Le début d'un cycle de perturbations des cours vient d'être annoncé par la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire. Celle-ci s'est réunie lundi dernier au siège de l'Ugtt à Tunis, sous la présidence du SG adjoint Hfaiedh Hfaiedh. Dans un communiqué rendu public, les participants à cette réunion ont passé en revue les différents sujets ayant trait à la situation dans le pays. À ce propos, ils ont émis leurs inquiétudes quant à la poursuite de la politique du gouvernement sur ce qu'ils considèrent comme la voie des choix destructeurs. Au niveau de l'enseignement, ils déplorent la persistance du ministère dans ses décisions «provocatrices» visant à porter atteinte à la dignité des enseignants. Pour les participants à la réunion de la Commission administrative sectorielle de l'enseignement secondaire (Fges), la détérioration de la situation dans les établissements scolaires a atteint des proportions alarmantes. Notamment, au niveau de l'infrastructure, des équipements, des conditions de travail et du déficit flagrant en ressources humaines. Aussi, un appel a-t-il été lancé aux autorités pour la satisfaction des demandes contenues dans les motions professionnelles et, particulièrement, celle des 10 et 11 janvier 2018. Quant au ministère de l'Education, il est appelé à annuler toutes les mesures, décisions, circulaires et notes non réglementaires. On pense, ici, à la dernière disposition concernant les congés de maladie et la façon de les traiter par l'administration. Les élèves pris en otage En matière de réforme du système éducatif, les syndicalistes se disent prêts à un vrai dialogue sur le sujet. Sans la satisfaction de ces exigences, la Fédération générale de l'enseignement secondaire affirme qu'elle est prête «à toutes les formes de lutte pour concrétiser les demandes et les droits légitimes». Dans ce cadre, la Fges a, déjà, prévu un certain nombre d'actions à mettre en œuvre. Il s'agit, d'abord, de la mesure la plus simple, à savoir boycotter les examens de fin du premier trimestre. C'est ainsi que les élèves des écoles préparatoires et des lycées n'auront pas droit de passer les devoirs de synthèse programmés au cours d'une semaine ouverte et d'une semaine bloquée. La Fges précise, toutefois, que les professeurs continueraient à dispenser les cours durant cette période. De ce fait, nos établissements scolaires vont entrer dans une spirale de perturbations sans fin comme cela est devenu une habitude. Pour le simple observateur, nos écoles se sont transformées en arènes où les syndicats se livrent à un combat avec les autorités par élèves interposés. Les dégâts causés au niveau des acquis de nos enfants sont on ne peut plus manifestes. Les retards par rapport aux autres élèves des pays similaires ne peuvent être que graves. L'accumulation de ces perturbations porte un préjudice énorme à la qualité de notre système d'enseignement. Une évaluation de ces acquis à la fin du cursus scolaire pendant ces années de troubles donnerait une idée édifiante sur les dégâts engendrés par ces nombreux débrayages et boycotts. D'ailleurs, la Fges ne semble pas vouloir s'arrêter à ces actions. Elle menace d'aller encore plus loin en engageant l'escalade par d'autres mesures plus fortes qui seront décidées ultérieurement.