Dans une récente analyse du titre PGH, la CGF (intermédiaire en Bourse) estime que l'année 2009 est, globalement, ressortie en deçà des attentes du management du groupe. A base comparable, le chiffre d'affaires 2009 (les opérations intra-groupe n'ont pas été exclues) s'est établi en baisse de 1,0% à 962,432 MDT. A titre de rappel, le groupe tablait sur un CA consolidé de 1.149,864 MDT (objectifs annoncés dans le cadre de son introduction en Bourse en août 2008). La branche industrie (acier et bois) a subi de plein fouet l'effondrement des prix des métaux, en particulier la chute des cours de l'acier. En outre, les investissements qui devaient être réalisés en 2009, afin d'augmenter la capacité de production de la branche, ont pris du retard. Par ailleurs, le secteur avicole, premier contributeur à l'EBITDA (44% en 2009 selon nos calculs), a perdu du terrain en 2009, avec un CA en repli de 5,2% à 441,651 MDT. Néanmoins, les marges de la branche ont été portées par les prix des aliments. D'après nos calculs, la marge brute devrait progresser de 168 points de base à 26,0%, et la marge EBITDA bondirait de 144 points de base à 12,3%. En revanche, l'activité céramique poursuit sa dynamique de croissance, avec un chiffre d'affaires qui affiche une croissance de 26,5% à 97,912 MDT. Sur l'ensemble de l'année 2009, nous attendons un chiffre d'affaires consolidé en hausse de 2,6% à 954,295 MDT et un BPA en baisse de 14,9% à 0,348 DT (compte tenu d'une provision de 3 MDT pour dépréciation des stocks). Le management de PGH maintient son programme d'investissement établi à l'occasion de son introduction en Bourse (une levée de fonds globale de 99,168 MDT), et le financement serait, en grande partie, assuré par des crédits bancaires. La génération de cash de PGH s'est nettement améliorée grâce à la maîtrise de son cycle d'exploitation, et le redressement de ses marges. La CGF pense que le niveau du capex sur les deux prochaines années resterait soutenu (290 MDT), afin d'atteindre ses objectifs de production. Ces investissements seraient financés par les crédits bancaires et un éventuel appel aux actionnaires reste, pour le moment, une hypothèse à écarter. En conclusion, la CGF estime qu'il faut rester prudent sur l'année 2010, où la solidité du modèle économique de PGH serait mise à rude épreuve avec la poursuite de son plan d'investissement qui pèserait sur ses cash‐flows. Néanmoins et à partir de l'année 2011, PGH devrait renouer avec des niveaux de rentabilité qui justifieraient l'achat du titre. Au cours actuel, la valorisation de PGH nous paraît correcte. Ainsi, CGF reste à «Vente». (Source : CGF Titre de la rédaction -)