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Un Ramadan pas comme les autres
Initiative présidentielle pour un gouvernement d'union nationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 06 - 2016

Les Tunisiens accueillent aujourd'hui Ramadan et aussi un mois chargé de débats, à la faveur des concertations qui auront lieu sur la formation du gouvernement d'union nationale promis par Béji Caïd Essebsi
Aujourd'hui, lundi 6 juin, Habib Essid, chef du gouvernement de la coalition quadripartite issue des législatives du 26 octobre 2014, rencontre le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
C'est la rencontre hebdomadaire entre les deux têtes du pouvoir exécutif comme au bon vieux temps quand Bourguiba rencontrait chaque mercredi son Premier ministre feu Hédi Nouira et était informé à l'avance du programme de l'action gouvernementale de la semaine en cours.
Aujourd'hui, la rencontre Caïd Essebsi-Essid aura une teneur particulière. Elle sera consacrée, en effet, comme l'a précisé Habib Essid lui-même, à l'examen du contenu de l'initiative lancée par le chef de l'Etat pour la formation «d'un gouvernement d'union nationale auquel participeront impérativement l'Ugtt et l'Utica aux côtés de la coalition gouvernementale actuelle et des partis de l'opposition qui avaliseront l'appel, et ce gouvernement pourrait être dirigé par Habib Essid ou par une autre personnalité qui se dégagera des concertations à venir».
En d'autres termes, Habib Essid, qui se déclare être surpris par l'initiative présidentielle, saura, peut-être, aujourd'hui s'il sera maintenu pour diriger le futur gouvernement d'union nationale ou s'il sera appelé à présenter sa démission et celle de son gouvernement au chef de l'Etat et être chargé de poursuivre la présidence du gouvernement qui deviendra un gouvernement de gestion des affaires courantes, le temps de voir le nouveau gouvernement constitué.
Beaucoup d'observateurs et d'analystes considèrent que Habib Essid devait démissionner au cours de la semaine écoulée puisque le président Béji Caïd Essebsi avait laissé entendre tacitement dans son interview télévisée de jeudi dernier que l'actuel chef du gouvernement a fait son temps et qu'il est à remercier pour ce qu'il a pu faire à la tête du gouvernement jusqu'ici.
Sauf que ces analystes oublient une donnée essentielle : le vendredi 3 juin quand Habib Essid a déclaré être surpris par l'initiative présidentielle et n'avoir pas été consulté par le chef de l'Etat avant qu'elle ne soit révélée à l'opinion publique, le parti Ennahdha, le parti qui a martelé à plusieurs reprises durant son 10e congrès son soutien total à Habib Essid, ne s'était pas encore prononcé sur l'initiative présidentielle et assure lui aussi en être surpris bien que son président, Rached Ghannouchi, ait rencontré un jour auparavant le chef de l'Etat et ait fait savoir aux médias son appui de principe à Habib Essid en tant que chef du gouvernement.
Et même si Ennahdha a réussi à dépasser vite son étonnement ou sa petite déception d'être doublé par Caïd Essebsi et a fini par faire part de son soutien à l'initiative du gouvernement d'union nationale, son communiqué a laissé la porte ouverte à la possibilité de voir Habib Essid reconduit pour diriger le gouvernement tant attendu. Mais cette fois-ci, Habib Essid n'aura pas à former le gouvernement lui-même, comme il l'a fait fin 2014, dans la mesure où ce seront les partis appuyant l'initiative présidentielle qui proposeront les ministres qui vont les représenter et Habib Essid, s'il est maintenu, assurera la fonction de «coordinateur général».
Pour le moment, personne n'est en mesure d'affirmer ce que demain nous réserve. Mais rien ne nous interdit de penser que Habib Essid s'attache encore à ce petit fil qu'est le soutien d'Ennahdha à sa personne, même si les nahdhaouis participeront au gouvernement d'union nationale.
Les appuis pleuvent quotidiennement
Et ce gouvernement encore à l'étape de l'idée ou du projet, comme le souligne son initiateur, le président Béji Caïd Essebsi, est en train de recueillir quotidiennement des appuis et aussi des demandes «discrètes» pour y être intégré.
Kamel Morjane, le président d'Al Moubadara comprenant les destouriens représentés au sein du palais du Bardo avec la présidence de la commission d'investigation sur l'affaire Panama Papers en la personne du député Ahmed Saidi, ancien membre de la défunte Chambre des conseillers (les autres destouriens se cherchent toujours un parti qui les unit et un leader qui les rassemble), a annoncé son soutien total à l'initiative présidentielle et son désir de faire partie du prochain gouvernement.
Afek Tounès semble régler, au cours de son conseil central, tenu samedi et dimanche derniers à Sousse, les détails de sa probable participation au gouvernement d'union nationale. Il pose, cependant, une condition : «Il faut qu'on nous assure que ce gouvernement ne sera pas une nouvelle alliance Nida Tounès-Ennahdha et que ceux qui s'y joindront seraient traités comme des accessoires du décor qu'on veut planter».
L'Union patriotique libre (UPL), qui bataille pour reprendre ses députés piqués par Nida Tounès espérant reconstruire sa majorité parlementaire perdue au profit d'Ennahdha, annonce par la voix de son secrétaire général chargé des structures Taoufik Jomli : «Nous sommes pour l'initiative du chef de l'Etat au cas où elle réunirait les conditions qu'il faut pour sauver le pays».
Côté Nida Tounès, on s'est mobilisé pour désavouer Ridha Belhaj, l'ancien président de l'Instance politique qui s'est empressé de dire que l'initiative «est de nature à perturber l'action du gouvernement».
Vendredi, Néji Jalloul, Anis Ghedira, Slim Chaker, Youssef Chahed, Selma Elloumi et Khaled Chaouket, les ministres de Nida Tounès et membres de son Instance politique, ont participé à la réunion de l'Instance et ont exprimé leur soutien total à l'initiative présidentielle.
Et Abdelaziz Kotti, porte-parole du parti, qualifie le discours de Caïd Essebsi «d'historique, à la mesure des aspirations des Tunisiens».
Un gouvernement d'union nationale, et après ?
Dans une précédente édition, La Presse titrait : «Un été chaud attend Néji Jalloul», en allusion à sa guerre quotidienne avec les syndicats de l'enseignement primaire et secondaire à propos des examens de fin d'année et du contenu du fameux «Livre blanc» censé définir le contenu de la réforme du système éducatif. Cette fois il est permis de dire que Ramadan 2016 sera le Ramadan le plus chaud et le plus chargé que les Tunisiens aient jamais vécu et que les TV qui ont arrêté leurs shows politiques pour céder la place aux émissions ramadanesques devraient réviser leurs programmations et permettre aux Tunisiens de vivre la grande kermesse politique qui va s'ouvrir incessamment et qui va essayer de répondre aux questions suivantes :
– Le plan de développement économique et social (2016-2020) sera-t-il retiré à la société étrangère qui a remporté l'appel d'offres pour le promouvoir auprès des bailleurs de fonds internationaux, cette société ayant déjà confié le dossier à Dominique Strauss-Kahn, l'ancien directeur général du FMI connu pour ses frasques et ses aventures douteuses.
– Le FMI va-t-il débourser les milliers de milliards de dinars promis à la Tunisie au cas où le prochain gouvernement d'Union nationale comprendrait des ministres du Front national, réputé pour sa répugnance biologique à l'égard du FMI et de la Banque mondiale ?
– Comment se passeront les choses au sein du Parlement au cas où les partis (de la coalition et de l'oppositions) qui y siègent seraient présents au sein du gouvernement. Y aura-t-il encore place pour l'opposition ou le palais du Bardo redeviendra-t-il une simple chambre d'enregistrement comme au bon vieux temps ?


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