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Constitutionnaliser le principe d'une sécurité républicaine
Marche de protestation des syndicats des agents de la sécurité intérieure
Publié dans La Presse de Tunisie le 02 - 11 - 2012

C'est une marche de protestation qui a été observée hier matin, durant une heure, par les syndicalistes des différentes catégories d'agents de la sécurité nationale, dont la Police, la Garde nationale, la Protection civile et les services pénitentiaires, et ce, devant les districts et les commissariats régionaux de ces derniers dans différents gouvernorats du pays. Une action qui a réuni toutes les forces syndicales dont notamment celles de l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisienne et le syndicat national des forces de sécurité intérieure. D'ailleurs, ces deux derniers vont vers leur fusion d'ici quelque temps.
Pour revenir à la marche, il y a eu un rassemblement de deux cents à trois cents agents et cadres de la sécurité intérieure devant le siège du ministère de l'Intérieur à l'avenue Bourguiba vers 10h15. Les protestataires ont brandi des banderoles pour dénoncer les agressions continues dont les agents de sécurité sont victimes et aussi pour appeler à réformer le secteur de manière à avoir une sécurité républicaine et à constitutionnaliser ce principe.
On pouvait lire sur une banderole : «Il n'y aura pas de République sans la légitimité des corps sécuritaires», sur une autre : «Le statut des forces de sécurité intérieure se contredit avec les prérogatives d'une sécurité républicaine». Plusieurs pancartes ont été aussi brandies ainsi que des photos illustrant des postes de police et de la Garde nationale saccagés et incendiés et des agents agressés et hospitalisés.
Fleurs et insultes...
«Non à l'exploitation du corps sécuritaire à des fins politiques», «Adieu les instructions, aujourd'hui on applique la loi», «la partialité de la sécurité = politisation de la sécurité = le retour à la dictature», tels étaient les slogans, entre autres, de la manifestation qui s'est déroulée dans le calme.
Il y a eu même des bouquets de fleurs qui ont été offerts par des citoyens et militants des droits de l'Homme aux protestataires. Sur l'un des bouquets on lisait : «Pas de paix sans sécurité». Cependant, l'arrivé de la militante des droits de l'Homme Radhia Nasraoui, venue soutenir les revendications des agents et cadres de la sécurité intérieure qu'elle a qualifiées de légitimes, n'a pas été appréciée par certains sit-inneurs parmi les agents de l'ordre. En effet, ils ont scandé le slogan «Dégage» contre elle et ils l'ont carrément malmenée, insultée et bousculée, l'écartant des lieux et l'accusant, ainsi que le Parti des travailleurs tunisiens, de «marchandage politique».
Indigné par ce geste envers Nasraoui, le secrétaire général du Syndicat national des forces de sécurité intérieure, Nebil Ayari, s'est excusé auprès de l'avocate. «C'est une réaction individuelle de certains agents, s'est expliqué Ayari, et nous avons présenté nos sincères excuses à Mme Nasraoui qui est une fervente militante des droits de l'Homme».
Evoquant les causes de la marche de protestation, Nabil Ayari a affirmé que cette action a été programmée, conjointement, par le syndicat qu'il représente et l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisiennes, et ce, dans la perspective d'unifier les deux corps syndicaux à travers un congrès national qui aura lieu prochainement.
«Actuellement, a-t-il expliqué, nous avons créé trois commissions communes à savoir celles des négociations, de l'information et juridique».
Il a ajouté : «Pour ce qui est de la loi n°4 de l'année 1969, il faut qu'elle soit adoptée à l'Assemblée nationale constituante pour qu'elle soit légitime et que ce ne soit pas un dilemme dans l'avenir. D'ailleurs à cette occasion, nous réclamons la libération de nos collègues arrêtés depuis le mois de mars 2011 parce qu'ils étaient en situation de légitime défense. Nous voulons en finir avec les instructions et ce ne sera possible qu'avec l'application d'une loi claire et transparente qui régit le travail des agents et des cadres de la sécurité intérieure. Actuellement, les conditions dans lesquelles nous travaillons sont lamentables et nos agents courent des dangers énormes et sont agressés même dans les postes de police et autres lieux de travail».
Une réforme structurelle profonde
«Il faut remplacer le statut actuel qui est injuste par un code des forces de sécurité intérieure qui clarifie nettement tout genre de relations administratives entre la tutelle, les cadres et les agents. Je précise encore que nous n'avons pas les moyens nécessaires pour accomplir notre travail convenablement et selon les lois en vigueur», a-t-il enchaîné.
Ayari a, par ailleurs, affirmé que le syndicat appelle à l'élection du Conseil supérieur des forces de sécurité intérieure et à ce que le syndicat soit impliqué dans la prise des décisions importantes. Il a aussi confirmé l'appel lancé par les deux syndicats de la sécurité intérieure et nationale, notamment dans un communiqué commun publié hier pour la constitutionnalisation de la sécurité républicaine afin de garantir son impartialité.
Pour sa part, le porte-parole de l'Union nationale des syndicats des forces de sécurité tunisiennes, Imed Bel Hadj Khelifa, a dénoncé les agressionsperpétrées contre les agents de l'ordre. «Nous avons peur que cette tendance ne se propage pour atteindre les citoyens. Aussi, ce qui rend cette vague de violence dangereuse, c'est qu'elle vise actuellement les familles de nos agents. Ainsi, ces derniers ne peuvent plus s'acquitter convenablement de leur travail. Pour ce qui est de la volonté des cadres et agents des différentes catégories des forces de sécurité intérieure, elle est intègre et entière pour défendre la nation et le peuple et non des orientations politiques.
Il faut que le système sécuritaire soit réformé et qu'on donne des garanties aux agents pour qu'ils soient protégés sur leurs lieux de travail et ailleurs. C'est un secteur sensible et primordial pour la garantie de la croissance économique et sociale du pays», a expliqué Bel Hadj Khelifa.
Présent à la marche, le constituant Mahmoud Baroudi a affirmé aux protestataires que leurs revendications seront transmises à l'ANC, tout en leur assurant qu'elles sont légitimes et qu'elles relèvent de la souveraineté de l'Etat qui n'est actuellement pas respectée, selon lui, à cause de maintes agressions envers les représentants du pouvoir exécutif : les agents de l'ordre.
Le Tunisien est tolérant
Pour Néjib Aksri, syndicaliste et officier de police, les médias et les politiques ont un rôle primordial dans le processus de justice transitionnelle et doivent être à la hauteur des défis de cette étape critique et sensible. Selon lui, la corruption a touché tous les secteurs et pour construire, il faut cesser les tiraillements politiques à des fins électorales. «Cette campagne qui vise à semer le doute chez les citoyens et les agents de l'ordre est caractérisée. J'appelle les Tunisiens à s'éloigner de ces pratiques pour donner la chance au pays de reconstruire de nouveau une économie solide afin d'éliminer la fracture entre les couches sociales. Le Tunisien est tolérant et c'est cette caractéristique qui doit être promue pour calmer les esprits», a-t-il ajouté.
Un message de tolérance qui vient à point nommé...


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