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«Ennahdha a toujours besoin du Cheikh»
Comment avez-vous vécu l'instant historique de participer aux Les congressistes ont la parole
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 07 - 2012

Comment avez-vous vécu l'instant historique de participer aux travaux du 9e congrès d'Ennahdha, le premier à se tenir publiquement depuis la création, il y a plus de quarante ans, du mouvement?
Quelle lecture faites-vous du discours du cheikh Rached Ghannouchi, président du mouvement, et y décelez-vous une réponse, par l'affirmative ou la négative, aux sollicitations des militants et cadres nahdhaouis, l'appelant à poursuivre la conduite du parti?
La participation de trois chefs parmi les fondateurs du mouvement — Abdelfattah Mourou, Cheikh Salah Karkar et Ben Issa Demni — peut-elle être saisie comme un signal de réconciliation entre les différentes ailes d'Ennahdha se disputant, depuis la révolution, la légitimité de diriger le parti?
Ces trois grands thèmes ont dominé, hier, les échanges que La Presse a eus avec les congressistes, toutes générations confondues, qui s'accordent à se féliciter d'avoir eu «la chance de vivre ce moment historique et d'assister à ce congrès pas comme les autres, grâce précisément aux sacrifices consentis par les martyrs de la révolution afin que nous puissions décider librement et sereinement du devenir de notre pays».
Présence renforcée des jeunes
Nafti Mahdhi, membre de l'Assemblée nationale constituante et fondateur du courant des étudiants indépendants au sein de l'université, avoue : «C'est un moment historique. Je suis incapable de qualifier le sentiment qui m'a traversé à l'ouverture des travaux du congrès. Si j'ai à comparer, je dirais que je viens de revivre l'émotion que j'ai ressentie lorsque les membres de la Constituante ont entonné, le 22 novembre 2011, l'hymne national, au palais du Bardo, annonçant le démarrage officiel de la Constituante. C'est un moment particulier que personne au mouvement n'attendait de sitôt, mais après la révolution de la dignité et de la liberté, tout est devenu possible en Tunisie.
Notre présence, en tant que jeunes du mouvement, est une présence active et agissante. Notre ambition est de voir notre présence se renforcer au sein du conseil de la choura et des différentes structures de direction du mouvement et nous nous attendons à ce que nous y soyons représentés à raison d'au moins 20%».
«Qu'est-ce que j'attends du congrès? Tout simplement qu'il consacre davantage la pratique démocratique au sein des différentes structures d'Ennahdha. Quant au retour des fondateurs, je le saisis comme un signe de reconnaissance aux précurseurs pour les souffrances qu'ils ont endurées lors des années de braise et mon souhait est que les jeunes militants d'Ennahdha prennent exemple sur eux et poursuivent leur marche».
Comment le jeune constituant nahdhaoui a-t-il réagi au discours de Rached Ghannouchi ?
Nafti Mahdhi précise : «Pour moi, cheikh Rached Ghannouchi demeure toujours jeune dans son esprit et dans ses idées qui ont toujours accompagné les nouveautés marquant notre époque moderne. Son discours nous a éclairé la voie à suivre. Doit-il poursuivre la direction du mouvement ? Je dirais oui, loin de tout esprit de complaisance ou de mounachada, à la manière de Ben Ali. J'estime qu'à l'étape actuelle, Ennahdha et la Tunisie ont encore besoin de Rached Ghannouchi, pour l'unité du mouvement et la stabilité du pays».
«Un jour que nous attendions depuis toujours»
Jeune congressiste, représentant l'organisation «la jeunesse d'Ennahdha à l'université», Amna Dridi, préparant actuellement un mastère de recherche en sciences et techniques de l'information et de l'aide à la décision à l'ISG du Bardo, est convaincue qu'elle est en train de vivre «un moment historique. Pour moi, c'est un rêve qui vient de se concrétiser. Hamdoullah, grâce à la révolution et aux martyrs de tous les mouvements de contestation qui ont toujours dit non à la dictature et à l'oppression. Appartenant à une famille nahdhaouie, je vivais, depuis mon jeune âge, dans l'attente de la journée d'aujourd'hui. J'ai la chance de participer au 9e congrès du mouvement aux côtés d'anciens militants qui en sont les symboles et qui ont eu le mérite de diriger le mouvement et de veiller à ses destinées lors des années de braise. C'est un événement politique d'une importance majeure non seulement pour Ennahdha mais aussi pour la Tunisie. On est là pour penser l'avenir d'Ennahdha et aussi celui de la Tunisie».
La jeune congressiste considère que la présence des pères fondateurs d'Ennahdha constitue aussi «un moment historique puisque le Congrès du Kram est le premier à nous rassembler en tant que corps solidaire et uni».
Pour ce qui est de la place qu'occupera à l'avenir cheikh Rached Ghannouchi, elle est d'avis que «le congrès est souverain et que le mouvement a toujours besoin de son président, ce qui ne nous empêche pas d'appeler au rajeunissement des structures de direction du mouvement. La présence de la femme nahdhaouie aux travaux du congrès dénote la place de choix qu'elle occupe au sein du mouvement. Nous n'avons pas eu besoin de recourir à la discrimination positive pour imposer la représentation des femmes au congrès».
«Je n'y rêvais plus»
Hédi Jouini, professeur d'enseignement technique et militant des premières années du mouvement Ennahdha, à l'époque où il s'appelait Mouvement de la tendance islamique (MTI), participe aux travaux du 9e congrès en tant qu'observateur. «En réalité, je ressens un double sentiment de joie et de souffrance. C'est un instant auquel je ne rêvais plus, au regard des dures épreuves par lesquelles nous sommes passés à l'époque du président déchu. J'ai participé au congrès de 1988 qui s'est déroulé à Soliman et nous avions, la conviction qu'en dépit du changement du 7 novembre 1987, le gouvernement cherchait à déstabiliser le mouvement. D'ailleurs, les promesses de Ben Ali se sont vite évaporées et la démocratie qu'il avait promise n'était que de façade. Quant au cheikh Ghannouchi, je pense que c'est un homme qui fédère les militants du mouvement. Il a déjà fait part de son refus de continuer de diriger le parti. Seulement, notre base a un autre avis et elle considère que l'étape actuelle commande qu'il reste à la tête de notre mouvement. En un mot, nous avons encore besoin de lui».
Comment a-t-il réagi, en tant qu'ancien militant du mouvement, au retour des fondateurs ?
Hédi Jouini reconnaît qu'Ennahdha est traversée par certains conflits.
«Seulement, fait-il remarquer, notre mouvement ne dépend pas des personnes et malgré la répression que nous avons subie des décennies durant, nous n'avons jamais arrêté nos activités. Aujourd'hui, nous pouvons dire que le malentendu a vécu bien que le dialogue n'ait jamais été rompu entre les responsables du mouvement».


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