Cette finale avant la lettre devrait tenir ses promesses puisque, dans les deux camps, on a retrouvé la joie de jouer Club Africain-Club Sportif Sfaxien aurait constitué une belle finale, l'apothéose de la saison. Mais comme toujours, Dame Coupe, aussi capricieuse, a fait des siennes. Elle a choisi de mettre face à face les deux équipes à l'avant-dernière étape de la compétition. Qu'à cela ne tienne, puisque les puristes et les sympathisants des deux camps devraient se régaler. On dirait aussi que le CA et le CSS ont attendu ce moment de la saison, particulièrement cette demi-finale, qui va les opposer tout à l'heure à Radès, pour retrouver la joie de jouer et une meilleure forme. Pour cette raison, CA-CSS devrait tenir ses promesses. Nous aurions dit ou pensé autrement, si ce match aurait en lieu quelques semaines auparavant, du temps où Clubistes tunisois et sfaxiens battaient de l'aile et manquaient de repères. Aujourd'hui, le décor a changé, dans les deux camps, cela va de soi. Heureusement, d'ailleurs, pour la beauté et le charme de la coupe. Spectacle garanti CA et CSS sont deux grandes écoles rompues à ce genre d'événement. Les statistiques nous apprennent que les deux clubs en seront à leur 13e confrontation en Coupe de Tunisie, la sixième au stade des demi-finales, et un équilibre au niveau des victoires avec, à la clé,trois succès pour chaque club. Ce match arrive peut-être au bon moment pour les deux formations avides de rachat aux yeux de leurs fans. Le Club Africain, version Habib Mejri, si l'on ose dire, s'est métamorphosé en peu de temps. Nous n'irons pas jusqu'à dire que l'équipe s'est redressée en un laps de temps, mais bien des choses ont changé. Le mérite de Habib Mejri est sans doute d'avoir libéré les joueurs et d'avoir apporté ce correctif nécessaire pour donner de la vivacité au jeu d'ensemble, voire une meilleure dose d'efficacité. Des signes qui ne trompent pas et qui ont donné au Club Africain un visage différent de celui présenté juste avant le limogeage de Pierre Lechantre. Dans le camp du CSS, les événements ont pris également une autre tournure. Plus favorable en cette fin de saison, cela s'entend. Après une série de contreperformances, le CSS s'est revigoré. Luka Peruzovic, le coach, a été sommé de mettre de l'ordre dans la maison. L'incorporation de quelques jeunes joueurs a donné une nouvelle âme à l'équipe. La cure de jouvence en quelque sorte. Aujourd'hui, cette bande de jeunes devra malheureusement céder la place à ses aînés, plus expérimentés. Le décor est planté. Qui du CA ou du CSS aura le dernier mot ? Nul ne peut prédire le moindre pronostic, même si la bande à Habib Mejri dispose d'un avantage psychologique, celui d'avoir battu cette saison, à deux reprises, son adversaire du jour. Cette demi-finale s'annonce ouverte et devrait être plaisante à suivre. L'enjeu est certain et le prestige aussi. Alors, faites vos jeux !