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Programmes variés mais pas assez attractifs
Etablissements de jeunesse
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 12 - 2013

Les vacances riment avec ennui pour de nombreux jeunes et enfants
Houcem, 24 ans, n'a jamais eu l'envie de fréquenter la maison de jeunes de son quartier, à Zahrouni (Tunis). L'établissement jouxte pourtant son ancien lycée (Bougatfa). «C'est un lieu non sécurisé et les activités proposées ne sont pas attractives. Heureusement pour moi, la période du lycée est une page tournée. Il n'y a pas eu d'améliorations depuis, au contraire, ça s'est détérioré», dit le jeune homme.
A Sidi Daoud (Tunis), Mohamed Amine, 17 ans, et Rabiâ, 16 ans, sont des habitués de la salle de jeux de leur quartier. «Pendant les vacances, on passe notre temps entre la salle de jeux, le café pour jouer aux cartes et à la playstation», indique Mohamed Amine. Dans la salle, des enfants de 10 et de 12 ans jouent au babyfoot. «Dès que j'ai du temps libre et un peu d'argent, je viens jouer ici», affirme Omar, 12 ans. Les jeux sont à la portée de la plupart des enfants. Une partie de flipper ou de billard coûte entre 100 et 500 millimes.
A quelques encablures de la salle de jeux, il existe une maison de jeunes. Les garçons aiment y aller quelquefois pour jouer au ping-pong ou faire de la peinture. «Les activités sont bien, mais on aimerait qu'il y ait plus de cours de sport, de boxe par exemple, et de concerts de musique», affirme Mohamed Amine.
Le directeur de la maison de jeunes de Sidi Daoud, Mohamed Mejri, essaye, avec les moyens du bord, de répondre aux attentes des jeunes. «Ils aiment les spectacles. Quand on veut en organiser un, on va à la maison de la culture de Gammarth, parce qu'ici, il n'y a pas d'espace adéquat. On pense faire des travaux», assure le responsable.
Pour être adhérent dans la maison de jeunes, il faut payer une cotisation annuelle de 1dt. On peut alors s'inscrire aux cours de capoeira ou de kick-boxing, très prisés par les jeunes. Pendant les vacances, une excursion gratuite dans les musées de la banlieue est prévue. «On a organisé aussi un évènement à thématique environnementale. Les enfants ont fait de la peinture murale, participé au nettoyage de la zone et planté des arbres», indique le directeur.
L'établissement est fréquenté aussi bien par des jeunes que des enfants. «Il n'y a pas de club pour enfants dans la zone, alors on accepte aussi les filles et les garçons de moins de 14 ans», explique Mohamed Mejri. «Ils sont issus, pour la plupart, d'un milieu modeste», ajoute-t-il.
Les cafés, lieu de prédilection des jeunes
Beaucoup de jeunes ne trouvent pas comment se divertir autrement que dans les cafés. Sandra, 16 ans, habite dans un quartier relativement aisé. Elle passe son temps à la maison et quand elle sort avec ses amis, c'est pour aller dans un salon de thé à El Menzah ou à Ennasr. «Il n'y a vraiment rien pour les jeunes», estime-t-elle.
Pourtant, rien qu'au gouvernorat de Tunis, il y a 14 maisons de jeunes, 2 complexes de jeunesse, en plus des clubs d'animation ambulants. Il existe en tout 477 établissements dédiés à la jeunesse dans le pays. Les programmes qu'on y propose sont très variés. En ce moment, par exemple, le complexe de jeunesse de Sousse a organisé un colloque international, et ce, jusqu'au 26 décembre pour les amateurs d'astronomie. A Sfax, des jeunes et des cadres de 13 maisons de jeunes sont actuellement réunis pour recevoir une formation sur la mise en place d'une radio en ligne. Des formations en journalisme citoyen sont par ailleurs données régulièrement dans différentes régions de Tunisie, à savoir Siliana, Bizerte, Kébili, Kasserine, Kairouan et Tataouine. « Le CFI (Canal France International) et Nawat sont partenaires dans ce programme. Des experts forment des formateurs, ensuite on mène des sessions de suivi dans les régions », affirme Fatma Jouini, chef du service média et communication avec les jeunes au ministère de la Jeunesse et des Sports.
Sans compter les maisons de jeunes, il existe des clubs et des centres culturels qui proposent des programmes dédiés à la jeunesse et aux enfants. A Tunis, le ministère de la Culture organise le festival de l'enfant pendant les vacances dans les différents établissements culturels. Des spectacles, des ateliers de lecture et d'art plastique sont prévus tous les jours, jusqu'à la fin de l'année.
Manque d'innovation
Malgré la variété des programmes d'animation, l'ennui guette les jeunes, surtout pendant les vacances. «C'est peut-être un problème de communication. S'il y a une demande et que l'offre existe, pourquoi donc y a-t-il toujours beaucoup d'insatisfaits?», s'interroge la maman de Sandra. Samia habite au centre-ville de Tunis, et trouve que rien n'est abordable. «Les activités qui intéressent le plus ma fille de 10 ans, telles que la natation et la peinture, sont payantes. Il faut en plus acheter le matériel, ça me reviendrait trop cher», estime-t-elle.
Pour O. B., maman d'une jeune fille de 15 ans, il n'y a pas beaucoup de choix dans les programmes proposés. «Ma fille veut faire de la photo et apprendre à retoucher les images numériques, mais elle ne trouve pas de club qui mène ces activités», dit-elle. «L'Etat est de plus en plus absent au niveau de la culture et de l'animation pour les jeunes. Il faut vraiment avoir les moyens pour permettre à son enfant de s'épanouir», estime O.B. Pour cette maman, les centres qui existent ne répondent pas aux besoins de la nouvelle génération, et il y a un «manque flagrant» de programmes culturels accessibles à un large public, permettant aux enfants et aux jeunes d'apprendre, de s'amuser et de découvrir de nouvelles choses. En outre, certains parents déplorent le manque de lieux publics où les familles peuvent se divertir ensemble. «Les plus nantis peuvent se payer des vacances à l'hôtel. Les autres n'ont d'autre choix que d'emmener les enfants dans les rares parcs d'attraction, à savoir Dah-Dah ou le parc zoologique du Belvédère», affirme Imen.


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