Les 'Mercredis de la création d'entreprises'' sont-ils arrivés à un point mort ? Ont-ils besoin d'un nouveau souffle (et de nouvelles idées) pour donner des résultats à la mesure des ambitions qui les ont mis en service ? Que leur manque-t-il fondamentalement pour créer une dynamique remarquable de création d'entreprises ? La 32ème édition des Mercredis de la création d'entreprises, qui vient de se tenir en même temps dans tous les gouvernorats, est comme les autres : elle a son utilité (présentation des mécanismes de financement, témoignages de success stories, débats sur des thèmes d'actualité ). Rien à dire également sur les deux outils de soutien aux jeunes promoteurs présentés à l'occasion : consolidation des fonds propres avec le Fonds commun de placement risque dédié à l'innovation et régime d'encouragement à l'innovation dans les TIC. Patience, il y en a encore ! Des outils incitatifs sous forme de primes d'investissement dans les technologies prioritaires, la Recherche&Développement, l'innovation viennent s'ajouter à l'ensemble déjà très fourni des mécanismes classiques de financement (FOPRODI, SICAR, Fonds d'essaimage...). Malheureusement, rien n'y fait ; les résultats de toute cette mobilisation nous laisse sur les dents. Voici un seul élément en chiffres pour vous montrer l'ampleur du problème. Mercredi 19 mai 2010, il n'y eut dans tous nos 24 gouvernorats que 24 témoignages de succes stories (un par gouvernorat) et que 48 criées de start-up (deux dans chaque gouvernorat) ! Pourquoi ? Parce que l'écrasante majorité de nos jeunes n'a pas la fibre du créateur d'entreprise ? Alors, c'est sans doute par là qu'il faut commencer sinon tous ces outils de financement, de primes, de facilitations n'auront pas le moindre sens.