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L'Allemagne revigorée, et ce n'est qu'un début
Le bloc-notes : Sa réunification a 20 ans
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 10 - 2010


Par Soufiane Ben Farhat
Il en est de la société internationale comme de certaines familles. Quelques anniversaires y sont célébrés dans la morosité. Dimanche, on a commémoré plutôt sobrement le vingtième anniversaire de la réunification allemande, intervenue le 3 octobre 1990. En période de crise profonde il est vrai, il n'y a pas de quoi pavoiser. Surtout qu'un peu partout dans le monde, les opinions ont les nerfs tendus, à fleur de peau.
En fait, les choses parlent d'elles-mêmes. Aux lendemains de la chute du Mur de Berlin, l'Allemagne s'est imposée dans l'échiquier européen et planétaire. Aujourd'hui, elle est bel et bien le principal moteur économique de l'Europe. Et paradoxalement, l'Allemagne s'affirme aujourd'hui, séparément, davantage que l'Europe unie dans l'économie mondiale.
Résumons. Le fameux Rideau de fer, symbole par excellence de la Guerre froide de l'après-guerre, se matérialisait on ne peut plus hideusement à Berlin à travers le Mur sinistrement célèbre. Séparant physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant plus de vingt-huit ans, le Mur était un véritable dispositif militaire. Il renfermait deux murs de 3,6 mètres de haut avec chemins de ronde surplombant des fossés. Il était hermétiquement cadenassé, moyennant 302 miradors et dispositifs d'alarme qu'investissaient en permanence 14.000 soldats et plus de 600 chiens rattachés à des glissières. Les troupes américaines et européennes stationnaient d'un côté, celles soviétiques et de leurs alliés de l'autre. Plusieurs centaines de personnes y ont laissé la peau en tentant de passer outre le Mur. Les soldats avaient pour consignes strictes de tirer à vue sur les fugitifs.
Appelé à juste titre Mur de la honte, le Mur de Berlin symbolisait la déchéance de l'Allemagne. Une Allemagne avilie, occupée, divisée, maintenue en laisse par les puissants du jour. Outre les Américains et les Soviétiques, certains gouvernements européens s'y adonnaient avec zèle. Des appréhensions, ressentiments, potentiels de haine et de rejet qui remontent bien au-delà de la Deuxième Guerre mondiale présidaient à cet état de fait.
La chute du Mur de Berlin en 1989 puis la réunification allemande en 1990 promettaient le renversement de la vapeur. Les dirigeants allemands s'y investirent pleinement. Dans un journal de l'époque, un dessin montrait l'ancien chancelier Helmut Kohl, artisan de la réunification, avec une légende fort suggestive: "Kohl a un appétit pour deux".
Les dirigeants allemands semblent s'être élevés comme il sied à l'intelligence du moment historique. En effet, contrairement à toutes les prévisions, au monde bipolaire de la guerre froide, s'est substitué un monde plutôt multipolaire. L'enlisement des Etats-Unis d'Amérique dans une série de guerres désastreuses –principalement en Somalie, en Afghanistan et en Irak- y a contribué. Ayant les coudées franches, pour ainsi dire, la Russie, la Chine, le Japon et l'Inde y ont tôt fait d'occuper les devants de la scène.
L'Europe, étrangement, s'est retrouvée un peu à la traîne, en raison de deux handicaps majeurs. Le premier a trait à l'absence d'une politique extérieure européenne commune. Pis, les Américains sont même arrivés à diviser les rangs européens en camps antagoniques notamment à l'occasion du déclenchement de la guerre d'Irak. Le second est intervenu à la faveur de la dernière crise mondiale. L'édifice européen s'y est fragmenté, miné de l'intérieur par le développement inégal intramuros sur fond d'égoïsmes nationaux déclarés et pleinement assumés comme tels.
L'Allemagne, elle, ne s'est guère confinée dans le sillage de l'incurie européenne. Plutôt que le nivellement par le bas, elle a continué sur sa lancée. A telle enseigne de paraître, par rapport à certains pays européens du moins, relativement à l'abri des effets pervers de la crise mondiale.
Et ce n'est rien qu'un début. Le plein réveil de l'Allemagne est encore en gestation. Jusqu'ici, le retard cumulé des décennies durant de l'ex-Allemagne de l'Est continue de grever le tissu économique et social allemand dans son ensemble.
Toujours est-il que la réunification allemande a démontré les immenses potentiels du pays. Tant les indices de constat que les prévisions en attestent. Et l'on peut même présumer d'un spectaculaire rebondissement de ce dynamisme lorsque l'actuelle crise économique mondiale arrivera à terme. Auquel cas, la réunification allemande revêtira sa pleine signification.


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