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Equilibrisme à haut risque
Mehdi Jomaa à l'œuvre pour former son gouvernement
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2014

Le chef du gouvernement écoute tout le monde. Mais résistera-t-il aux pressions et aux lobbyings déguisés en conseils amicaux
Bien qu'il ne soit pas encore désigné officiellement par le président de la République provisoire pour former son gouvernement, Mehdi Jomâa continue de consulter les chefs des partis politiques, des organisations professionnelles et certaines personnalités nationales.
L'on se pose les questions suivantes : Mehdi Jomâa dispose-t-il des conditions qui lui permettent de mener, avec succès, sa mission ? Que peut-il promettre aux personnalités qu'il reçoit à un rythme quasi quotidien et ces personnalités peuvent-elles lui souffler, à titre amical ou à titre de conseils désintéressés, des noms qu'elles voudraient voir figurer dans son équipe ministérielle ?
La Presse a sondé certains acteurs du paysage politique national sur les dessous de leurs rencontres avec Mehdi Jomâa et sur leurs impressions sur ses dispositions et son approche quant à la démarche qu'il va emprunter pour former son gouvernement.
Il est armé de bonne volonté
Le Pr Boussairi Bouebdelli, président du Parti républicain maghrébin, confie : «J'ai remarqué que Mehdi Jomâa est armé de bonnes intentions pour réussir la lourde mission qui lui a été confiée. Je lui ai parlé le langage de la vérité et de la franchise. Je lui ai demandé de tout dire au peuple. C'est le seul choix pour que les Tunisiens le soutiennent et reprennent confiance en l'Etat et en ses institutions».
«Oui, ajoute-t-il, je lui ai proposé certains noms et le dernier mot revient à lui. Je lui ai suggéré la désignation de la magistrate Kalthoum Kennou pour le ministère de la Justice, Rafik Chelli pour occuper un haut poste au ministère de l'Intérieur vu son expérience et sa compétence avérées dans le domaine sécuritaire. D'autre part, je lui ai proposé l'intégration des ministères de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Formation en un seul département.
Quant à Lazhar Baly, président du Parti Al Amen, il considère que bien que Jomâa n'ait pas encore reçu sa désignation officielle, «il existe certains indicateurs qu'il n'y a pas pour le moment de blocage, volet processus gouvernemental. Les autres processus, notamment le processus constituant, évoluent aussi à un rythme de plus en plus accéléré. Seulement, je crains fort que notre attachement à respecter, à tout prix, les délais fixés par le Dialogue national ne nous fasse tomber dans la précipitation ou l'acceptation de demi-solutions que nous finirons par regretter».
Peut-il résister aux pressions amicales et aux lobbyings dont il est l'objet à l'heure actuelle de la part de certaines parties ?
«A mon sens, sa marge de manœuvre n'est pas très grande puisqu'à ma connaissance, ceux qui essayent d'influencer ses choix lui ont fait comprendre qu'ils béniront son prochain gouvernement à condition qu'il accepte les noms qu'ils sont en train de lui souffler en les présentant comme étant des personnalités indépendantes. Seulement, je suis convaincu qu'il peut échapper à la pression en choisissant d'être soutenu par l'institution du Dialogue national avec les partis y participant et le quartet dirigeant le processus dans son ensemble.
Avec des choix neutres et volontaires, il dispose d'une véritable opportunité pour remporter le soutien du peuple et tisser des relations de confiance durable avec les Tunisiens», précise-t-il encore.
On n'attend pas seulement un changement de visages
«L'opinion publique nationale n'attend pas seulement un changement de visages mais plutôt un changement de politique et de méthode de gouvernance. Une politique qui sera basée sur la vérité, rien que la vérité, la transparence et une nouvelle approche de communication plus humaine», estime Abdelwaheb Hani, président du parti Al Majd.
Il enchaîne en soulignant : «Pour réussir, Mehdi Jomâa doit s'appliquer à reconstruire la confiance avec la classe politique, les organisations de la société civile, les médias et le peuple, appliquer la feuille de route en formant, en particulier, un gouvernement restreint de compétences intègres et indépendantes et en révisant les nominations, notamment à La Kasbah et à tous les postes pouvant influencer le déroulement des prochaines élections».
Des propositions ont-elles été avancées par Al Majd au chef du gouvernement ? Le président du parti révèle : «En le rencontrant, nous avons mis l'accent sur la nécessité pour le prochain gouvernement de donner l'exemple en décidant de baisser les salaires des ministres. Nous avons suggéré aussi la réinstauration du Conseil économique et social en tant qu'instance consultative et le recours à un emprunt national rénuméré en vue d'éviter l'alourdissement des dettes nationales».
Non aux ordres déguisés
Abderrazak Hammami, secrétaire général du Parti du travail patriotique démocratique, insiste, de son côté, sur la nécessité pour Mehdi Jomâa «de bénéficier de prérogatives effectives en vue de la formation de son gouvernement. En aucun cas, il ne doit tomber dans le jeu des équilibres ou des tiraillements. Il est légitime qu'il multiplie les rencontres, qu'il écoute tout le monde. Mais, personne n'a le droit de lui dicter quoi que ce soit. Au final, c'est bien lui le responsable de ses choix».
Toutefois, Abderrazak Hammami ne s'empêche pas de faire valoir l'approche que se fait son parti du prochain gouvernement.
«Nous appelons, dit-il, à un cabinet réduit au maximum avec de fortes administrations centrales qui prendront les décisions collégialement. Et s'il y a un critère qu'il faut favoriser, c'est bien celui de la compétence et de l'indépendance.
Mehdi Jomâa l'a déjà répété à plusieurs fois et nous considérons que notre administration regorge de cadres réunissant ces deux critères».


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