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Tunisie - Le secteur privé, moteur de croissance
Publié dans Business News le 24 - 11 - 2009

La Tunisie a, depuis longtemps, misé sur le secteur privé. Elle a choisi, en particulier, de mettre l'accent sur les secteurs à haute valeur ajoutée qui ont recours à une main d'œuvre hautement qualifiée. Ainsi, le pays a été classé 38ème mondial dans rapport de DAVOS sur les TIC 2008-2009. Certains privilèges sont mis à la disposition des promoteurs tunisiens et étrangers pour les encourager à développer et accroître leurs activités. Plusieurs réformes ont été entreprises pour corriger les anomalies, combler les lacunes et construire un secteur privé fort qui peut faire face à la concurrence.
Un rapport intitulé "Des privilèges à la concurrence : renforcer la croissance par le développement du secteur privé dans la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord" a été publié, récemment, par la Banque mondiale. Ce rapport établit un diagnostic du secteur privé dans la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord (MENA). Ses conclusions sont claires. Il préconise l'émergence d'un environnement d' affaires plus équitable. Il recommande moins de privilèges et plus de concurrence. Ces conditions sont nécessaires pour accroître l'investissement privé et pour créer des emplois.
Le document met l'accent sur la nécessité de renforcer le rôle du secteur privé dans la région MENA pour en faire un moteur du changement. Les organisations qui le représentent doivent être plus ouvertes, plus représentatives et mieux organisées pour soutenir des réformes qui bénéficieront à toutes les catégories d'entreprises.
Le secteur privé n'a pas encore réussi à transformer les pays de la région en économies diversifiées, dynamiques, et aux taux de croissance durablement élevés. La région MENA, dans son ensemble, se situe loin derrière les régions les plus dynamiques avec un taux d'investissement de 15% du PIB en moyenne.
Des progrès ont été réalisés, certes, et il existe une meilleure diversification des exportations, mais, les pays les plus performants de la région exportent environ 1.500 types de biens, dont la majorité est à faible contenu technologique, alors que des pays comme la Pologne, la Malaisie ou la Turquie en exportent près de 4.000.
Le document souligne que le secteur privé ne réussit pas encore à générer suffisamment d'emplois et de croissance forte. La région aura besoin, au cours de la prochaine décennie, de créer 40 millions nouveaux emplois. Il devient nécessaire et vital pour la pérennité de ces économies de s'adosser à un secteur privé plus dynamique et plus solide.
Les pays de la région MENA sont appelés à réduire les pratiques arbitraires et discrétionnaires affaiblissant l'environnement des affaires. Ils doivent encourager l'entreprenariat et l'investissement.
Ainsi, le cadre réglementaire doit être appliqué de manière plus équitable à tous les entrepreneurs. Cela nécessite d'accroître la transparence et de renforcer les administrations qui sont au contact des entreprises.
Les réformes mises en œuvre au cours des deux dernières décennies ont permis aux entreprises privées de devenir la principale source de création de richesse en dehors des hydrocarbures et des mines.
Il est vrai que les réformes de l'environnement des affaires se sont accélérées dans plusieurs pays. Mais le véritable enjeu réside dans la qualité et de la vitesse de leur mise en œuvre. Les experts indiquent que, dans le passé, des épisodes de réformes similaires se sont traduits par une augmentation de l'investissement privé de l'ordre de 2 points du PIB en moyenne, contre 5 à 10 points en Asie, en Europe de l'Est et en Amérique Latine.
L'impact limité de ces réformes s'explique par le manque d'équité et de prévisibilité dans leur mise en œuvre. De ce fait, leur crédibilité est réduite aux yeux de nombreux investisseurs. Près de 60% d'entre eux considèrent que les réglementations sont appliquées de manière incohérente et imprévisible.
Ainsi, l'incertitude liée aux politiques publiques, la concurrence déloyale et la corruption sont des sources de préoccupations majeures des chefs d'entreprises interrogés.
Les nouvelles générations d'entrepreneurs ont du mal à émerger dans la région pour concurrencer les entreprises établies de longue date car les règles ne s'appliquent pas de manière égale pour tous.
Le rapport précise que le nombre de sociétés immatriculées par millier d'habitants, représente moins du tiers de celui de la région d'Europe de l'Est et d'Asie Centrale.
Il existe ainsi moins de création et moins de fermeture d'entreprises. Il en résulte que l'âge moyen d'une entreprise de la région MENA est de 10 ans supérieur à celui des pays d'Asie de l'Est et d'Europe de l'Est.
Un environnement des affaires plus équitable doit émerger afin que les pratiques profondément enracinées de distribution de rentes et de privilèges soient éliminées
Pour renforcer la croissance de manière durable, le rapport "Des privilèges à la concurrence : renforcer la croissance par le développement du secteur privé dans la région du Moyen Orient et d'Afrique du Nord" préconise une nouvelle approche s'articulant autour de trois piliers.
Les gouvernements doivent réduire les barrières formelles et informelles qui limitent la concurrence. Les situations de rentes et celles de conflits d'intérêt entre responsables publics et investisseurs privés doivent être réduites.
Les réformes doivent être accompagnées du renforcement des institutions chargées de les mettre en œuvre, de réguler les marchés et d'interagir avec les entreprises. Cette démarche vise à réduire les immixtions et les pratiques discrétionnaires et arbitraires dans l'application des réglementations.
Un nouveau partenariat entre le secteur privé et les gouvernements est nécessaire, afin que tous les acteurs soient davantage impliqués dans la préparation, la mise en œuvre et l'évaluation des politiques économiques. Seul un partenariat étroit pourra faire émerger un consensus autour des réformes et renforcera leur crédibilité et leur efficacité. Un dialogue plus ouvert permettra également de limiter l'influence d'intérêts particuliers au détriment de l'intérêt général.
La gestion efficiente de l'économie a permis d'assurer à la Tunisie une croissance relativement forte ce qui a permis de placer le pays parmi les plus performants de la région. En dépit d'une conjoncture internationale difficile, l'économie tunisienne a réussi à se maintenir.
En ce qui concerne la Tunisien, grâce aux profondes réformes effectuées à tous les niveaux, le pays a pu s'adapter aux mutations internationales. Mais, il est vital, pour la pérennité de l'économie, d'encourager l'initiative privée et de consolider le secteur privé. Pour ce, il est indispensable de mettre en place des politiques économiques efficaces notamment, concernant le climat des affaires.
Il faut, donc, continuer à procéder à l'identification des mécanismes et des moyens nécessaires ainsi que des stratégies et des politiques adéquates pour consolider la compétitivité de l'économie tunisienne et pour améliorer son positionnement sur l'échiquier international. I.N.


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