Au moment où notre tourisme étouffe, certains hôteliers semblent retenir la leçon de leur entêtement, des années durant. Depuis la Révolution, l'activité touristique se caractérise par une forte incertitude et une certaine volatilité. Elle dépend principalement de l'évolution des conflits et de la confiance des consommateurs. Le tourisme tunisien se voit désormais concurrencé de manière rugueuse par le Maroc et la Turquie, notamment après la Révolution. Ces deux destinations ont diversifié leur offre et ont mis en place une communication agressive, contrairement à la Tunisie qui demeure dépendante de deux marchés émetteurs dominants à savoir l'Allemagne et la France. Le pays de l'olivier n'a pas su mettre en place une stratégie efficace vers le marché local. La haute saison 2012 est à nos portes. Beaucoup parmi les consommateurs locaux attendent, en effet, des tarifs attractifs qui leur permettront de jouir de séjours aux meilleurs prix pour leurs vacances. Les prix qui seront pratiqués par les hôtels ont fait l'objet de plusieurs débats. Le consommateur tunisien revendique ouvertement son droit à des séjours dans les hôtels au même prix que le touriste européen. Bonne nouvelle ! En regardant, aujourd'hui, les tarifs et les promos affichés dans quelques journaux et revues magazine, on s'aperçoit que certains hôtels sont devenus accessibles à bon nombre de nos compatriotes. Une « aubaine » pour tous ceux qui ont été privés des délices de leurs pays pendant plusieurs décennies ! Mais, il faudrait encore travailler sur l'amélioration de la qualité du produit, le retravailler, relooker et rehausser pour avoir moins de réclamations. Le client devient de plus en plus exigeant. Il a fortement modifié son comportement. Il refuse le risque et recherche le meilleur prix et le meilleur service. Il y aura une reprise, certes. Maintenant, on se demande s'il s'agit d'une vraie campagne à généraliser ou tout simplement quelques acrobaties tentées, ici et là, par quelques hôteliers afin de résister, voire survivre au naufrage qui frappe le secteur.