Vous m'avez comblée et vous continuer à me booster. Si je suis décidée à me battre pour moi-même ,pour ma famille et pour vous toutes et tous .Pour nous tous . Je ne vais pas me laisser faire : ma maladie je vais la terrasser. Soyez indulgents avec envers moi et pardonnez-moi ma grosse frayeur (dont j'ai déjà expliqué les tenants par ailleurs). Pardonnez-moi aussi de ne pouvoir pas répondre à vous tous et toutes mais je vous sens bien à mes côtés ,avec moi et c'est grâce à votre amour et à vos ondes positives que j'émerge ... Certains parmi vous me demandent si j'ai besoin de quoi que ce soit .Soyer sûrs que je n'hésiterai nullement à vous mobiliser si besoin est .Je l'ai déjà fait quand j'ai eu à me procurer certains médicaments qui n'existent tout simplement pas dans notre pays ou dont le stock semble s'être volatilisé. D'autres se proposent pour me tenir compagnie ,à assurer mes déplacements et notamment mes allées et venues à l'hôpital. Il y en a même qui proposent de m'héberger de façon à être tout près de l'hôpital. Des personnes que je considère en tant que seniors ,en tant que références et dont la seule citation de leurs seuls noms crée en moi des vagues d'émotions indescriptibles trouvent le temps pour dire leurs sentiments envers moi en public. D'autres amis -amies voudraient me prendre en charge pour partir en Europe me faire examiner et ,éventuellement ,me faire soigner là-bas. Beaucoup d'entre-vous voudraient organiser des collectes pour que je parte me faire soigner ailleurs ou pour quitter l'hôpital pour des centres privés . Lisant mes textes critiquant notre système de santé publique quelques uns ont cru que je me plains à cause de ma propre condition alors que je réagis évidemment pour moi-même en tant que citoyenne mais surtout pour porter la voix de ceux qui n'ont pas de voix. ( Me revient à l'esprit alors que je rédige ces mots le souvenir de l'agression policière abjecte dont ma famille et moi on a fait objet à Jerba un certain dernier jour d'août 2014 . Une question se profile : la violence dont j'ai été victime et surtout les coups de godasses qui ont visé mon rein transplanté n'ont - ils pas eu leur part de responsabilité dans la crise qui me terrasse présentement ? Et puis n'avais-je pas découvert que mon père et moi ,chacun de sa part et sans aucune coordination ,avions argué chacun à sa manière pour répondre aux suggestions émises par certains flics ( surtout des gradés) d 'accepter que le dossier soit classé en contre-partie d'excuses sans aucun équivoque et d'un "dédommagement amical") que ce n'était pas notre peau qu'on voulait défendre mais que l'agression subie a déclenché en nous le désir de'être des porte-voix des autres victimes d'exactions qui n'ont pas l'opportunité de s'exprimer ou de dénoncer ou de réclamer justice .) Soyez-sûrs mes ami-e-s qu'en dénonçant certaines pratiques dégradantes ,voire parfaitement inhumaines que j'ai à subir ou que 'autres subissent devant moi ,il n'est nullement dans mon intention de me limiter à tenter de faire respecter mes seuls propres droits mais ,au contraire ma volonté est de dénoncer toutes sortes d'exactions et de mauvais traitements dont font objet d'autres citoyens souvent incapables de se défendre. Dans le même temps en dénonçant ces exactions et ces mauvais traitements il n'a jamais été question pour moi d'en accuser tout le personnel médical et soignant mais une minorité agissante ,certaines conditions de travail et le système devenu caduc qui gouverne secteur de santé publique. oui ,mes amies ,oui mes amis ! Ce choix d'avoir recours à la santé publique est un choix conscient et délibéré qu'on a toujours fait ma famille et moi . Et aucun de nous ne le regrette. Les chefs de service,les médecins -femmes et hommes- le personnel soignant ,les techniciens de santé ,les ouvriers ,les secrétaires médicales etc. et des internes et résiden:ts ou des patients passés par là sont tous devenu-e-s pour moi comme des parents proches ,des frères et des surs ,des ami-e-s...Et ils m'arrive des fois à consoler et à rehausser le moral de certains de ces combattants même pour ce qui est de mon propre cas. 25 années sont passées depuis que j'ai commencé à fréquenter l'hôpital .Et croyez-moi je ne pense pas avoir un jour regretté d'avoir eu à être traitée dans ce seul cadre. Oui j'ai été à Paris et à Lund pour une consultation ,oui Papa a discuté de mon cas avec des cubains ,mais cela ne s'est fait que suite à des occasions qui se sont naturellement présentées et en parfaite coordination avec mes médecins soignants. Et quelle que soit l'évolution de mon état de santé il n'est point dans mes plans de"déserter " la santé publique malgré tous les drames par lesquels elle passe depuis plusieurs années et qui risquent de la complètement terrasser de sitôt. Sauf peut-être dans le cas où mes médecins traitants eux-mêmes le préconisent .Ou juste pour de petits examens fugaces pour faire plaisirs à mes parents ou à certains parmi les miens. Ouf ,je suis vraiment très fatiguée mais ...j'ai pu quand bien même le dire . Encore une fois merci à vous tous et toutes. Je m'en sortirai.