Sans forcer, la sélection de Diego Maradona a remporté son 3e succès dans le groupe B, face à une équipe de Grèce qui s'est montrée trop frileuse Sans se poser de question, Demichelis, à deux mètres des buts, fusille Tzorvas qui avait jusque-là multiplié les exploits (1-0, 78e). Une ouverture du score méritée pour des Argentins qui ont cumulé près de 70 % de possession de balle. La statistique en dit long sur leur domination face à une défense grecque très repliée. Maradona avait procédé à sept changements par rapport aux vainqueurs (4-1) de la Corée du Sud. En attaque, Higuain (3 buts face à la Corée) avait été remplacé par Diego Milito, héros de la finale de la Ligue des champions, et Tevez par Agüero, le gendre du sélectionneur... Après le but de Demichelis, ce onze inédit a régalé... Lionel Messi, pour la première fois capitaine en 48 sélections, a trouvé le poteau (86e), avant d'offrir le second but à Martin Palermo, à l'affût sur une frappe du Barcelonais, repoussée par Tzorvas (2-0, 89e). Une belle histoire. Le vétéran Palermo (bientôt 37 ans), dont la carrière est digne d'une télénovela avec des coups durs à répétition, a été appelé par Maradona en «remerciement» pour avoir sauvé l'Argentine lors des qualifications. L'explosion de joie de ses coéquipiers et du banc argentin au moment de son but était symbolique de l'attachement de tout un groupe à l'attaquant de Boca Juniors. Grâce à cette troisième victoire (après le 1-0 face au Nigeria et le 4-1 face à la Corée du Sud), l'Argentine réalise donc un sans-faute. Sans être impressionnants, les joueurs de Maradona assument leur rôle de favori. Ils retrouveront le Mexique en 8es de finale pour un remake de la Coupe du monde 1986. «On a fait beaucoup de changements mais on a gardé le contrôle du jeu, de la balle. Il a fallu qu'on soit patients pour faire la différence. Nous sommes sur le bon chemin», estime Martin Palermo. La Grèce trop timide La Grèce est, elle, éliminée. Une sanction logique compte-tenu de son incroyable frilosité. On peut regretter que les hommes d'Otto Rehhagel n'aient pas voulu jouer leur chance à fond alors que l'évolution du score de Corée du Sud- Nigeria (2-2) était défavorable pour eux. Seul le très lent Samaras, très isolé aux avant-postes, s'est montré dangereux sur une frappe croisée en début de seconde période (46e). Décisif face à Agüero (18e, 32e), Veron (19e), Maxi Rodriguez (45e) ou Messi (45e +1), Tzorvas, le coéquipier de Djibril Cissé au Panathinaïkos, a multiplié les sauvetages. Mais il n'aura fait que retarder l'échéance. La Grèce, championne d'Europe 2004, sort sans gloire de ce Mondial malgré son succès (2-1) face au Nigeria.