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Vaudeville politique...
Eté 2017
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 07 - 2017

L'été 2017 n'annonce presque aucun séminaire de réflexion ni de journées de débat sur les grands choix qui engagent l'avenir
Du côté des partis de l'opposition et au pouvoir, on continue le ronronnement habituel
On l'a déjà dit et on ne se lassera jamais de le répéter : le paysage politique national est en train de subir une métamorphose radicale rompant avec toutes les traditions qu'on respectait auparavant et qui constituaient l'essence même de l'action politique telle que la pratiquaient le parti au pouvoir (le RCD dissous), les partis de l'opposition dite de décor et aussi les partis dont les activités étaient tolérées mais suivies à la loupe.
Ces traditions, faut-il le rappeler, consistaient, nonobstant leur forte dose de démagogie et de propagande, à faire de la saison estivale celle de l'action politique et intellectuelle par excellence dans la mesure où ces mêmes partis avaient pris l'habitude d'organiser leurs congrès nationaux au cours des mois de juillet et d'août, tenaient leurs universités d'été au cours de la même période et invitaient leurs cadres et élites masculins et féminins à des journées de réflexion sur les orientations et choix à épouser en guise de préparation à la rentrée politique intervenant généralement à la mi-septembre de chaque année.
On ne prépare plus l'avenir, on gère le factuel
De nos jours, les choses ont radicalement changé et nos partis politiques, qu'ils soient au sein de la coalition gouvernementale ou dans l'opposition dite de soutien au gouvernement ou se déclarant pour son départ le plus tôt possible, ne préparent plus l'avenir. Ils se contentent de gérer autant qu'ils peuvent le factuel, c'est-à-dire les crises et les divisions qu'ils traversent sur un rythme pratiquement quotidien.
Ainsi, Ennahdha, considéré à tort ou à raison comme le parti le plus structuré, le plus discipliné et le plus actif, notamment dans les régions, n'a à ce que l'on sache mis en œuvre aucun programme en prévision de la saison estivale. Son programme intellectuel ou de réflexion se limite pratiquement aux déclarations de certains de ses dirigeant, le plus souvent contradictoires, aux communiqués qu'il publie au nom du Conseil de la choura quand survient un événement national et enfin aux interviews que son président accorde aux médias étrangers.
En d'autres termes, pour savoir ce qui se passe au sein d'Ennahdha, il faut y adhérer. Pour avoir une idée sur les programmes futurs du parti nahdhaoui, il faut lire à la loupe les interviews de Abdellatif El Mekki où les petites longues phrases de Noureddine B'hiri.
Idem pour Nida Tounès, le revenant en force Khaled Chaouket et candidat à découvert au poste de ministre de l'Education nous rappelle quotidiennement que son parti a remporté les législatives de fin 2014 et que si Youssef Chahed va remanier son gouvernement il doit consacrer la part du lion aux hommes et aux femmes de Si Hafedh.
Fadhel Ben Omrane, ancien chef du bloc parlementaire nidaiste qui perd quotidiennement un ou une députée, trouve le temps pour rédiger une longue lettre ouverte à l'intention de Mohamed Ennaceur, président du Parlement, pour lui faire remarquer que l'Ugtt n'a pas à intervenir dans la crise d'El-Faouar et à négocier au nom du gouvernement.
Pour ce qui est des activités qui meubleront la saison estivale des jeunes nidaistes ou des cadres et militants du parti, rien n'est annoncé.
On ne prévoit même pas une petite campagne de sensibilisation pour pousser les nidaistes à aller s'inscrire sur les listes électorales en prévision des municipales qui approchent à grands pas. Et pourtant, les dirigeants nidaistes ne ratent aucune occasion pour affirmer qu'ils aborderont les rendez-vous du 17 décembre 2017 sur leurs propres listes et qu'ils gagneront les élections «parce que les Tunisiens savent qui choisir». Sauf que pour que ces Tunisiens sûrs qui donneront leurs voix aux candidats nidaïstes doivent commencer par s'inscrire sur les listes électorales.
Du côté de l'Isie, les chiffres déjà enregistrés ne prêtent pas à l'optimisme. A deux semaines de la clôture des inscriptions à la mi-août, les bureaux d'inscription n'ont accueilli que quelque 50 mille citoyens, alors qu'on attendait près de 3 millions.
Les partis politiques ne s'en soucient guère et seule l'organisation I Watch a réagi en demandant à l'Isie de prolonger jusqu'à fin septembre prochain les délais d'inscription.
La déconfiture du Front du salu tet du progrès
Du côté de l'opposition, rien ne prête à l'optimisme. Mohsen Marzouk fait faux bond à ses amis du Front du salut et du progrès et discute avec Youssef Chahed pour que son parti ait sa part dans le prochain remaniement.
Ridha Belhaj se consacre à la création de son propre parti et dépense aussi son énergie pour défendre Slim Riahi, accusé de blanchiment d'argent, pour déclarer que l'affaire Riahi est une affaire bidon.
En parallèle, le Front du salut et du progrès vit une déconfiture lente et sûre et plus personne ne prête attention à ses communiqués.
Pour ce qui est du Front populaire, seuls Hamma Hammami et Mongi Rahoui nous rappellent, par leurs déclarations guerrières du genre «On prépare la cellule qui accueillera Soufiène Toubal prochainement», que le Front est toujours là.
Moncef Marzouki consacre son temps à raconter sur Al Jazeera l'histoire de son séjour à Carthage et Imed Daïmi réclame toujours qu'on lui remette les «contrats d'exploitation par les entreprises étrangères de nos richesses pétrolières et de sel».
Pour conclure, ceux qui soutiennent que la saison estivale 2017 sera très chaude, voire suffoquante, n'ont pas tort. Ils oublient, cependant, que les Tunisiens n'en récolteront rien de concret sauf peut-être quelques gros poissons qui tomberont dans les jours qui viennent. Désormais, Youssef Chahed a l'obligation de nous offrir quotidiennement un «gibier» de calibre afin qu'on puisse supporter cette chaleur torride et cette eau qui se fait rare.


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