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Tunisie : hygiène alimentaire sous haute surveillance !
Publié dans Investir En Tunisie le 16 - 12 - 2011

Douleurs abdominales, vomissements, diarrhées, fièvre… ce sont les symptômes possibles d'une intoxication alimentaire qui intervient le plus souvent après avoir mangé un aliment contaminé par une bactérie, un virus, ou un parasite.
Il en résulte des toxi-infections alimentaires qui sont les maladies liées à la consommation de produits contaminés par des germes nocifs. Selon leur cause, elles sont de gravité et de durée très variable. C'est dans ce cadre que s'inscrit le deuxième congrès maghrébin sur les toxi-infections alimentaires, organisé par le réseau TIA Maghreb les 14 et 15 décembre à Hammamet et rehaussé par la présence de plusieurs médecins, vétérinaires, ingénieurs, nutritionnistes, techniciens, épidémiologiques, microbiologistes, pharmaciens, qualiticiens et autres toxicologues maghrébins.
Les explications du Dr Thouraya Annabi Attia, directrice du contrôle sanitaire à l'Agence naturelle du contrôle et environnemental des produits, et Dr Radhouane Gdoura, professeur à la Faculté des sciences de Sfax :
L'alimentation source de vie et de plaisir pour l'homme devient parfois son pire ennemi par l'impact négatif qu'elle peut avoir sur lui aussi bien en termes de quantité que de qualité. Les plus visibles sont bien sur les diverses famines qui ont jalonné et qui marquent encore l'histoire de l'humanité, mais aussi par les déficits en certains éléments qui restent de nos jours également des problèmes de santé publique. Problèmes quantitatifs que ceux, relativement nouveaux dans nos pays, qui sont inhérents à la pléthore, au déséquilibre, faisant de la prévention et du traitement de l'obésité une priorité de Santé Publique !
L'alimentation source d'infection a été, rappelons-le, une préoccupation majeure pour la santé depuis des siècles et en particulier lors de l'expansion des villes sans maitrise des composantes nécessaires à assurer l'hygiène publique, en particulier l'eau courante et la bonne évacuation des eaux usées. Certaines sources infectieuses ont émergé et/ou ré-émergé avec l'industrialisation de la production alimentaire, l'introduction de nouvelles techniques de production primaire et la mondialisation du commerce, mais aussi avec le changement des habitudes sociales et comportementales, en particulier le recours quasi généralisé à la restauration collective, mais aussi suite à l'usage non maitrisé des antibiotiques. Faut-il également rappeler les intoxications chimiques, qu'elles soient d'origine naturelle ou par des contaminants et autres polluants liés à l'environnement, à l'agriculture, aux techniques industrielles et emballages ou même inhérentes au microcosme domestique. Ne pas oublier bien sûr que la contamination des aliments est aujourd'hui de source physique, radioactive ou pourquoi pas liée à ces nouvelles radiations non ionisantes introduites dans la plupart de nos habitats et nos cantines.
De nombreuses maladies peuvent être transmises par l'alimentation. Fort heureusement, elles se limitent le plus souvent à des troubles digestifs sans gravité. Certaines peuvent cependant être plus sévères, voire mortelles. Que ces affections soient aigues ou chroniques, qu'elles se manifestent par une symptomatologie digestive, générale, infectieuse, allergique ou encore sous forme de cancer, elles restent une préoccupation majeure de santé et méritent une vraie mobilisation, pas seulement pour les guérir mais surtout pour les éviter, les prévenir !La prévention des TIAC passe par des bonnes pratiques d'hygiène dans les différentes phases de la chaîne agroalimentaire (matières premières, transformation, préparation). Tous les acteurs sont concernés pour maintenir la qualité et la sécurité des denrées alimentaires.
C'est pour cela que les professionnels des divers secteurs inhérent à l'alimentation et à son impact sur la santé se mobilisent, affutent leurs outils, se concertent pour lutter contre le fléau, rendre à l'aliment son rôle constructif, voire promoteur de santé. C'est l'objectif de ce réseau que nous voulons mettre en place dans les pays du Maghreb de cultures si proches, nos maitres mots étant la multidisciplinaire et la mise en commun des informations disponibles, aidés en cela par des pays et organismes amis.


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