La promotion du secteur oléicole en Tunisie reste tributaire de la garantie d'une plus grande intégration entre les oléiculteurs, telle est la principale recommandation présentée par les participants à la rencontre scientifique tuniso-espagnole «Regards croisés et réflexions pour le développement du secteur oléicole», tenue, mardi à Yasmine Hammamet. Au cours de cette rencontre qui se poursuit pendant trois jours, les participants ont appelé à œuvrer pour le renforcement de la consommation intérieure qui ne dépasse pas 5kg par personne et par an, contre 20 kg en Espagne et en Grèce. Mme Dalenda Boujnah, directrice générale de l'Institut de l'olivier, a souligné que la promotion du secteur oléicole en Tunisie est tributaire de sa restructuration et de la mise en place d'un système d'appellation sous le nom d'origine pour conférer une valeur ajoutée à ce produit. La responsable a, en outre, mis l'accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes à même de regrouper les léiculteurs, d'autant plus que 66% du total des exploitations oléicoles ont une superficie de moins de 10 hectares. Mme Saida Elfkih, coordinatrice de la partie tunisienne du projet de coopération tuniso-espagnol, a précisé que l'expérience de l'Espagne a mis en exergue l'importance d'unifier les activités des intervenants dans le secteur oléicole, notamment, dans le cadre de coopératives. Elle seront des structures différentes de celles adoptées par la Tunisie dans le cadre du système coopératif, a expliqué la responsable. Mme Mozas Moral, coordinatrice du projet représentant la partie espagnole, a fait remarquer que la fusion et la création de coopératives sont un choix stratégique pour le développement du secteur oléicole tunisien. Elle a mis l'accent sur l'importance du travail de terrain pour sensibiliser les oléiculteurs quant à l'importance de la fusion, dans l'objectif de promouvoir le secteur, maîtriser les coûts de production et valoriser les rejets (margines, bois d'olives). Pour M.Kamel Ben Amar, représentant de l'Office national de l'huile (ONH), la mise en place d'un mécanisme de coordination sous forme de groupements ou union d'associations, permettra de mieux organiser les tâches des différents intervenants dans le secteur et de mettre en place une stratégie adéquate. Au cours de l'année 2012, la production nationale d'huile d'olive a atteint 180 mille tonnes dont 70% destinées à l'exportation. Cette manifestation a été organisée par l'Institut de l'olivier, en partenariat avec l'université espagnole Jaén.