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Les Tunisiens attendent des signaux forts du nouveau gouvernement et de l'ANC
Publié dans Business News le 12 - 03 - 2013

Maintenant que le nouveau gouvernement est formé et devant, obtenir, sauf imprévu majeur de dernière minute, la confiance de la majorité à l'Assemblée nationale constituante (ANC) lors de la séance prévue pour mercredi 13 mars 2013, le peuple tunisien attend la concrétisation des objectifs de la révolution. Autrement les objectifs pour lesquels ont été élus les membres de la Constituante.
Le peuple, ou du moins une bonne majorité, représentée par les partis démocrates et modernistes ainsi que les deux principales organisations nationale (UGTT et UTICA) et la société civile attendent des faits réels, des actions efficaces et, surtout, un agenda clair concernant les échéances nécessaires à un passage à la phase définitive du processus démocratique grâce à des élections neutres, indépendantes et démocratiques.
Sur le plan socio-économique, les Tunisiens ne s'attendent pas à des miracles et n'ont jamais eu des revendications au-delà des promesses qui leur ont été faites. Ils réclament, au moins, des signaux positifs et rassurants quant à la gestion de ce qui reste de cette seconde phase transitoire.
Les Tunisiens veulent des indices forts qui les mettraient en confiance pour qu'ils puissent patienter en toute quiétude. Les Tunisiens avaient bien patienté sous le gouvernement de Béji Caïd Essebsi parce qu'ils étaient sûrs qu'ils allaient vers l'étape suivante, censée servir à la fondation d'institutions viables et fiables, piliers de l'étape finale du processus de transition démocratique.
Et on se rappelle, tous, de cette mémorable journée du 23 octobre 2011 lors de laquelle les Tunisiens sont allés voter en masse et dans la bonne humeur malgré les imperfections.
Et c'est cette confiance qui a fait et risque de faire, encore, défaut entre gouvernants et gouvernés. L'on se rappelle que les élus de la fameuse majorité, née d'une alliance hybride, ont fait, d'entrée, volte face en refusant un mandat limité dans le temps pour cette phase transitoire.
Pourtant, le décret portant organisation desdites élections ainsi qu'un engagement moral signé par 11 partis dont deux de ladite majorité (Ennahdha et Ettakatol) stipulaient clairement un mandat d'un an !
Nous faisons ce rappel pour mentionner que le temps « additionnel », qui s'avère, d'ores et déjà, plus long que celui réglementaire, et la prétendue légitimité, ne devraient pas se prolonger indéfiniment. Les Tunisiens veulent un échéancier clair et un délai, le plus court possible, pour s'en sortir de l'incertitude et de l'opacité qui ont marqué, jusqu'à présent, la marche des affaires du pays.
Les Tunisiens veulent raccourcir, au maximum, ce qui reste de cette étape car leur confiance en ce nouveau gouvernement est mitigée. S'ils voient d'un bon œil la neutralité des titulaires des ministères de souveraineté, ils sont peu rassurés par la reconduction de plusieurs faucons d'Ennahdha, tels les Noureddine B'hiri, Abdellatif Mekki, Mohamed Ben Salem, Moncef Ben Salem, Abdelkrim Harouni, auxquels vient s'ajouter le fort controversé nationaliste arabe et islamiste Salem Labiadh, sans oublier le maintien des trois « incompétents » du CPR, les Slim Ben Hemidène, Abdelwahab Maâter et Sihem Badi.
Sans oublier le passage marqué par plusieurs déboires d'Ali Laârayedh à la tête du ministère de l'Intérieur, d'où les doutes quant à sa capacité de conduire tout un gouvernement !

Il est bon de mentionner que le gouvernement aura, certes, une bonne part de responsabilité dans la réussite de la phase transitoire, mais le plus gros poids pèse sur l'ANC dont les membres sont appelés à achever l'élaboration de la Constitution, à mettre au point le code électoral et à procéder à la création des trois principales Instances indépendantes des élections, des médias et de la magistrature.
Les différentes composantes de la Troïka-bis au pouvoir commencent, déjà et conformément à leur stratégie habituelle, à multiplier les déclarations concernant la fixation des échéances dont notamment celles portant sur la Constitution et les élections
Pour la constitution, on nous avance les dates du 27 avril pour sa présentation à un vote, article par article avant son éventuelle adoption dans sa globalité entre fin juin et début juillet 2013, alors que pour les élections, c'est la date du 27 octobre qui est pressentie.
A première vue, ces dates semblent attrayantes et conformes aux aspirations d'en finir avec l'opacité. Or, à bien y regarder, on s'aperçoit qu'il s'agit de littérature et d'une sorte de somnifère pour endormir l'opinion publique. En faisant ces remarques, il ne s'agit nullement d'une manière de mettre les bâtons dans les roues de la fameuse majorité.
D'abord, il fallait dire que ces échéances ne peuvent être respectées qu'en l'absence de tout aléa. En effet, on a oublié de préciser ce qu'il adviendrait de ces délais si le projet de constitution devait être soumis à un referendum !
On a oublié ou n'a pas voulu dire aux Tunisiens que le plus dur reste la mise au point du prochain Code électoral et que ce code, devant comporter près de deux cents articles, constitue un véritable casse-tête et risque de prendre un temps énorme avant d'être adopté. Or, sans code électoral, l'Instance des élections ne peut accomplir ses travaux et mener à bien cette mission charnière entre l'actuelle étape transitoire et celle définitive.

Et la question qui se pose est la suivante : y a-t-il une réelle volonté d'accélérer et de respecter lesdites échéances ? Abderraouf Ayadi, chef du parti et du bloc de Wafa vient de réitérer, haut et fort, qu'il n'est pas pressé de passer au prochain scrutin. Idem pour le CPR, un des fervents partisans d'une période transitoire de trois ans !
Quant à Ennahdha, en dépit des déclarations multipliées quant à sa volonté d'aller rapidement vers les élections, n'a rien fait de concret pour mettre à exécution cette volonté. Au contraire, ses représentants à l'ANC sont les principaux amateurs des discussions interminables allant jusqu'à « chicaner » pour un simple « terme » comme ce fut le cas pour la « femme complémentaire ».
Ils sont passés, d'ailleurs, maîtres dans l'art de la parlote et de la littérature pour ne rien dire. On les a vus sur les plateaux télévisés tenir des tirades de dix minutes et plus pour présenter des théories et des thèses d'ordre général et, surtout, sans jamais répondre aux questions posées.
Il ne faut pas oublier, non plus, le temps que les Constituants pourraient passer dans les discussions de projets absurdes et inutiles tels celui de l'immunisation de la révolution qui s'illustre tristement par son aspect anticonstitutionnel dans la mesure où il prône une sanction collective contre des citoyens tunisiens, alors que, dans toutes les démocraties dignes de ce nom, la privation de tout citoyens d'exercer ses droits civiques, relève uniquement du ressort de la justice qui doit statuer sur ce genre d'affaires individuellement et au cas par cas.
Et dire que les mêmes parties partisanes de cette approche discriminatoire refusent la dissolution des Ligues de protection de la révolution parce que, justement pour eux, la sanction ne peut être collective et doit être tranchée à travers la justice. Allez comprendre quelque chose à cette logique pleine de contradictions !
D'ailleurs, la dissolution de ces Ligues est l'une des conditions posées par les démocrates pour soutenir le nouveau gouvernement dans le sens où ces LPR pratiquent systématiquement et publiquement la violence.
En bref, la situation et la tâche à l'avenir ne s'annoncent pas de tout repos. L'incertitude et l'inquiétude demeurent les tristes et maîtres mots d'un climat sécuritaire toujours menaçant. Les Tunisiens ne demandent qu'à être rassurés et remis en confiance. Et pour l'être, ils attendent des gestes, des symboliques et des actes…


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