Cette action terroriste rappelle l'urgence de l'installation d'un système de vidéosurveillance dans la capitale et ailleurs afin de renforcer la lutte contre le crime et le terrorisme La sécurité est la première des libertés, on ne cessera jamais de le répéter. Et point n'est besoin de rappeler qu'il ne faut pas trop s'ingérer dans les questions sécuritaires au nom de la liberté de circulation ou sous d'autres prétextes. Il faut arrêter avec la récupération politique et toutes les formes d'opportunisme, sinon c'est tout l'édifice de la lutte contre l'hydre terroriste qui risque de s'écrouler. Ayant été acculés à se terrer dans les montagnes en raison de la vigilance des forces armées, les terroristes cherchent vainement à déstabiliser le pays après avoir subi de sérieux revers. Les services de la lutte antiterroriste ayant retrouvé leur efficacité d'antan ces dernières années et réussi à annihiler la capacité de nuisance des mouvements terroristes, il ne restait plus que l'attentat-suicide, la bombe humaine, pour ces obscurantistes imbus de haine. Le lâche attentat-suicide commis hier à l'avenue Habib-Bourguiba à Tunis survient dans un contexte où les services sécuritaires et militaires ont augmenté la pression sur les quelques groupes terroristes qui se terrent encore dans les montagnes à l'Ouest du pays et au moment où une action de protestation était prévue devant le siège du ministère de l'Intérieur. La terroriste, d'une trentaine d'années, a été tuée sur le coup et son action n'a pas eu l'effet escompté. En effet, et selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, on ne déplore aucune victime du côté des forces sécuritaires, grâce à la vigilance et l'omniprésence des forces de police. Huit agents ont été toutefois blessés d'après un bilan provisoire. Cette action terroriste rappelle l'urgence de la mise en œuvre d'un système de vidéosurveillance dans la capitale et ailleurs afin de renforcer la lutte contre le crime et le terrorisme. La lutte n'est pas seulement humaine, elle est aussi technique grâce à des moyens modernes de contrôle à distance. Autre point qu'il faut impérativement soulever, celui de la restructuration des services spécialisés et de la création de l'Agence nationale de renseignement, deux projets annoncés depuis 2016 mais dont l'exécution est toujours renvoyée aux calendes grecques.