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A l'heure des ballons d'essai
Gouvernement d'union nationale — Gouvernement de salut national
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 08 - 2013

Les tractations démarrent dans la discrétion. Chacun y va de sa petite phrase. Les déclarations du CPR, d'Ettakatol et d'Ennahdha et même de Noureddine B'hiri laissent, en effet, supposer que les jours du gouvernement Laârayedh sont désormais comptés
Il semble que la crise politique dans laquelle se débat le pays depuis l'assassinat de Mohamed Brahmi, coordinateur général du Courant populaire, le 25 juillet dernier, est en train de migrer lentement vers un début de concertations et de dialogue entre les différents partenaires politiques ainsi que les acteurs de la société civile, dont en premier lieu l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt).
Dans la foulée du sit-in des constituants contestataires qui appellent à la dissolution de l'ANC et à la formation d'un gouvernement de salut national, les positions des uns et des autres commencent à devenir plus nuancées.
Aussi, l'Ugtt a-t-elle pris la décision, lors de sa dernière commission administrative nationale tenue lundi dernier, de «proposer la formation d'un gouvernement de salut public, tout en préservant l'Assemblée nationale constituante afin qu'elle parachève le travail qui reste à faire, c'est la finalisation de la Constitution et son adoption et la mise au point de la nouvelle loi électorale sur la base de laquelle se tiendront les prochaines élections».
Ettakatol et le CPR sur la même longueur d'onde
Et les partis politiques, notamment ceux de la Troïka, de se libérer progressivement de leurs contraintes après avoir tâté le pouls de l'évolution des événement après avoir constaté que même Ennahdha ne ferme pas totalement la porte au dialogue et à l'écoute des propositions des autres qu'elle juge «sérieuses et à même d'accélérer le parachèvement de la transition démocratique et l'organisation des élections dans les plus brefs délais» (voir La Presse du 30 juillet, article : Le jour le plus long).
«Ettakatol qui tient aujourd'hui une réunion de son bureau politique pour sa position définitive se range tout de même du côté de ceux qui exigent la constitution d'un gouvernement d'union nationale avec, en parallèle, le maintien de l'ANC et la mise au point d'un calendrier définitif pour les élections», souligne Héla Aloulou, membre du même bureau.
Elle ajoute encore : «Nous n'avons pas d'exigences particulières. Nous sommes attachés à la continuité de l'Etat et nous voulons éviter de tomber dans le vide institutionnel au cas où l'ANC serait dissoute».
Quant au Congrès pour la République (CPR), il vient d'annoncer, via un communiqué signé de son secrétaire général Imed Daïmi, qu'il «accueille favorablement l'appel lancé pour former un gouvernement d'union nationale dont la finalité est de réaliser les objectifs de la révolution et d'accélérer les travaux de l'ANC selon un calendrier précis et consensuel».
Reste Ennahdha dont la déclaration, hier, de son président Rached Ghannouchi à une radio privée à l'issue de son entretien avec Mustapha Ben Jaâfar, président de l'ANC qui laisse la porte ouverte au dialogue.
Ghannouchi a, en effet, dit textuellement : «Nous sommes ouverts au dialogue et à la concertation avec tout le monde».
Malheureusement, tous nos efforts pour en savoir plus se sont avérés vains puisque tous les responsables nahdhaouis que La Presse a contactés répondaient absent.
Un gouvernement d'union nationale ou de salut national
La déclaration brève mais chargée de significations a-t-elle donné le feu vert au gouvernement pour que Noureddine B'hiri, ministre auprès du chef du gouvernement, annonce : «Le gouvernement poursuit ses activités jusqu'à la finalisation des concertations et du dialogue ente les partis politiques». Ce qui revient à dire que le gouvernement actuel est désormais un gouvernement de gestion des affaires courantes jusqu'à ce que la classe politique nationale se mette d'accord sur un autre gouvernement, qu'il soit de salut national comme le souhaitent les sit-inneurs du Bardo ou d'union nationale comme le désirent Ettakatol, le CPR et Ennahdha, mais seulement à demi-mots. Contacté par téléphone après la rupture du jeûne, Noureddine B'Hiri explique à La Presse que «le gouvernement Laârayedh poursuit la mission pour laquelle il a été élu en attendant les résultats des concertations entre les divers protagonistes». En clair, le ministre auprès du chef du gouvernement laisse entendre que l'équipe Laârayedh est ouverte à tous les scenarii y compris celui de sa démission. Le gouvernement actuel est en quelque sorte en sursis..
Qu'en est-il de la position des constituants sit-inneurs et des forces les soutenant qui campent toujours devant l'ANC?
Mahmoud Baroudi, constituant sit-inneur, précise : «Nous continuerons notre action jusqu'à la démission du gouvernement. Il faut que le gouvernement actuel plie bagages dans une première étape puis les négociations peuvent démarrer sur la formation d'un gouvernement de salut national composé de compétences réellement indépendantes qui s'engageront à ne pas se porter candidates aux prochaines élections».
Baroudi tient à souligner qu'il s'exprime en sa qualité de constituant s'étant retiré de l'ANC et non au nom de l'Alliance démocratique dont il est membre du bureau politique.


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