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Appel aux partis politiques : non à l'émiettement (1ère partie)
Opinions


Par Mustapha STAMBOULI
Les tragédies de l'Histoire révèlent les grands hommes, mais ce sont les médiocres qui provoquent les tragédies», selon un académicien français.
Nous Tunisiens et Tunisiennes, avons été privés d'un droit élémentaire et fondamental : celui de nous organiser et de militer au sein d'un parti de notre choix pendant plusieurs décennies. Seul régnait le parti-Etat-unique, entraînant vide, frustration, absence de débats, marginalisant ou réprimant toute forme de contestation ou de remise en cause du système. Les rares partis ayant eu pignon sur rue n'ont été autorisés que par la volonté du “Prince” ou sur pression étrangère, ce qui, d'ailleurs, ne leur épargna pas les caprices du même prince ou diverses formes de répression. Aucun geste de citoyenneté n'a balisé notre vie – celle de plusieurs générations – qui se résumait soit à la compromission, soit à l'acceptation-résignation ou au refus intériorisé, attitudes-facteurs de schizophrénie collective au pire, de résistance passive au mieux.
La chute soudaine non annoncée de Ben Ali a libéré les esprits plombés et les voix muettes ainsi que l'espace politique. Nous assistons depuis cet évènement salvateur à une explosion, une inflation à trois chiffres se traduisant par l'occupation de cet espace enfin libre par la création de 95 partis ayant obtenu leur visa à ce jour. Plus de 200 autres demandes de visa ont été déposées au ministère de l'Intérieur. Ce phénomène quelque peu déroutant et irrationnel d'une floraison de partis a déjà été observé dans des pays ayant connu des transformations politiques analogues à celle qui caractérise le nôtre après la chute d'une dictature et l'entrée dans une phase d'Etat de droit et de liberté (Espagne, Egypte, pays de l'Est, pays d'Amérique du Sud…).
Le multipartisme, s'il témoigne de la bonne santé/volonté démocratique d'un pays, d'une soif de participation citoyenne à la construction de ce dernier, reflète également le désarroi et le manque de confiance dans l'offre politique existante, ce qui, à notre avis, correspond au cas de la Tunisie. Compte tenu de la dimension de notre pays, du nombre assez modeste d'électeurs et d'électrices, de l'immaturité relative, du peu de préparation des Tunisiens – résultats de l'oppression passée – nous estimons que seuls quatre ou cinq courants politiques majeurs, mais traversés par des courants intérieurs, pourraient suffire et agencer l'éventail de l'échiquier politique : libéral, socialiste, conservateur, centriste, avant-gardiste et écologiste, à l'instar des pays enracinés dans la démocratie. Rien d'original, à l'évidence, dans cette nomenclature.
L'émiettement, l'éparpillement, la division feront le lit du courant conservateur fondamentaliste, plus organisé, moins divisé, par-là même plus mobilisateur, disposant, de plus, d'une logistique et de moyens financiers énormes.
Certains partis ont été créés avec pour seul objectif la promotion d'une personne, sans réelle vision politico-socio-économique, d'autres, malgré la bonne foi de leurs organisateurs et de leurs militants, ne parviendront jamais à s'imposer sur la scène nationale, faute de moyens financiers, de créneau idéologique à leur disposition et sans ancrage populaire sur l'ensemble du territoire.
Tout parti politique se construit à partir d'une communauté d'individus partageant une même vision de développement sociétal sur tous les plans, une méthodologie, une démarche de mise en œuvre et une militance au service du collectif, c'est-à-dire que le moi individuel doit se fondre dans le moi collectif en vue de faire avancer et triompher les idéaux et le projet proposé au peuple.
En outre, tout parti cherche à influencer la décision politique, qu'il soit au pouvoir ou dans l'opposition. En Grande-Bretagne, par exemple, le parti d'opposition constitue un “Shadow Cabinet” ou contre-gouvernement posant et proposant des alternatives dans l'optique d'une prise de pouvoir et pour porter une voix unique, claire, cohérente et contradictoire sur le programme gouvernemental de l'équipe en place. Pourquoi ne pas introduire dans notre système politique ce modèle efficace de pouvoir et de contre-pouvoir lors de la rédaction de la Constitution ? Ce mode de gouvernance requiert un regroupement de l'offre politique, il évite le flou et permet la circulation institutionnelle de l'information entre le gouvernement et l'opposition, non prise au dépourvu lors du changement de majorité. Les citoyens et citoyennes sont de vrais acteurs-témoins, juges du contenu des propositions et des compétences de leurs représentants, d'autant plus que les échanges au Parlement sont retransmis en direct à la télévision, autre facette de la démocratie.
Les partis politiques légitiment, stabilisent et régulent le système démocratique et non l'inverse. Ils contribuent à structurer l'opinion publique. Ils ont la charge d'identifier, de former les hommes et les femmes appelés à gouverner le pays et, dans la perspective d'une démocratie participative, de rendre compte à leur base. S'instaure ainsi une dialectique direction/base au sein du parti.
Les partis politiques nés dans le sillage de la chute de Ben Ali devraient procéder à une autocritique après ces quelques mois de pratique en évaluant au plus près leur capacité de mobilisation, leurs moyens financiers, l'impact de leurs vision-propositions et, plus encore, l'engagement de leurs militants sur le terrain. De cette démarche devrait résulter soit une dissolution, un regroupement, une fusion avec un autre groupe de partis ou le maintien selon l'histoire particulière de chaque parti et de son inscription dans le réel, le vécu.


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