• La valeur des exportations industrielles qui a atteint durant les dix premiers mois de l'année en cours 17.203 millions de dinars, ce qui correspond à une croissance de l'ordre de 8,6% par rapport aux résultats de la même période de l'année précédente. • Secteur agroalimentaire : plusieurs opportunités d'exportation, sur le marché extérieur, notamment pour certains produits à valeur ajoutée, comme l'huile d'olive, les dattes, les agrumes, les produits biologiques Le secteur industriel tunisien a pu résister au cours des derniers mois à une conjoncture difficile grâce à ses bases structurelles solides mises en place depuis des années. Certes, la stratégie souffre de certaines faiblesses qui ne lui permettent pas toujours d'exploiter les opportunités qui se présentent, notamment au niveau du marché extérieur, mais, d'une façon générale, elle a donné aux entreprises assez d'outils pour que celles-ci puissent se positionner et se repositionner sur le marché extérieur. Pour prolonger les performances et en réaliser d'autres, il est nécessaire de perservérer dans cette voie, cependant, au cours de la prochaine étape en conjuguant les efforts entre toutes les parties prenantes dans l'industrie en l'occurrence, l'administration, les chefs d'entreprise, les travailleurs et les structures d'appui. En tout cas, les indicateurs de l'industrie tunisienne au mois d'octobre 2011 sont au vert grâce aux performances réalisées. Celles-ci différent, bien entendu, d'un secteur à un autre. Ainsi, l'un des premiers indicateurs à mettre en exergue concerne la valeur des exportations industrielles qui a atteint durant les dix premiers mois de l'année en cours 17.203 millions de dinars (MD), ce qui correspond à une croissance de l'ordre de 8,6% par rapport aux résultats de la même période de l'année précédente. De grandes enseignes ont délocalisé Plusieurs secteurs d'activité, qui ont fait leur preuve depuis des années déjà, sont à l'origine de cette croissance bénéfique pour l'économie nationale. Parmi ces secteurs, on peut citer celui des Industries mécaniques et électriques dont les exportations ont évolué de 17,5% correspondant à une valeur de l'ordre de 7.773 MD au lieu de 6.613MD au cours de la même période de l'année précédente. Composé d'entreprises tunisiennes, à participation ou totalement étrangères, ledit secteur dispose d'une valeur ajoutée assez élevée qui lui permet de pénétrer avec force dans plus d'un marché européen très exigeant en ce qui concerne la qualité, les délais et les prix. De grandes enseignes ont délocalisé une partie de leurs activités dans notre pays pour bénéficier des avantages préférentiels. Elles ont pu assurer un transfert technologique, faire des recrutements de cadres tunisiens et générer de nouvelles richesses. En période de stabilité sociale, ces même entreprises sont en mesure de renforcer les performances donnant ainsi l'exemple de réussite pour d'autres entreprises situées à l'autre rive de la Méditerranée qui peuvent être, elles aussi, encouragées à délocaliser une partie de leurs activités. Un autre secteur qui ne cesse de résister aux aléas de la conjoncture nationale et internationale est celui des industries de textile-habillement et cuir dont l'évolution au niveau des exportations est de 7,5% correspondant à une valeur de 5.331 MD contre 4.958 MD à la même période de 2010. Depuis quelque temps, ce secteur a pu renouveler l'instrument de la production en s'adaptant à la nouvelle donne au niveau mondial axée autour de certains choix et principalement la promotion de la qualité au détriment de la quantité. Ainsi, nombre d'entreprises tunisiennes ont pu passer de la sous-traitance à la cotraitance et au produit fini en mettant en valeur leur expérience cumulée durant des années. Certaines unités de production étrangères installées dans notre pays ont également contribué à cette plus-value au niveau des exportations grâce à la contribution des cadres et des agents d'exécution recrutés en Tunisie qui ont montré leur talent et leur capacité d'apporter le plus et de réussir les défis. Une demande potentielle élevée Le secteur des industries agroalimentaires dont les perspectives sont prometteuses au cours de la prochaine période a lui aussi pu réaliser une croissance de 50,6% au niveau des exportations, correspondant à une valeur de 1.469 MD au lieu de 976 MD à la même période de l'année précédente. Ce secteur dispose encore de plusieurs opportunités à exploiter sur le marché extérieur, notamment pour certains produits à valeur ajoutée, comme l'huile d'olive, les dattes, les agrumes, les produits biologiques divers. Des milliers de consommateurs dans les marchés traditionnels et les nouveaux marchés – donc une demande potentielle élevée – sont encore demandeurs de ces produits vu leur goût et leur valeur nutritive. Mais les secteurs ne sont malheureusement pas tous placés à la même position. Un effort important reste encore à déployer dans certaines unités de production, comme celles qui relèvent des industries des matériaux de construction céramique et verre, des industries chimiques dont la régression a connu respectivement 26,6% et 26,8% à la fin du mois d'octobre de cette année. Il s'agit donc de trouver de nouveaux débouchés en essayant de gagner la confiance de nouveaux clients à fidéliser à la faveur d'un travail de qualité respectant les normes et les délais. Plusieurs entreprises de ces secteurs ont certes atteint le niveau souhaité, mais ont besoin encore d'une politique de marketing agressive mettant en valeur la qualité du produit tunisien. L'économie ne peut retrouver son rythme normal sans la réalisation de nouveaux projets en mesure d'assurer de nouveaux recrutements et d'accroître encore les exportations. D'après les indicateurs disponibles à ce sujet, les intentions d'investissement déclarées dans le secteur industriel au cours des dix premiers mois de l'année en cours ont marqué une baisse de 0,7% soit une valeur de 2.568,4 MD au lieu 2.587,3 MD à la même période de l'année dernière. Cette légère baisse est certainement passagère et peut être imputée à la situation exceptionnelle que vit notre pays et qui s'améliorer progressivement dans plusieurs régions.