69e anniversaire de la création de l'armée nationale : Une occasion pour rapprocher l'institution militaire du citoyen    L'églantine: Une petite rose, beaucoup de bienfaits et une véritable richesse pour la région de Zaghouan    Le ministère des Affaires étrangères confirme le décès du jeune Tunisien Abdelmajid Hajri en Suède    Coupe du monde des clubs : L'Espérance de Tunis bat le Los Angeles FC    Nafti, à Istanbul, pour participer à une réunion extraordinaire des ministres arabes des Affaires étrangères    Coupe du monde des clubs- Groupe D- EST-Los Angeles FC (1-0) : Magnifique Belaïli, sacré Ben Saïd !    Oui, des Israéliens fuient par l'Egypte, mais pas de "réfugiés" installés dans le Sinaï    Le groupe espagnol SEAT prévoit d'élargir ses investissements en Tunisie    Amnesty pointe la répression des humanitaires et la criminalisation de la solidarité    Tarak Cherif : Capitaliser sur les IDE existants pour renforcer l'attractivité du site Tunisie    Séisme de magnitude 5,1 frappe le nord de l'Iran    Fausse gifle, vraie manipulation : ce que cache la campagne contre Hend Sabry    El Amra : les autorités démantèlent un nouveau camp de migrants subsahariens    Les musées militaires tunisiens ouvrent leurs portes gratuitement ce dimanche    Où voir Espérance de Tunis – Los Angeles FC ce soir ?    Israël, l'Occident et l'hypocrisie nucléaire : le sale boulot à deux vitesses    Face au chaos du monde : quel rôle pour les intellectuels ?    Festival arabe de la radio et de la télévision 2025 du 23 au 25 juin, entre Tunis et Hammamet    Révision des dispositions relatives au crime de détournement de fonds : examen des propositions d'amendement de l'article 96    Ons Jabeur battue au tournoi de Berlin en single, demeure l'espoir d'une finale en double    Carrefour Tunisie lance le paiement mobile dans l'ensemble de ses magasins    Fraude fiscale : un taux estimé à 50%, selon Mohamed Salah Ayari    Céréales : une campagne prometteuse malgré les aléas climatiques    Caravane Soumoud de retour à Tunis : accueil triomphal et appels à soutenir la résistance palestinienne    WTA Berlin Quart de finale : Ons Jabeur s'incline face à Markéta Vondroušová    Après le succès de sa grève, l'Organisation Tunisienne des Jeunes Médecins brandit la menace d'escalade    Météo en Tunisie : légère hausse des températures    AMEN BANK, solidité et performance financières, réussit la certification MSI 20000    15 ans de prison pour le nahdhaoui Sahbi Atig    CUPRA célèbre le lancement du Terramar en Tunisie : un SUV au caractère bien trempé, désormais disponible en deux versions    Un drone "Heron" de l'entité sioniste abattu par les défenses aériennes iraniennes    Sahbi Atig condamné à quinze ans de prison pour blanchiment d'argent et faux témoignage    Mourir à vingt ans aux frontières de l'Europe : quand la solidarité est criminalisée    Médina de Tunis : des commerces sanctionnés pour non-respect des règles d'hygiène    Grève annulée à la CTN : un accord in extremis entre le ministère et le syndicat    Kaïs Saïed : un ancien ministre se permet de donner des leçons alors que c'est un escroc !    Joséphine Frantzen : rapprocher la Tunisie et les Pays-Bas, un engagement de chaque instant    Grève générale dans le secteur agricole tunisien prévue le 25 juin : la fédération lance un avertissement    Kaïs Saïed, Ons Jabeur, Ennahdha et Hizb Ettahrir…Les 5 infos de la journée    Berlin Ons Jabeur en quarts de finale face à Markéta Vondroušová    Skylight Garage Studio : le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Festival Au Pays des Enfants à Tunis : une 2e édition exceptionnelle du 26 au 29 juin 2025 (programme)    Découvrez l'heure et les chaînes de diffusion du quart de finale en double d'Ons Jabeur    Le Palais de Justice de Tunis: Aux origines d'un monument et d'une institution    Skylight Garage Studio : Le concours qui met en valeur les talents émergents de l'industrie audiovisuelle    Salon international de la céramique contemporaine du 20 juin au 15 juillet 2025 à la médina de Tunis    Tunisie : Fin officielle de la sous-traitance dans le secteur public et dissolution d'Itissalia Services    La Tunisie mobilise les soutiens en faveur de son candidat l'ambassadeur Sabri Bachtobji, à la tête de l'Organisation Internationale pour l'Interdiction des Armes Chimiques (OIAC)    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pour un échange gagnant-gagnant
Maisons d'hôtes
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 04 - 2014

Dans une région que les hommes ont souvent été contraints de quitter pour trouver un emploi, devenir gérant d'une maison d'hôtes représente une alternative et un espoir d'un avenir meilleur.
Dans sa maison traditionnelle, située à Ksar Hallouf, Lamia Brini accueille avec le sourire les visiteurs d'une journée. Le lieu est entouré d'autres maisonnettes. Des enfants jouent dans les sentiers ensablés, escaladent les murets séparant les habitations. Plus loin, entre deux palmiers, un âne broute l'herbe fraîche dans un jardin. Une femme en habit traditionnel cueille des herbes et souhaite la bienvenue aux étrangers.
«Ici, on aime recevoir les visiteurs, discuter avec eux et leur offrir une tasse de thé», affirme Lamia. «Je pense que la création de ces maisons d'hôtes va faire du bien à la région», estime la jeune femme.
Du haut de ses 24 ans, Lamia gère depuis six mois une maison d'hôtes composée de deux chambres et un salon, sobrement décorés. Avant d'être entrepreneuse, Lamia était sans emploi.
Ayoub, 23 ans, s'occupe, lui, de la maison d'hôtes Dar Hayet avec sa famille. N'ayant pas trouvé de travail, il aimerait se concentrer sur cette activité. La maison est creusée dans la montagne. Deux chambres troglodytes la composent. Elles ouvrent toutes les deux sur une terrasse située en hauteur, d'où on peut contempler les champs de figuiers et autres arbres fruitiers. La famille possède une oliveraie de 25 hectares et produisait de l'huile d'olive dans deux huileries locales, l'une souterraine et l'autre, moderne. Mais les trois années successives de sécheresse ont détruit pratiquement toutes les plantations. «J'ai dû vendre aussi tout le bétail», raconte Ali Zammouri, le père de famille. «C'était très dur. Il n'y a aucun projet, aucune activité génératrice de revenus. Les jeunes sont au chômage, tous sont partis ailleurs. Le village est vidé de ses habitants. A Zammour, il ne reste plus que les vieux», témoigne Ali. Pour maintenir les habitants dans la région, il faudrait, selon lui, creuser plus de puits. «Sans eau, nous ne pouvons rien faire».
La contrainte de l'eau
Le manque d'eau est une préoccupation majeure pour les habitants de Béni Khédache. Ce problème est géré à différents niveaux par les promoteurs de maisons d'hôtes. Chez Houda Brini, propriétaire de Dar Iheb à Ksar Hallouf, un effort particulier a été fourni pour faire revivre le jardin familial. L'ADD (Association de développement durable de Médenine) a aidé la famille à aménager un système d'irrigation au goutte à goutte, économe en eau, et à augmenter le débit du puits grâce à un curage. Le lopin de terre est planté d'oliviers, de figuiers et d'amandiers. On y cultive également des pommes de terre, oignons, poivrons et tomates, sans utiliser de produits chimiques. «Depuis qu'on a réalisé les travaux, tous les voisins viennent s'approvisionner chez nous», assure la maman de 30 ans. La famille possède également des chèvres et produit du fromage.
A quelques pas de la maison de Houda, se trouve l'oasis de Dar Sana. On y découvre le système de plantations à étages, avec ses palmiers, ses arbres fruitiers et ses plantes basses (maraîchage ou fourrage). Là aussi, le milieu a été réhabilité par l'association, moyennant un renouvellement du système d'irrigation et de puisage.
A Zammour, Rachid Jaafar a installé un méjen dans son gîte de groupe, Dar Yasmine, pour collecter les eaux pluviales. Malgré toutes les contraintes liées à la sécheresse, Rachid est confiant quant à l'avenir de la région : «Il y a beaucoup de potentiel à développer. La Tunisie est une fleur, mais on ne s'en rend pas compte».
Un produit méconnu
Rachid n'a pas encore d'agrément, mais son activité touristique est autorisée par le ministère de tutelle. Il existe une législation relative aux chambres d'hôtes et gîtes. Les hôtes doivent être présents sur les lieux, cohabiter avec les visiteurs, et respecter certaines règles concernant l'hygiène, l'accueil et l'animation.
Gérer une maison d'hôtes ne se résume pas à offrir le toit. Dans ce type de tourisme, c'est l'esprit de partage qui prévaut, le partage d'une façon de vivre, de l'amour d'une région que ses habitants essayent tant bien que mal de protéger et de valoriser.
Bien qu'elles soient situées dans un environnement insolite, les maisons d'hôtes sont encore peu fréquentées. A Ksar Jouamaâ, où des ghorfas (cellules voûtées) ont été aménagées en chambres, les visiteurs se font rares. «En 2013, on a hébergé 25 groupes. Cette année, il n'y a pas eu de réservation», affirme Béchir Hlaouet, gérant du lieu depuis trois ans. «Il faut que l'Etat nous aide. On manque de ressources pour payer les employés», dit-il.
Selon Béchir Zamouri, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages et de tourisme du Sud-Est, 90% des visiteurs étrangers préfèrent le tourisme balnéaire au tourisme «authentique». Pour inverser cette tendance, les partenaires français et tunisiens du projet de développement du «tourisme authentique à Béni Khédache» mènent des opérations de communication. Dans ce contexte, un site sera bientôt mis en ligne et rendra possibles les réservations par Internet.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.