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Pourquoi la Tunisie a fort à faire pour relever les défis de l'après-14 Janvier (1ère partie)
Opinions


Par Abdou BA*
Plus de deux ans après la révolution du 14 janvier 2011, une évidence s'impose à tout le monde. La Tunisie va mal. Tous les clignotants sont au rouge. Dans ces conditions, il est aisé de dresser un tableau sombre de la situation d'ensemble du pays, qui se résume aux principaux points suivants :
- l'extrémisme, la violence et la terreur ont fortement gangrené le pays, le plongeant ainsi dangereusement dans l'insécurité. L'assassinat de M. Chokri Belaïd, figure politique de l'opposition, en est une parfaite illustration,
- l'économie tunisienne tourne au ralenti et le tourisme, son secteur clé, connaît une forte régression et n'arrive pas à retrouver ses niveaux de croissance d'avant la révolution,
- le coût de la vie ne cesse d'augmenter et la hausse continue des prix érode de plus en plus le pouvoir d'achat de la majorité de la population, accentuant du coup la paupérisation des couches sociales défavorisées et démunies,
- la jeunesse, fer de lance de la révolution, est de plus en plus désabusée. Son avenir est incertain au regard de la situation socioéconomique difficile du pays et du laxisme qui mine le secteur de l'enseignement,
- le délabrement inquiétant des infrastructures et édifices publics et l'état de saleté déplorable du pays,
- l'enlisement des travaux de l'Assemblée nationale constituante ANC entraînant ainsi un réel retard de l'approbation de la nouvelle Constitution,
- l'image négative donnée par les hommes et femmes politiques caractérisée notamment par l'égocentrisme et les calculs partisans d'une part et d'autre part par le manque de volonté de privilégier le consensus national et les intérêts supérieurs de la nation,
- la pauvreté générale du débat politique proposé à travers les médias et réseaux sociaux et essentiellement marqué par des querelles sans fin de clocher,
- l'échec de M. Hamadi Jebali dans sa quête d'une solution politique salutaire pour le pays et la non-réussite de M. Ali Laârayedh à obtenir le soutien de tous les acteurs de la vie publique à son gouvernement et son programme de sortie de crise,
- l'impossibilité d'instaurer une trêve sociale dans le pays permettant de privilégier la négociation et le dialogue en lieu et place des mouvements et conflits d'intérêts corporatistes,
- la dégradation de l'image générale du pays, au grand dam de ses paisibles habitants et de ses nombreux visiteurs potentiels; la Tunisie, hélas, est devenue entre-temps un pays peu sécurisé.
Pourquoi en est-on arrivé là ? Cette situation était-elle inévitable ? Quelles solutions faut-il envisager pour sortir le pays de cette mauvaise passe ? Nous nous efforcerons dans les lignes qui suivent, en notre qualité d'observateur attentif et ami de la Tunisie, de répondre en toute modestie aux questions ci-dessus formulées et surtout d'apporter une contribution en vue de la résolution des problèmes qui assaillent le pays.
L'avènement du 14 Janvier 2011 a fait apparaître au grand jour tous les maux de la société tunisienne.Pendant plus d'un demi-siècle, le pays a vécu sous des régimes non-démocratiques et dictatoriaux avec un parti politique dominant, qui ont étouffé toute velléité de libertés et d'épanouissement. L'opposition sérieuse a été durement réprimée, militants politiques islamistes et démocrates laïques, personnalités syndicales et civiles engagées. La politique arbitraire instaurée sous le règne de Ben Ali a accentué les inégalités sociales et les disparités régionales, entraînant ainsi la pauvreté et la précarité d'une partie importante de la population. C'est dans un tel contexte que la révolution pour la dignité et la liberté a «dégagé» le pouvoir en place, avec la particularité qu'elle fut menée essentiellement par la jeunesse, avec l'adhésion manifeste de l'armée nationale, la bienveillance évidentede l'Oncle Sam et sans un leadership politique avec un projet de société clair. Cette caractéristique a d'ailleurs amené des analystes politiques à trop vite considérer le 14 Janvier comme étant plutôt une révolte populaire qu'une révolution. Nous ne partageons nullement cette vision par trop réductrice et persistons dans notre conviction que ce jour-là est le grand soir, même si cela n'est pas ici le but de notre réflexion.
A la lumière de la réalité décrite plus haut, la voie la plus indiquée pour répondre aux aspirations de la majorité de la population et jeter les bases d'une Tunisie nouvelle, démocratique et solidaire, nous a semblé être celle de l'union de toutes les forces vives du pays et de la cohésion nationale.
In fine, que s'est-il passé ? Nous connaissons tous la suite. Deux gouvernements de transition ont vu le jour.Des élections libres ont été organisées en vue d'élire une assemblée nationale constituante chargée de rédiger une nouvelle constitution et auxquelles ont pris part plus d'une centaine de partis et organisations politiques avec un taux de participation de plus de cinquante pour cent. Le parti islamiste Ennahdha, grand vainqueur du scrutin, et ses alliés laïques du CPR et d'Ettakatol, chargés de diriger le pays pendant une nouvelle période transitoire, ont opté pour une gouvernance basée sur une coalition tripartite appelée «Troïka»et avec respectivement à sa tête un chef du gouvernement, un président de la République et un président de l'assemblée constituante. Quinze mois après, la situation du pays s'est détériorée progressivement sur tous les plans, si bien que de nombreuses personnes, sans doute de bonne foi, s'interrogent aujourd'hui sur les bienfaits de la révolution et regrettent même la chute du régime de Ben Ali, ce qui n'est pas pour déplaire aux nostalgiques d'un passé à jamais révolu.


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