Haider Herraghi nommé à la tête du CERT    BIAT: Le dividende par action est fixé à 6 dinars par action    La Tunisie réussira-t-elle sa transition énergétique ?    Fathi Hanchi (ANME): Le positionnement de la Tunisie en matière de transition énergétique est plus qu'honorable (Déclaration)    Gafsa : Des projets hydrauliques pour répondre à la demande estivale    Tunisie – METEO : Peu de nuages vent assez fort sur le sud    Après des mois de sit-in des Subsahariens la Justice sévit : Les mandats de dépôt tombent, par dizaines    Anouar Ayed n'est plus l'entraîneur de l'ESS    L'omerta pour politique d'Etat    Le taekwondoïste tunisien Khalil Jendoubi sacré meilleur sportif arabe pour la saison 2023-2024    La CAF dévoile les dates de la finale entre l'EST et Al Ahly    Prix FABA de littérature 2024 : ouverture de l'appel à candidature    Tunisie: Ce dimanche, accès gratuit aux musées    Section VR de GCFen : Un RDV fixe qui explore des histoires de drames et d'espoir en 2024    Non TikTok n'a pas été interdit en Tunisie    Guerre en Ukraine: Situation actuelle (Ambassade d'Ukraine en Tunisie)    Film Mars One Thousand One projeté au Planétarium de la Cité des Sciences à Tunis (trailer)    Météo du week-end : Temps doux et printanier    RDC : le M23 s'empare d'une ville très riche en minerais, le Rwanda va encore se gaver?    Signature d'un mémorandum d'entente entre la Tunisie et l'Irak dans le domaine de l'eau    Le Smartphone Reno11 F 5G lancé en Tunisie (caractéristiques)    «La Quête de l'Espoir Sublime» de Héla Jenayah Tekali comme récit de voyage    Abdelkader Nasri : nous sommes convaincus que le président tiendra parole concernant l'augmentation du Smig !    Jaouhar Ben Mbarek empêché d'assister à son audience devant la cour d'appel    Souad Sassi nommée directrice exécutive de la FNCT    Pourquoi fête-t-on la Journée mondiale de la liberté de la presse à la date du 03 mai ?    Daily brief national du 03 mai 2024: Saïed insiste pour "la purge de l'administration des éléments infiltrés ou incompétents"    La Tunisie veut protéger et sauver son patrimoine architectural avec une loi    Le CA reçoit le CSS ce dimanche : Le cœur à l'ouvrage...    Un pays arabe arrête l'importation de tous les vaccins anti-COVID    L'Otic cherche des solutions face à la hausse des prix des sacrifices    L'EST tenue en échec par le CSS – Aholou et Meriah : du recul !    La Cigale Tabarka Hotel – Thalasso & Spa -Golf, lauréat des deux prestigieuses distinctions internationales    Vers une ère législative renouvelée : Les priorités de Kais Saied et Ahmed Hachani    Une réforme de l'enseignement supérieur en vue : Les nouvelles orientations de Kais Saied    Le CSS accroche l'EST dans son arène : Un premier pas important    Rencontre avec la Palestinienne Adania Shibli, invitée de la 38e édition de la FILT : «La littérature, pour moi, est le seul lieu qui accepte le silence»    «Les contours de l'Infini», exposition individuelle de Jamel Sghaier au Club Culturel Tahar Haddad, du 3 au 22 Mai 2024 : Quête d'Absolu dans la peinture de Jamel Sghaier    15 morts et 500 blessés en 24 heures selon un bilan de la Protection civile    En bref    France : Un vent de contestation pour la Palestine souffle sur les universités    USA : un campement d'étudiants dénonçant l'agression sioniste contre la Palestine démantelé    Les écoles et les entreprises ferment de nouveau aux Emirats    Giorgia Meloni reçoit le roi Abdallah II de Jordanie au palais Chigi à Rome    Palestine: Pour un simple statut d'observateur aux Nations Unies!    Fadhloun : voici comment la Tunisie peut annuler les sanctions de l'Agence mondiale antidopage    Club Africain - CS Sfaxien : Détails de la vente des billets    Adhésion de la Palestine à l'ONU: La Tunisie regrette l'échec du projet de résolution porté par l'Algérie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tunisie : Bizerte, la ville qui ne sait plus où enterrer ses morts
Publié dans Investir En Tunisie le 02 - 02 - 2015

La ville de Bizerte dispose de deux cimetières : El Aïn et Bannour, situés dans le quartier des Andalous « Hamdless ». Ces lieux du repos accueillent les défunts depuis plus d'un siècle.
Le cimetière Bannour est, assure-t-on, réservé aux familles bizertines de souche et généralement aisées (sic !) lesquelles, au fil du temps, l'ont partagé en concessions privées et inaliénables. Le cimetière El Aïn, de loin le plus étendu, est ouvert aux citoyens « moins nantis » et aux familles venues se greffer à une population en pleine expansion.
Les deux ultimes demeures en question se trouvent aujourd'hui surpeuplées, et n'offrent plus la moindre place pour le creusement d'une tombe. Si vous faites partie de la population favorisée des Bizertins de souche, il vous est loisible d'ouvrir une ancienne fosse pour y inhumer le défunt, mais si vous n'avez pas ce choix, il vous faudra rechercher, avec l'assistance souvent rétribuée du gardien du cimetière d'El Aïn, un espace enclavé et minuscule dans lequel la dépouille est souvent tassée.
Notons que les cimetières de Bizerte sont les plus inesthétiques et les plus inharmonieuses, les plus inhospitalières, si l'on ose dire. Aucun agencement, aucune structuration. C'est comme si, « de chrysanthème en chrysanthème », l'on ne cherche qu'à se débarrasser des corps, sans égard ni pour le présent ni pour le futur. Au cimetière d'El Aïn, les tombes sont tellement compactes, le terrain est si accidenté et dangereusement pentu que c'est miracle si le cortège funèbre parvient à accéder à la fosse d'inhumation sans accident, car aucune allée n'est apparente sur ce terrain accidenté, bosselé et raboteux.
Les herbes folles, vertes en hiver, sèches et jaunes en été, envahissent les lieux et souvent, pour des raisons obscures prennent feu, calcinant les pierres tombales. Des tombes sont éventrées, des sachets d'immondices emplissent chaque coin de ces lieux de repos éternel. C'est tout simplement un manque flagrant de respect envers les morts et il est difficile de manifester la moindre considération aux vivants si nos morts sont traités avec une telle légèreté.
En 2009, la mairie de Bizerte a bénéficié d'un don de près de 400 mille euros de l'AIMF (Association Internationale des Maires Francophones) en vue de réaliser un programme de restauration, de réaménagement, d'embellissement des cimetières musulmans, juif et chrétien de la ville. Hélas, si les travaux sur les deux derniers cimetières sont visibles, il n'en est pas de même des deux cimetières d'El Aïn et de Bennour, leur relief et configuration semblant s'opposer farouchement à toute velléité de restauration ou d'amélioration.
Cependant, conscientes de l'acuité du problème et de l'urgence d'y trouver remède, les autorités municipales s'étaient attelées depuis quatre années à aménager une nouvelle aire d'inhumation. Un terrain de quatre hectares a été acquis et aménagé à Bizerte-sud, derrière le mausolée aux martyrs. Depuis près de deux ans, annonce est faite de l'ouverture du nouveau cimetière, sans aucun résultat. Les rumeurs les plus fantaisistes circulent sur la nature du sol qui présenterait des propriétés salines favorisant la conservation des cadavres. Ces allégations sont démenties par un responsable municipal qui assure que des analyses du sol ont été effectuées et que l'inhumation en ces lieux ne pose pas problème. Alors, pourquoi le cimetière reste-t-il fermé ? Haussement d'épaules du responsable qui s'en va, laissant la question en suspens.
Le citoyen devra, hélas, rester encore à la merci de ces nouveaux marchands de la mort et subir la loi d'escrocs qui font de la détresse des gens un fonds de commerce lucratif quoique d'une malsaine morbidité. Il restera également dans un flou entretenu par une administration tatillonne et curieusement secrète.
Et fi de sa peine et de sa douleur !
L'administration a des raisons que la raison ne peut pénétrer.
M. BELLAKHAL





Commentaires
Ajouter un nouveau
Ecrire un commentaire
Nom:
Email:

Titre:
Saisissez le code que vous voyez.
3.26 Copyright (C) 2008 Compojoom.com / Copyright (C) 2007 Alain Georgette / Copyright (C) 2006 Frantisek Hliva. All rights reserved."
Suivant


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.