Lundi dernier, deux heures après la rupture du jeûne, un homme est fauché de plein fouet par une vespa qui roulait à tombeau ouvert, du côté de la cité Jaâfar, km7 (délégation de Raoued). La victime succombera à ses blessures, 30 minutes plus tard. Deux jours auparavant, on enregistra sur le même lieu un accident pareil dont le blessé en aura pour trois jours de coma. Et ce n'est là que le bilan de ce début du mois de Ramadan pour un tronçon routier connu pour ses tristes records d'accidents mortels. Des records qui se font allégrement pulvériser d'une année à une autre, au point de friser la fatalité. Au point aussi que les habitués de la zone l'appellent avec une extrême résignation, «le tronçon de la mort». Et dire qu'on n'a jusqu'ici pratiquement rien fait pour arrêter le massacre alors que l'aménagement de ralentisseurs aurait pu y parvenir. C'est d'autant plus bizarre qu'il s'agit d'un grand axe routier qui mène à la plage et qui se caractérise par un trafic dense. De surcroît, on dénombre deux établissements scolaires qui donnent sur cette longue avenue, sans compter les établissements commerciaux qui y poussent encore comme des champignons. La municipalité locale s'en défend, en précisant que ce tronçon relève de la compétence du ministère de l'Equipement et de l'Habitat qui hésite encore, on ne sait trop pourquoi, à y aménager des ralentisseurs. Psychose ! Question de timing Restons dans cette cité pour signaler la grogne de plus en plus croissante de ses habitants face à ce qu'ils appellent laconiquement «le calvaire des ordures ménagères». Un calvaire d'autant plus pesant qu'on ne compte plus les perturbations des horaires de ramassage de ces ordures, ce qui provoque la propagation des odeurs nauséabondes et l'invasion des moustiques et des mouches. Certes, il faut reconnaître que la municipalité de Raoued déploie des efforts louables dans ce domaine par rapport à ses homologues voisines. Mais un meilleur timing pour les opérations de collecte des ordures ménagères est vivement recommandé. Quid de l'éclairage public? Toujours volet environnement, il est pour le moins étrange de constater que les problèmes causés par l'éclairage public perdurent dans la commune avec de fréquentes coupures dont une bonne partie n'est rétablie qu'après quelques jours! Les cités Ghezala, Jaâfar et Sidi Amor en sont les plus touchées, alors que la route à forte circulation conduisant à la plage de Raoued constitue, elle, une véritable énigme, dans la mesure où elle continue, depuis longtemps, de végéter dans le noir à la tombée de la nuit. Y circuler par les temps qui courent est devenu, pour tout automobiliste averti, un saut dans l'inconnu et une porte ouverte à tous les risques. De grâce, éclairez-la, ou alors fermez-la à la circulation !