Il réside en France avec sa famille, il paie ses impôts en France, il profite des aides de la France, il doit à la France son titre d'avocat (rejeté catégoriquement par ses pairs tunisiens) et pourtant il n'hésite pas à orienter les accusations vers les services secrets français dans l'affaire des assassinats de Mohamed Brahmi et Chokri Belaïd. Dans un récent post Facebook publié sur son mur, Salim Ben Hamidène relaie la thèse d'un avocat nationaliste arabe qui accuse la France d'être derrière ces assassinats.
L'ancien ministre de la troïka s'étonne, dans un commentaire, comment les Tunisiens n'aient pas pu être informés de cette accusation et que les médias ne l'aient pas relayée. Il se trouve que la thèse de l'avocat nationaliste, Khaled Aouanya, n'est accompagnée d'aucune preuve, ni même début de preuve. Faute de crédibilité, aucun média sérieux ne l'a reprise. Mais pour Ben Hamidane, peu importe la véracité de l'information, tant qu'elle éloigne les accusations de son camp islamisto-iradiste, elle mérite d'être relayée, même si elle accuse son pays hôte.
A titre de rappel, c'est toujours en France que Ben Hamidène est allé se réfugier du temps de Ben Ali pour échapper aux poursuites judiciaires. Il n'a cependant pas pu obtenir le titre de réfugié, la supercherie était assez grosse visiblement. Il est en train de répéter la même combine en attendant son procès. La chambre des mises en accusation s'est déjà prononcée sur son dossier. Son successeur au ministère des Domaines de l'Etat l'a carrément accusé d'avoir causé de graves préjudices à l'Etat tunisien.