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Le salut viendrait-il du ciel?!
Publié dans WMC actualités le 21 - 04 - 2009

La dépendance de notre tourisme de la mainmise des Tours-Operators géants pèse sur sa rentabilité. L'ouverture du ciel permettra aux touristes de venir chez nous, pour pas cher. Cela relancera la compétition !
Une force de frappe
Le secteur touristique a été au cœur de la démarche initiale de décollage économique de la Tunisie. Le premier code d'investissements remonte à 1969. Il demeure au cœur de la stratégie d'émergence. Le premier CMR du Changement a été consacré au secteur. D'ailleurs, le tourisme participe à notre dynamique de croissance de manière conséquente. L'initiative conjointe du public et du privé, soutenues par des politiques d'incitation ont doté le pays d'une infrastructure d'accueil et de transport.
A l'heure actuelle on dispose d'une force de frappe en phase avec nos limites physiques. Le pays possède des zones touristiques bien délimitées, près de 850 unités hôtelières, 240.000 lits, sept aéroports internationaux, un réseau de voyagistes. Le métier s'est pris en mains en se dotant d'une fédération. On a cultivé une expérience professionnelle et on a su mettre en valeur des atouts nombreux et variés.
A présent, on a le souci de maîtriser le développement du secteur et surtout d'améliorer sa valeur ajoutée. Car au bout d'un demi siècle d'expérience, la Tunisie est en droit d'espérer de faire performer le secteur en associant le plus possible les privés à cette vaste entreprise. L'ensemble de ces éléments ressort bien de l'étude du CJD.
La position dans la région
Le pays est dans le peloton de tête de la Méditerranée. Nous y figurons avec la Grèce et l'Egypte, deux destinations mythiques ainsi qu'avec le Maroc qui s'est bien taillé une place au soleil de même qu'avec la Turquie qui se prévaut d'une politique touristique offensive. Parmi ces compétiteurs, le pays défend mal son bout de gras. Premier dans le classement de Davos, pour la productivité de l'environnement touristique, le secteur traîne quelques handicaps et souffre de certaines contre-performances.
Alors, la finalité de la politique touristique est de faire réaliser au secteur un saut de palier.
Les handicaps
Il y en a qui touchent à l'offre touristique elle-même tandis que d'autres relèvent des contraintes de développement, auxquelles il faut ajouter certaines rigidités administratives. La destination est trop marquée par le produit balnéaire, et ce malgré toutes les tentatives de promotion du tourisme saharien, golfique, de thalasso, de séminaires, de congrès.
L'image du parasol et du palace où l'on s'ennuie avec un arrière-pays qui ne suit pas, parasite notre image. Le métier souffre d'un déficit de qualité et la formation, en dépit de progrès sensibles, reste en retard. Les plages de sable fin, cela a bien marché au tout début. Quand la concurrence nous est tombée dessus, notre produit n'a pas su s'enrichir. Et même quand il est monté de gamme, il n'a pas su communiquer pour effacer les vieux clichés.
Enfin, le packaging global reste dans l'ensemble mal ficelé. Le divertissement, l'artisanat, les richesses culturelles et archéologiques du pays, comme source d'émerveillement... tout cela est peu exploité. Le résultat des courses est que le touriste dépense peu (nous sommes dernier de la liste). De même que le touriste revient peu et parle assez peu de la Tunisie; d'ailleurs, nous ne figurons pas dans le top ten des destinations inoubliables et pourtant ! La pause confort sur nos routes, les restaurants qui acceptent des clients après 21 heures, les autorisations administratives, l'engagement du privé...
L'extension du Programme de mise à niveau est-elle possible ?
Comment faire du pays un ensemble homogène dédié de sorte que le touriste y trouve son confort en satisfaisant sa curiosité et en savourant son séjour ? Les éléments de réponse à cette question suffiraient à constituer une politique touristique. Il y a tout le contenu du Programme de mise à niveau qui a pour objet de reconfigurer l'offre et tout l'effort de marketing nécessaire à la distribution du produit et au ciblage des marchés émetteurs. On peut même se demander s'il ne faut pas étendre la mise à niveau à touts les aspects sous-jacents au secteur. Toutes les parties se mettront en intelligence. Connaissant les plaies du tourisme, on sait exactement où il faut focaliser les efforts de renaissance.
Comment desserrer l'étau des «Tour-Operators» ?
A présent, on sait garnir une politique de mise à niveau parce qu'on a approfondi la réflexion en la matière. On sait qu'il faut relooker le produit, améliorer les comportements. C'est une affaire de marketing et de distribution. Comment attirer le chaland? C'est là que la question prend une tournure intéressante.
La distribution est actuellement sous l'ascendant des voyagistes. Ces derniers se sont beaucoup intégrés en jouxtant le réseau des points de vente, les agences, avec le transport aérien. Et c'est cette intégration de filière qui nous rend dépendant. Le touriste qui a envie de se rendre en Tunisie par avion a deux possibilités. Où il voyage avec une compagnie aérienne commerciale donc chère -et s'il veut un charter il n'a pas d'autres moyens que de s'en remettre à un TO, qui le transporte et le loge. Ces opérateurs ont un tel pouvoir de marché que pour faire baisser les prix sur une destination, ils rognent sur la part de l'hotelier et non sur le transport pour ne pas grever leurs marges.
Ce bras de fer dure depuis longtemps et c'est ce qui bride l'émancipation du secteur. La parade qui a été imaginée par la Tunisie a été tout récemment d'ouvrir le ciel aux compagnies de charters qui font du transport sec. Et une fois le touriste sur place, il est pris en mains par son hôtelier réceptif. Cette parade de libération du ciel constitue une riposte adaptée. Elle est inspirée du yield management et elle offre des perspectives réelles de desserrer la mainmise des TO sur le marché touristique tunisien.
Les autres propositions coulent de source. A titre d'exemple, on sait qu'il serait utile de reconsidérer le budget de la promotion en vue d'aller de deux à trois vagues publicitaires en vue d'avoir une présence médiatique payante. Tout cela ne manque pas de conséquence mais le plus dur est la bataille commerciale. Ne pouvant assurer par nos propres TO la distribution de notre tourisme, ne restons pas prisonniers des circuits dominants et de leurs pratiques monopolistiques et permettons aux touristes de venir chez nous à des prix économiques pour soutenir la concurrence.
Lire aussi :
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