Depuis la chute de l'ancien régime et l'insurrection du peuple libyen, à proximité, le secteur de la santé dans la ville de Zarzis connaît une activité intense. Noyades parmi les harragas, violences corporelles, accidents de la circulation, blessés ramenés par voie maritime de la Libye… sans compter les patients de tous les jours et les crises imprévues. Dans ces conditions, l'hôpital régional de Zarzis fait face au flux interminable de patients, alors qu'il souffre d'un manque flagrant de personnel médical : toujours pas de cardiologue. L'orthopédiste ne travaille ni samedi ni dimanche et, parfois, ni mercredi non plus, du fait qu'il est à la fois médecin de l'équipe sportive (ESZ) avec laquelle il se déplace. L'un des chirurgiens, pour sa part, est dans la ville libyenne de Nalout depuis quelque temps et il est en congé pour 3 mois. C'est probablement la raison pour laquelle la riposte des citoyens s'avère musclée à chaque fois qu'ils se présentent au service d'urgence. Lotfi, infirmier dans ce même hôpital, leur donne raison dans la mesure où dit-il : «A l'hôpital de Zarzis, il y a cinq chirurgiens. A Médenine, cinq chirurgiens également et à Ben Guerdane, deux chirurgiens». Mais la nécessité de service ne permet-elle pas au directeur régional de la santé d'intervenir, le cas échéant, pour gérer équitablement la situation dans tous les hôpitaux, dans les différentes délégations du gouvernorat (suppléance, prêt, rotation du personnel médical)?