Le team national, fort de 22 joueurs, prendra ce matin un avion spécial pour la capitale de la Sierra Leone où il jouera samedi (17h30) contre le Lone Star. L'équipe de Tunisie entame une nouvelle aventure continentale, en donnant samedi prochain à Freetown la réplique au Lone Star. Le billet de la CAN 2013, prévue à l'autre bout du continent, au pays des Bafanas, il faudra aller le chercher contre la Sierra Leone les 8 septembre et 13 octobre, soit sur un seul tour que les Aigles de Carthage devraient logiquement passer avec succès. Déjà samedi (17h30), ils partent favoris dans un match aller qui doit confirmer leur début de parcours victorieux aux éliminatoires du Mondial 2014 (deux succès au Cap-Vert et contre la Guinée équatoriale) et constituer le prolongement d'une série positive, l'équipe restant invaincue depuis son élimination en quarts de finale de la CAN 2012 des mains des Black Star du Ghana. Les copains de Aymen Mathlouthi auront également le souci de prolonger une autre série sur la durée, celle des présences consécutives en phase finale de la Coupe d'Afrique : au pays de Mandela, l'hiver prochain, elle devrait être à sa onzième édition d'affilée, puisque depuis la CAN 1994 de Tunis, elle n'a plus raté aucun tournoi final de la grand'messe continentale. Autant dire qu'une sortie quasi inimaginable agirait comme un séisme qui ébranlerait profondément l'édifice du team national. Un scénario-castastrophe à la limite impensable d'autant que le rival du tour reste largement à la portée, de l'aveu même du coach national Sami Trabelsi. «Notre adversaire ne possède pas un palmarès à donner des frayeurs. Certes, on le respecte; il a paru d'un réalisme cynique dans son parcours mondialiste dans notre groupe concrétisant les rares occasions qu'il se crée. Mais au final, cela dépendra plutôt de notre attitude et de notre concentration», observe-t-il. Pourtant, on connaît l'ancien arrière central de charme du CSS plus prudent et économe de ces constats rassurants. Ainsi, a-t-il l'habitude d'insister sur le thème de la montée en puissance des petites nations du foot continental et d'un certain nivellement des valeurs rendu de plus en plus prononcé par cette percée de la série B de l'Afrique du foot. Cette fois, il ne s'embarrasse guère de ces formules rébarbatives et va droit au but en reconnaissant qu'entre les deux sélections, il n'y a pas photo. El Ifa en perte de vitesse, Darragi fragilisé Une fois énoncées les données du match d'après-demain, le sélectionneur national n'en doit pas moins fixer le meilleur onze et deviner la formule idoine tout en tenant compte de l'effectif qu'il a sous la main, avec le forfait de Mejdi Traoui, remplacé par Khaled Korbi, et de Anis Ben Hatira, blessé lundi soir en toute fin du derby de la Bundesliga 2 Hertha-Union Berlin. Le demi offensif du Hertha, lui, n'a pas été remplacé. Et c'est un effectif de 22 joueurs qui prendra ce matin (11h00) un vol spécial jusqu'à la capitale sierra-léonaise. Pourtant, les solutions ne manquent pas. Mieux encore, l'éventail de choix paraît consistant, en attaque notamment, à un point tel qu'il sera difficile au staff technique de départager les Msakni, Darragi, Jemaâ, Harbaoui, Khelifa, Zouheïr Dhaouadi, Hadhria... A Freetown, la formation rentrante pourrait occasionner quelques surprises, du moins pour les profanes. Ainsi, dans l'axe, c'est l'Etoilé Chamseddine Dhaouadi qui composerait le tandem avec l'indéboulonnable Aymen Abdennour. Le Clubiste, Bilel El Ifa, ne paraît pas au mieux de sa forme, certains le soupçonnant même d'avoir pris quelques kilos de trop. Sur le flanc gauche, en l'absence de Khalil Chammam, l'Etoilé Aymen Belaïd paraît bien placé pour assurer la relève, d'autant que dans son club, il a fini par prendre une autre dimension en tant que latéral gauche ou plutôt de demi gauche, poste qu'il occupe ces derniers temps. On peut également penser que le playmaker Oussama Darragi a perdu de précieux points suite à son incartade disciplinaire au sein de son club suisse de Sion qui vient de lui infliger une amende salée. L'avant-veille du match, d'il y a dix jours devant le FCZurich, l'ancien demi de l'EST a été aperçu dans une boîte de nuit de Lausanne en compagnie de deux parmi ses coéquipiers sédunois. Cette virée nocturne et ses conséquences, Darragi les traîne aujourd'hui comme un boulet. Assurément, ce n'est point le meilleur moyen de préparer le safari sierra-léonais...