Les partis qui existaient avant la Révolution ont dû sortir du rôle d'opposants muets qu'ils avaient sous l'ancien régime, revoir leur ligne politique et préparer à la hâte leur programme. Par sa manière d'occuper le terrain et les médias, le parti islamiste Ennahdha est celui qui a la plus grande visibilité. Certains, comme les mouvements d'inspiration baasiste, semblent déjà obsolètes, voire sans consistance. Pour le moment, outre Ennahdha, seuls le Parti démocrate progressiste (social-démocrate), Ettajdid (gauche, ex-communiste) et Afek Tounes (libéral) se démarquent. Selon « Jeune Afrique », dans la course à la Constituante, la plupart des autres forment déjà des alliances (telles que l'Alliance démocratique, le Pôle démocratique pour la modernité et le progrès…), qui auront plus de visibilité. En attendant, les Tunisiens voudraient que les hommes politiques s'expriment clairement. Pour ne plus être dans l'embarras, mais avoir, enfin, l'embarras du choix.