La hausse des prix enregistrée depuis quatre ans est due essentiellement au facteur emplacement Alors que dans le monde entier, les prix de l'immobilier ont remonté depuis quatre ans, si l'on examine la situation de près, on constate que ce redressement dépend de trois facteurs : l'emplacement, l'emplacement et l'emplacement. C'est ce que révèle la FMI dans une publication fin mars. L'indice des prix mondiaux des logements du FMI — qui fait la moyenne des prix réels des logements dans plusieurs pays, a été en hausse ces quatre dernières années. Les prix de l'immobilier n'ont toutefois pas augmenté dans tous les pays. «Comme nous l'avons indiqué dans la mise à jour trimestrielle de novembre 2016, l'évolution des prix des logements dans les pays qui composent l'indice fait apparaître trois groupes de pays en fonction de trois tendances : morosité, récession et expansion», explique le communiqué du FMI. Le premier groupe — morosité — se compose des pays dans lesquels les prix de l'immobilier résidentiel ont considérablement reculé dès le début de la grande récession, et sont restés orientés à la baisse. Le deuxième groupe — récession et expansion — regroupe les pays où les marchés du logement ont repris depuis 2013 après avoir nettement chuté entre 2007 et 2012. Le troisième groupe — expansion — est composé de pays qui ont enregistré une rapide remontée des prix des logements après une baisse relativement faible entre 2007 et 2012. Aussi, des évaluations récentes du FMI donnent une image plus nuancée de l'évolution des prix des logements au sein des pays. Ainsi, en Australie, c'est à Sydney et Melbourne, où la demande sous-jacente de logements reste élevée, que l'on continue d'enregistrer les hausses les plus fortes. En Autriche, la hausse cumulée de l'indice des prix des logements entre 2007 et 2015 approchait les 40 %. Elle s'explique en grande partie par la dynamique des prix à Vienne. Quant à la Turquie, son marché immobilier affiche des différences marquées selon les villes. Les variations régionales se sont accentuées avec l'arrivée de près de 3 millions de réfugiés syriens depuis mars 2011. Les villes proches de la frontière syrienne, qui ont absorbé le plus grand nombre de réfugiés syriens, ont vu les prix des logements au niveau local augmenter sensiblement depuis 2011, malgré un ralentissement depuis quelques années.