Hier, mardi 17 septembre 2013, alors que l'attention de tout le pays était accaparée par la grève générale des médias et des journalistes, le quartet conduit par l'UGTT a présenté « sa » nouvelle feuille de route, destinée à extraire le pays de la profonde crise politique dans laquelle il est enferré. Une nouvelle mouture élaborée à la lumière du rejet par Ennahdha et ses partisans des termes de la première initiative. Les partis en présence doivent répondre sous 48 heures à la feuille de route du quartet. La nouvelle initiative rédigée par la centrale syndicale en collaboration avec l'UTICA, l'ordre des avocats et la LTDH demande aux deux camps de se réunir à une date non précisée avec le président de la République, Moncef Marzouki, et le Chef du gouvernement, Ali Laarayedh, pour une annonce solennelle du remplacement du gouvernement sous trois semaines par un cabinet apolitique formé d'indépendants. L'ANC, pour sa part, doit en un mois à compter de cette annonce approuver une loi et une commission électorale, fixer un calendrier pour les prochaines élections et adopter la Constitution dont l'élaboration est en panne depuis des mois. 23 mois après l'élection de l'ANC et deux ans et demi après la Révolution, le pays est toujours privé d'institutions pérennes et de calendrier électoral. L'on rappelle que la première tentative du quartet a connu un échec début septembre à cause du refus de l'opposition de négocier avec Ennahdha tant que le gouvernement d'Ali Laarayedh n'aura pas été remplacé par un cabinet apolitique. Pour leur part, les islamistes et leurs partisans insistent pour que l'équipe en place ne démissionne qu'après qu'un consensus a été trouvé sur l'ensemble des sujets de désaccord, la Constitution notamment. M. BELLAKHAL