle économique et culturel de ces lieux musicaux. Mais en même temps, il faut demeurer conscients des risques que fait courir aux habitants l'exposition rapprochée à des niveaux sonores élevés. Tous les spécialistes sont unanimes là-dessus. Les nuisances sonores, en plus de porter atteinte à la qualité de vie, engendrent chez les personnes exposées une multitude de troubles neurologiques : stress, énervement, fatigue, perturbation du sommeil, surconsommation de somnifères.
De même, il est aujourd'hui démontré que le bruit peut entraîner une détérioration précoce des performances auditives, voire même des surdités irréversibles. En Tunisie, il n'y a pas de législation spécifique sur les nuisances sonores. Toutefois, il n'y a pas de vide juridique en la matière. Il existe en effet une multitude de textes réglementaires disparates qui ne concernent chacun qu'une source de bruit bien particulière. D'une façon générale toutes ces mesures réglementaires rappellent le droit du citoyen au calme et à la tranquillité et prévoient des sanctions à l'encontre des bruits qui, par leur durée, leur répétition ou leur intensité, troublent le repos des habitants et compromettent la santé et la tranquillité publiques.
Mais la difficulté majeure dans l'application de la loi réside dans la dispersion des responsabilités administratives et la complexité du phénomène lui-même. A ce titre, une loi cadre sur le bruit serait probablement la bienvenue, et pourrait clarifier les prérogatives de chaque intervenant et apporter un minimum de coordination entre les services du ministère de l'intérieur (le bruit porte atteinte à la tranquillité publique), le ministère de la santé (le bruit nuit à la santé) et le ministère de l'environnement (le bruit est une pollution). Mais en attendant, les habitants de l'avenue Moncef Bey de Hammamet se débrouillent comme ils peuvent. Certains déménagent en juillet août, d'autres sont contraints d'insonoriser leurs maisons. Mais la majorité des habitants prennent leur mal en patience en espérant une réaction de la part des pouvoirs publics. Nous pensons que le maire de Hammamet est habilité à prendre certaines dispositions pour préserver la tranquillité des habitants de ce quartier. Il peut, par la négociation, responsabiliser les gérants et exploitants des discothèques en plein air et les amener à limiter l'intensité du bruit dans leurs établissements, à ne pas dépasser une durée prédéterminée, à effectuer des travaux d'isolation acoustique…bref à se conformer à la réglementation en vigueur. C'est au maire de trouver un compromis entre la protection de la tranquillité publique, qui lui incombe, et son rôle d'animation culturelle de sa commune. Entre une ville aseptisée et des établissements de nuit faisant fi de toute réglementation, il y a un juste milieu à trouver. Pour l'instant, il y a encore loin de la coupe aux lèvres. Pour lutter efficacement contre le bruit, il faut réduire cette pollution à la source. Demander aux habitants de procéder au double vitrage de leurs maisons nous semble incohérent. C'est comme si en matière de pollution de l'air, on réglait le problème en distribuant des masques à gaz.
Dr Salem SAHLI Association d'Education Relative à l'Environnement de Hammamet (AERE)
Lire aussi :
- Les Jardins du Lac : l'habit ne fait pas le moine…
- Esthétique et aménagement urbain :L'exemple de la Zone du Lac de Tunis
- M.Tahar BaBaï, DG de la SPLT : Nous ne nous substituerons pas à la municipalité, nous collaborons avec.
- SOS Municipalités


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.