Au moment même où le citoyen tunisien ne sait plus où donner de la tête avec des factures d'électricité et d'eau fortement décriées, il peut profiter de prix appréciables pour son alimentation de base. Un tour au rayon des fruits et légumes d'un supermarché tunisien de la place permet de constater que les prix sont fort acceptables et corrects dans l'ensemble. Généralement moins enclins à offrir aux clients des prix alléchants hormis les produits réservés aux promotions comme avec le grand stand de pêches plates à 1,190 D le kilogramme, les grandes surfaces tentent de séduire la clientèle avec des prix plus doux et moins lourds pour les bourses. Et ça marche ! Les cageots sont suffisamment remplis au matin de ce samedi 13 juin. Le défilé des clients qui s'approvisionnent tranquillement ne s'arrête pas. Ils semblent satisfaits. L'un d'eux avoue même ne plus faire ses provisions au marché municipal parce qu'il est certain de trouver la même qualité voire bien moindre partout ailleurs. Il reconnaît l'avantage de remplir et choisir à sa guise en tâtant comme il l'entend le fruit ou légume de son choix. Un raisonnement qui se défend crânement vu que les prix pratiqués semblent inférieurs à ceux qu'on trouve au marché ou chez le marchand du quartier. Pour moins de quinze dinars, un autre client a pu remplir son couffin à ras bord uniquement en fruits et légumes toutefois. Parce que pour les viandes rouges et blanches, il faudra repasser… Il ne faut pas trop rêver non plus. C'est que la valse des prix fait jaser le citoyen tout au long de l'année ne sachant comment accueillir le prix indiqué ou annoncé. Surtout lorsque celui des tomates ou poivrons s'affole pour avoisiner respectivement les trois et cinq Dinars il y a quelque temps en fin d'année 2019. Alors quand les prix des légumes de base s'alignent sous la barre d'un ou deux Dinars, le client ne fait plus la moue. Tant mieux pour les consommateurs. Des prix appréciables On a listé la quasi-totalité des aliments vendus au supermarché, le week-end dernier, avec l'indication de prix pour que le client affine son choix. Le kilo de pommes de terre est à 870 millimes, ce qui constitue avec les tomates allongées à 1,030 D le kilo le bon point à souligner. Le piment doux est à 1,950 D/kilo tout comme celui des poivrons meski. Le kilo de concombres est à 1,740 D, le kilo d'oignons blancs à 980 millimes tandis que celui des oignons rouges 50% plus cher s'élève à 1,450 D. Les aubergines sont à 1,490 D tandis que les courgettes sont à 1,890 D. Le kilo de carottes sans fanes est à 1,690 D/kilo tandis que celles avec fanes moins chères mais plus fraîches sont à 1,050 D/kilo. Du côté des salades désormais, il y a la salade romaine à 780 millimes, la salade iceberg sorte de «laitue de luxe» à 1,495 D. Le bouquet de feuilles de menthe s'écoule à 780 millimes. L'ail sec blanc qui a fait les choux gras de la presse au début de l'épidémie du coronavirus pour ses prétendues vertus thérapeutiques contre le Covid-19 avec 25 dinars le kilogramme se vend actuellement à 13,900 D pour la même quantité soit près de deux fois moins cher. Le chou rouge s'écoule à 1,230 D et le chou vert à 780 millimes. L'épinard tétragone se vend à 1,790 D/kilo, la betterave 1,490 D/kilo. Les poireaux plus chers que les oignons sont à 2,100 D. Le navet est à 1,250/kilo, le céleri, la blette et le persil tous à 385 millimes. Du côté des fruits, on trouve des pêches à 2,890 D le kilo. La pêche nectarine est à 2,900 D, la pomme rouge à 5,560 D le kilo. Les melons Galia à 1,250 D et cantaloup à 1,490 le kilogramme. Le citron vert est à 2,965 D vu que la récolte est finie depuis une période. Le kilo de pastèque à 790 millimes se vend en portions demie ou quart. Les amandes vertes sont à 3,260 D. Le gingembre à 21 D. Les kiwis sont à 1,250 D/pièce. La prune rouge est à 1,980 D. Le prix des cerises est indiqué à 9,990 D sans qu'il n'y en ait véritablement… Il y a bien entendu des paquets de dattes qui sont proposés en petite quantité du reste. Pour un fruit national et un peu trop destiné à l'exportation, il n'y a pas de quoi se réjouir par contre. Même s'il n'y a pas de quoi grimper aux rideaux, le prix des légumes commence à retrouver de belles couleurs. Pour les fruits, rien de bien réjouissant par contre. Même le lot de pêches plates bon marché s'avère à peine juteux et pas assez sucré. Même les enfants les boudent c'est dire combien les bonnes saveurs ont disparu de nos assiettes ! Ceci étant, à chaque période de l'année, on trouve des prix invariablement acceptables et compréhensibles. En ce moment, le consommateur peut compter sur le travail assidu des ouvrières agricoles qui risquent leur vie pour le servir. Pourvu que le secteur soit assaini durablement car il y va de la qualité et des prix homologués des fruits et légumes.