Des centaines d'employés à Hammamet, Sousse, Djerba et Tozeur, ont entamé aujourd'hui, 01 novembre 2011, un mouvement de grève. Au cœur de leurs revendications: l'augmentation de leur salaire et l'amélioration de leurs conditions de travail. Des hôtels totalement paralysés, des sit-in devant des agences de voyages, des bus sans chauffeurs, des touristes privés de leurs déjeuners. C'est le paysage observé aujourd'hui dans nos stations touristiques. Les hôteliers tiennent bon. Ils ne veulent pas se plier aux exigences des employés. Présents sur leur lieu de travail, les grévistes portaient sur le bras un brassard, sur lequel est inscrit le mot « grève ». Ainsi, le mot d'ordre de la fédération des industries alimentaires, du tourisme, du commerce et de l'artisanat relevant de l'UGTT semble être respecté. Les hôteliers et les agents de voyages estiment qu'ils ne peuvent pas procéder à des augmentations de salaires au moment où le secteur traverse la plus grande crise de son histoire avec un chiffre d'affaires ayant baissé de plus de 50% depuis le mois de janvier 2011. Mais, les employés se sont dits « décidés à ne pas lâcher prise » tant que leur situation sociale ne s'est pas améliorée. « Nous sommes lésés », dira un des employés qui essaie d'expliquer le mal-vivre et la nécessité de revoir le statut du personnel travaillant dans le tourisme. D'autres iront jusqu'à étaler les salaires octroyés. « Nous sommes mal payés », précise une jeune. Bref, le tourisme est déjà sinistré. Il risque un grand coup. On espère que les négociations entre l'UGTT et les deux Fédérations de l'hôtellerie et d'agences de voyages aboutissent à des résultats satisfaisants pour les deux parties et ce pour le bien de notre tourisme. M.Y Crédits photos Mohamed Fliss