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Finances - Elles ne réduiront pas leur exposition à l'euro
Lu pour vous ...
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 06 - 2010


• La position de plusieurs Banques centrales
L'euro a signé une quatrième séance de baisse d'affilée, mais son repli a été limité. Après la Chine, l'Inde, le Brésil, le Japon et la Corée ont indiqué tout recemment qu'ils ne réduiraient pas la part de la monnaie unique dans leurs réserves de change. La Russie a affirmé sa confiance dans la devise des Seize. Le sentiment des investisseurs envers l'euro reste pourtant négatif
L'Iran fait figure d'exception. La Banque centrale iranienne envisagerait de vendre 45 milliards d'euros pour renforcer la part de dollars et d'or dans ses réserves de change et réduire ainsi son exposition à la monnaie unique, en perte de vitesse.
Mais les conséquences d'un tel geste devraient être d'autant moins préjudiciables qu'un certain nombre de grandes banques centrales ont, au même moment, adopté une position inverse : après la Chine la semaine dernière, le Brésil, l'Inde, le Japon et la Corée ont affirmé qu'ils n'allaient pas suspendre leurs investissements dans la devise des Seize, qui, aux côtés du billet vert, est la seule monnaie à offrir une liquidité suffisamment importante.
Les données du Fonds monétaire international (FMI) montrent que la part de l'euro dans les réserves de changes mondiales atteignait 27,3% fin 2009, contre 62,1% pour le dollar et moins de 5% pour la livre sterling ainsi que le yen. En dehors du billet vert, il n'existe pas d'alternative sérieuse à l'euro, qui a été le grand gagnant de la diversification effectuée par les banques centrales ces dernières années.
La Russie a aussi cherché à rassurer sur le statut de la monnaie unique. «Je pense que la position de l'euro est stable pour des années car derrière la devise, il y a la gigantesque économie européenne», a déclaré le vice-président de la Banque centrale de Russie à l'agence Interfax. Alexeï Oulioukaïev a par ailleurs jugé qu'«un véritable assainissement des budgets» était en train de se mettre en place dans la zone euro.
Pour autant, la monnaie des Seize enchaînait mercredi sa quatrième séance de baisse consécutive. En fin de session européenne, l'euro glissait de 0,34 %, à 1,2234 dollar. Le point bas annuel touché la veille, à 1,2112 dollar, n'a toutefois pas été de nouveau testé.
Les handicaps de l'euro
Le sentiment envers l'euro demeure négatif. Sur le marché des options, la prime pour acheter un droit de vente par rapport à un droit d'achat de la monnaie unique a atteint 3,35%, son plus haut niveau depuis au moins sept ans, d'après Bloomberg. Les positions vendeuses nettes sur les contrats à terme, mesurées par la Commodity Futures Trading Commission (Cftc), sont aussi toujours à des niveaux historiquement élevés.
La récente cacophonie au sein de la Banque centrale européenne (BCE) et la teneur inquiétante de son rapport sur la stabilité financière, dévoilé lundi soir, complètent la liste des handicaps de l'euro, qui a flanché de près de 15% depuis le début de l'année, sous l'effet de la crise de la dette souveraine.
Le différentiel de taux d'intérêt et de croissance ne plaide pas pour son raffermissement. Les mesures d'austérité en Europe risquent de peser sur la reprise, alors qu'outre-Atlantique, l'embellie devrait s'accélérer. Le rapport mensuel sur l'emploi américain, attendu vendredi, devrait témoigner d'une nette amélioration. Or de bonnes nouvelles en provenance du marché du travail sont un signal pour un changement de tonalité de la part de la Réserve fédérale.
Pas de remontée des taux
La mention d'un «maintien des taux exceptionnellement bas pendant une période prolongée» dans les communiqués de la Fed pourrait très rapidement être caduque, ce qui annoncera un tour de vis prochain. Le Canada a d'ailleurs donné le « la » mardi, en étant le premier pays du G7 à remonter son taux directeur.
Selon un sondage conduit par Reuters, les économistes n'attendent pas de remontée des taux de la BCE avant le deuxième trimestre 2011, alors qu'ils tablaient sur un geste en début d'année prochaine il y a seulement trois semaines. L'engagement total de l'institut d'émission dans le soutien aux marchés a modifié leur scénario.
Par ailleurs, à ce stade, les stratèges ne croient pas à une intervention de la BCE et d'autres banques centrales sur le marché des changes. «La BCE n'est que rarement intervenue et ne l'a fait que lorsque l'euro évoluait sur ses plus bas historiques», rappelle l'équipe de Barclays Capital. «Nous pensons que, dans l'esprit de nombreux officiels, le niveau actuel de l'euro n'est pas un souci, puisqu'il se rapproche de sa valeur d'équilibre.» Celle-ci se situe entre 1,15 et 1,20 dollar.
Notation : Les agences alimentent l'agenda politique européen
En un peu plus de six mois, les trois agences mondiales de notation financière sont devenues les cibles privilégiées des élus politiques européens.
Les trois agences mondiales de notation financière (Moody's, Standard & Poor's, Fitch Ratings) partagent ces jours-ci un rare privilège, celui d'être la première cible des élus politiques européens.
Ceux-ci se bousculent même pour faire part de leurs critiques. Tout récemment, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, en a fait le deuxième point de son exposé récapitulatif des mesures prises dans le cadre du G20, rappelant que le projet de loi de régulation bancaire et financière autoriserait l'Autorité des marchés financiers (AMF) à les sanctionner. Le même jour, son homologue allemand, Wolfgang Schäuble, a approuvé l'idée de créer une agence de notation européenne financée par des fonds publics. Une suggestion reprise à son compte par Jean-Claude Juncker, le président luxembourgeois de l'Eurogroupe, qui déclarait la veille être en faveur de l'émergence d'une telle agence sous la supervision directe de la Banque centrale européenne (BCE).
Un sujet de consensus
Cette hostilité à l'égard des agences historiques découle de leur comportement depuis le début de la crise monétaire en zone euro. Les dégradations successives des notes de la dette grecque, portugaise et espagnole, ont exaspéré les autorités du Vieux Continent, à l'heure où les pays membres de l'Union avaient toutes les peines du monde à se mettre d'accord sur un plan de sauvetage de la zone euro.
Au point de devenir un sujet de consensus : en plus du règlement européen adopté fin 2009 sur l'enregistrement obligatoire des agences de notation auprès de la future Autorité européenne des marchés financiers (Aemf), la Commission envisage aujourd'hui la possibilité de sanctionner les intéressées (suspension des notations, voire privation du droit d'exercer leur métier). Aux Etats-Unis, la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme boursier américain, supervise cette industrie depuis 2007 et a accru ses exigences de transparence depuis l'éclatement de la bulle financière.
L'idée de sanctionner les agences pourrait s'avérer difficile à appliquer, sachant que les notes de S&P, Moody's et Fitch Ratings constituent des « opinions », auxquelles les investisseurs sont libres de croire et que la Constitution américaine protège encore à ce jour par son premier amendement…


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