Jeudi 12 avril 2012, séance d'entraînement matinale, les joueurs étoilés refusent d'entrer sur scène. Ils revendiquent leurs salaires des deux derniers mois, ce qui est tout à fait légitime et compréhensible. Les joueurs ont besoin de manger, les pauvres ils sont arrivés au point de la mendicité. Les salaires, c'est leur droit mais qu'en est-il de leur devoir ? Quand on sait que ce sont les joueurs les mieux payés du football tunisien, on est en droit de nous demander le pourquoi de cette surestimation, de cette surévaluation de joueurs normaux qui ne dépassent en rien leurs collègues évoluant dans les équipes dites petites et dont certains vivent une vraie misère et pourtant ils font leur boulot avec acharnement et discipline. Ces vedettes ont des obligations envers leur club et quand on constate l'écart de points les séparant du leader et de son dauphin on ne pourra qu'avouer que ces messieurs ont failli à leur devoir. La grève est un droit sacré, mais à ce que l'on sache c'est pour les travailleurs et non pas pour les chômeurs, ceux qui sont inactifs et ne font rien de bon. L'Etoile n'a pas fini de recevoir des coups fatals, une fois de ses supporters, une autre de ses propres enfants et la dernière de ses joueurs qui lui doivent tout. Quand on entend parler de joueurs professionnels opérant en Europe qui ne sont pas payés avec le nombre de spectateurs qu'ils drainent deux ou trois fois par semaine, on se demande comment un joueur qui joue mal devant des gradins vides ose-t-il faire une grève pour être payé ?