L'heure est venue pour proposer des projets de relance, loin de la personnification La FTT tiendra ce samedi son assemblée générale évaluative, deux ans après l'intronisation du bureau fédéral. Cette assemblée se tient à un moment où l'on vit une situation un peu spéciale dans l'histoire du tennis tunisien. C'est que nous avons d'une part un bureau fédéral et un président de la FTT qui défendent férocement leur bilan de deux ans, refusant tout dénigrement; de l'autre, des voix qui s'élèvent ici et là pour appeler à la destitution de ce bureau fédéral, tout ceci avec une connotation fortement… personnelle et parfois même… rationnelle. En effet, cela fait des semaines que l'on assiste à un véritable bras de fer qui devient franchement gênant et ennuyeux. On ne peut pas contester le droit des clubs d'exprimer leur mécontentement du travail accompli par l'instance fédérale, on ne peut pas imposer quoi que ce soit à ces clubs qui ont le droit le plus absolu de dire ce qu'ils veulent (la révolution a décidément délié les langues) mais, en même temps, on ne peut pas être avec le dénigrement systématique et la personnification des actions. Ce discours est valable pour tout le monde. Car nous avons l'impression qu'aucune des parties ne veut faire de concessions et que tous refusent la critique et campent sur leurs positions. Qu'est-ce qui se se trame actuellement dans les coulisses? Plusieurs scénarios sont d'actualité. Mais rien n'est encore officiel. Il y a même de l'intox. Cela dit, on ne peut pas ignorer qu'il y a des clubs qui contestent et qui exigent du changement. En même temps, on ne peut ignorer qu'il y a des personnes qui ont usé de méthodes tordues pour régler des comptes personnels. Et la légalité dans tout cela? C'est là le souci majeur. On ne défend personne mais il est préférable qu'un vrai débat s'instaure pour le bien du tennis tunisien. Un débat dans la légalité qui doit être la priorité de tous. De ce fait, l'assemblée générale est le seul cadre pour ce genre de débat. C'est l'espace par excellence où les clubs seront tenus de critiquer ou de consolider le travail du bureau fédéral, quitte à exiger des élections anticipées. Et c'est au bureau fédéral de donner son point de vue et de défendre ses choix techniques et autres. Projets… Et si ça ne marchait pas ? Tous les recours seront alors possibles. Surtout qu'on ne nous dise pas, aujourd'hui, qu'il y a une seule personne ou une seule partie qui détient la vérité. Le tennis tunisien, qui essaye depuis des années de faire le saut de qualité, traverse, en cette période, un moment délicat. Il est temps de trancher. Si les clubs veulent des élections, qu'ils le fassent ; sinon, consolidons les acquis du tennis, proposons des solutions et avançons des projets. Pas de règlements de comptes, pas de propagande, pas de dialogue de sourds. C'est ce qu'on réclame à tout le monde. A chacun le droit d'exprimer son point de vue sur le tennis, mais que l'on soit constructif et dans l'air de la révolution.