L'élue du CPR à la Constituante, Samia Abbou a démenti la rumeur selon laquelle elle aurait quitté la commission chargée des pouvoirs exécutif et législatif, en déposant sa démission, selon Mosaïque Fm. Rappelons qu'elle avait quitté la salle de réunion lundi soir en signe de protestation contre les pratiques des élus d'Ennahdha et suite à la «crise» née du désaccord sur le choix du régime. Les discussions étaient tellement houleuses que Mme Abbou avait quitté la salle en larmes. Samia Abbou a affirmé : «Je n'ai jamais démissionné et je ne le ferai certainement pas! Cette commission c'est mon champ de bataille, sur lequel je milite. Je suis sortie de la salle avec d'autres membres, car nous ne pouvions tolérer les pratiques d'Ennahdha. Le régime parlementaire proclamé par Ennahdha ne peut que nous mener à une nouvelle dictature, et nous œuvrons à l'éviter». Par ailleurs, elle s'est exprimée sur le journal Echourouk d'aujourd'hui mercredi 11 juillet 2012 en affirmant: «J'ai clamé dès le début la nécessité de commencer par trancher sur la question du rapport entre les deux pouvoirs, législatif et exécutif, ensuite de trancher sur le choix d'une seule ou de deux présidences et de décider de qui choisira le président. Cette relation est l'essence même de la Constitution. C'est pourquoi, il s'agit qu'une question essentiellement morale». Mme Abbou a également déclaré que le vote effectué par les membres présents sur l'article 45 n'a pas d'incidence sur le déroulement des travaux de l'ANC, mais a un grand impact sur l'opinion publique, puisqu'elle sera induite en erreur en pensant qu'il existe une pseudo-majorité qui préfère le régime parlementaire. Elle a par ailleurs ajouté qu'elle avait alerté du danger qu'engendrerait le recours au référendum, tel qu'insinué par certains élus d'Ennahdha, tout en rappelant que le vote des articles un par un, se fait par la majorité absolue, alors que le vote de la Constitution dans son intégralité se fait par les deux tiers des voix. Ceci implique qu'Ennahdha est en mesure de saboter le projet qui stipule un régime mixte, du moment qu'à elle seule, elle détient plus du tiers de l'ensemble des voix.