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Panne sèche : un «non» féminin
Reportage
Publié dans La Presse de Tunisie le 29 - 01 - 2013

La grève des transporteurs de carburant n'a pas laissé le Tunisien indifférent. Au premier plan : les femmes. Et non sans raisons...
Son bidon de 10 litres posé par terre, Fadhila attend son tour comme tout le monde pour s'approvisionner en pétrole lampant. La veille, tard dans la soirée, elle était présente dans cette même station-service située à Ezzahra, dans la banlieue sud de Tunis. Au volant de sa voiture, elle était impatiente de faire le plein, comme tout le monde également. «Les entrées et les sorties, témoigne-t-elle, étaient bouchées... Les voitures allaient dans tous les sens, j'entendais des hurlements, des insultes...De ma vie, je n'ai vu une telle pagaille dans une station d'essence».
Ce matin, elle est venue chercher de quoi remplir le réservoir de son chauffage. Enseignante dans un collège et mère de famille, elle doit regagner son poste de travail dans l'après-midi. «La grève nous a pris de court... J'étais affolée... Je me déplace toujours en voiture et avec ce froid, il faut bien se réchauffer. Heureusement, je suis arrivée à temps», lance-t-elle, sur un ton de victoire.
«Je ne rentre pas avant la nuit.. »
L'information, pourtant relayée par les médias, a circulé dimanche après-midi, comme une traînée de poudre sur le réseau social Facebook : «Pas de carburant pendant deux jours suite à une grève des transporteurs». Les statuts de détresse sont vite tombés : «Cherche bidon d'essence “kontra"... c'est urgent je suis pas très loin de la panne sèche...», «Grève de deux jours des pompistes , c'est le bazar dans les kiosques à essence !!!», pouvait-on lire sur les pages des facebookers, celles de la gent féminine, particulièrement : «J'étais très angoissée à l'idée de tomber en panne, je ne saurai me débrouiller toute seule, d'autant plus que je ne rentre pas avant la nuit», reconnaît Ines, derrière la vitre de sa voiture rouge. L'étudiante au campus d'El Manar vient d'apprendre que le train et les bus ne circulent pas ce matin : «Je ne sais pas si c'est une rumeur, mais soulagée de savoir qu'il y a encore de l'essence».
La gérante de la station se déplace au milieu des pompes à carburant et informe les conducteurs que l'essence est encore disponible. Pas pour longtemps, précise-t-elle : «Nous avons injecté dans la soirée 8.000 litres supplémentaires pour faire face à la demande. Il y en a encore, mais il faut faire vite».
Ahlem est venue de Radès faire le plein : «J'effectue toutes mes courses en voiture, rester sans carburant est un handicap». Elle s'incruste dans la file d'attente qui s'allonge. Devant elle, des voitures et des camions sont immobilisés : «J'attendrai le temps qu'il faudra ! L'important est de ne pas tomber en panne sèche. C'est un cauchemar», s'exclame-t-elle.
«Les femmes paniquent, c'est normal ! C'est moi qui fais les courses, je dépose les enfants à l'école, je travaille moi-même... ».
Fadhila, l'enseignante, rappelle qu'au tout début de la révolution, les transporteurs avaient brandi cette même menace sans y aller jusqu'au bout. Elle déplore le fait que l'information ait circulé au dernier moment : «Je n'aurais pas passé la soirée dans une station d'essence. J'aurais pris toutes mes précautions. Je suis rentrée hier à 23h00, mes enfants dormaient déjà sans avoir dîné». Elle rajoute avec un sérieux total : « Je n'en veux nullement aux transporteurs...C'est leur droit. Moi-même, j'étais en grève...».


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