Le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Zied Laâdhari, était ce jeudi 23 novembre 2017 l'invité de Myriam Belkadhi, dans son émission 24/7, pour parler de l'équilibre qui existe aujourd'hui sur la scène politique nationale, du dernier rapport de l'Instance nationale de la Lutte contre le Corruption (INLUCC) qui vient d'être publié et « du vrai débat qui devrait occuper l'esprit des politiques ». Dans son discours, le ministre a estimé que les chiffres publiés par l'INLUCC concernant la corruption, ne sont pas très importants surtout que les plaintes importantes sont faites par des gens mécontents d'avoir perdu des contrats publics par exemple. « Il faut que la culture de la lutte contre la corruption se propage et que les gens arrêtent aussi de donner aux corrompus ce qu'ils veulent» a-t-il dit, avant de se féliciter de l'équilibre qui existe actuellement entre Ennahdha et Nidaa Tounes. « Le fait qu'on aie deux grandes familles politiques est une bonne chose ! Cela arrive dans toutes les démocraties. En Allemagne, par exemple, il y a deux grands partis qui doivent travailler ensemble pour faire avancer les choses ! On a aussi mis en place un ensemble de bases, de règles et de valeurs sur lesquelles on ne peut plus revenir en arrière » a-t-il expliqué.
Questionné sur les informations ayant circulé autour d'une prétenue appartenance de Rached Ghannouchi à l'organisation, classée comme terroriste, des Frères Musulmans, Zied Laâdhari a nié catégoriquement et a affirmé qu'il s'agit d'une « fausse polémique ». « Son nom n'est lié à aucune liste terroriste. C'est une polémique stérile ! » a-t-il martelé avant d'évoquer Yassine Brahim qui, il y a quelques jours, a dit ne pas accepter qu'Ennahdha participe à la réforme de l'Education nationale. « Je dis à Yassine Brahim que ce n'est pas là le vrai problème de la Tunisie. Oublie M. Ghannouchi et sache qu'Ennahdha n'est pas le problème. Nous sommes tous embarqués ensemble, il faut raviver l'esprit de responsabilité ! ».
Dans une tentative de recentrer le débat, Zied Laâdhari a dit que « le vrai problème aujourd'hui est de savoir comment ce pays en transition démocratique peut assurer le bien-être de sa population. Ceci est le grand problème sur lequel tous devraient s'entraider. Personnellement, Mon problème est de savoir comment faire venir les investisseurs étrangers, qui contribuent de manière importante dans le taux de croissance et qui procurent 400 mille postes d'emplois ! ». Il a ajouté : « Nous devons travailler pour le bonheur de la population ».