La productivité dans les champs de betteraves à sucre a été améliorée au cours de cette année suite à des facteurs favorables, ce qui va permettre d'augmenter la production du sucre blanc. La superficie plantée en betterave à sucre au cours de l'actuelle campagne s'élève à près de 1.500 ha dont 840 se trouvent dans le gouvernorat de Jendouba, 440 dans le gouvernorat de Béja, 130 dans la région de Bizerte et 60 dans celle de l'Ariana. Ainsi, l'on constate que les gouvernorats du Nord-Ouest couvrent les plus grandes superficies compte tenu des spécificités de la terre et des traditions de plantation. Cette culture demande d'importantes quantités d'eau et un suivi régulier de la situation. Il suffit qu'une bactérie touche une plante pour que toute la superficie soit condamnée. D'où l'importance du traitement préventif à prévoir à chaque début de campagne. Le ministère de l'Agriculture essaye de fournir tous les intrants aux agriculteurs à chaque début de campagne pour éviter les mauvaises surprises. La Tunisie ne couvre pas encore les besoins de la population en sucre blanc. C'est pourquoi le recours à l'importation —qui nécessite une importante enveloppe en devises— demeure encore essentielle. La rationalisation de la consommation du sucre pourrait diminuer un tant soit peu les quantités importées au prix fort. Les établissements de consommation collective —comme les hôtels, les cantines et les cafés— en plus des pâtisseries et des ménages occupent une place de choix dans la consommation du sucre. Qualité selon les normes Au cours des fêtes —comme c'est le cas à partir de la deuxième quinzaine du mois de Ramadan et le jour de l'an—, l'utilisation de grandes quantités de sucre est enregistrée. Parmi les grands consommateurs de ce produit, on peut citer aussi les unités industrielles dans le domaine des conserves et des boissons. D'après les prévisions préliminaires, la production attendue serait de 95 mille tonnes de betteraves à sucre, soit des quantités plus élevées que celles enregistrées au cours de la campagne précédente (2012/2013) qui a été marquée par la plantation de 623 hectares pour une production de près de 34 mille t de betteraves à sucre, ce qui a permis de produire 3.021 t de sucre blanc. L'amélioration de la productivité au cours de cette année est due à plusieurs facteurs favorables dont ceux qui concernent la pluviométrie, le traitement et le suivi régulier des agriculteurs qui ont eu à leur disposition les intrants d'usage. La cueillette de betteraves à sucre a commencé le 6 juillet 2014 et devrait se poursuivre encore quelques jours pour collecter le fruit des différentes superficies avant de le remettre aux unités de transformation chargées de la production du sucre blanc. Ces unités —qui se trouvent proches des superficies agricoles— sont bien outillées pour travailler pendant quelques mois à plein régime avant de fournir le produit aux différents fournisseurs. Les producteurs commercialisent sur le marché tunisien plusieurs marques de sucre blanc en morceaux ou en vrac. La qualité du produit atteinte est satisfaisante dans la mesure où elle tient compte des normes de production en vigueur. Un contrôle minutieux est effectué au niveau du système de traitement pour s'assurer que le produit ne souffre d'aucune défaillance. Au 15 juillet dernier, il a été possible de cueillir 18 mille t de betteraves à sucre sur une superficie de près de 300 ha pour extraire près de 16% de sucre destiné à la consommation. Les agriculteurs sont mobilisés pour cueillir le maximum de quantités sur une courte période pour pouvoir fournir leurs produits aux industriels et recueillir les bénéfices de leur travail selon un contrat conclu entre les deux parties. Or, il se trouve que le nombre de travailleurs chargés de la cueillette est restreint —car plusieurs jeunes ne veulent pas s'adonner à ce travail— ce qui retarde de quelques jours la mise à la disposition des unités industrielles des quantités produites. La Tunisie a acquis depuis des années, déjà, la technique de la culture de la betterave à sucre. C'est un produit considéré assez rentable aussi bien pour l'agriculteur que pour l'industriel car la demande est grande et ne cesse d'évoluer d'une année à l'autre. Le coût de production est, selon les professionnels, élevé alors que les prix de vente publics sont relativement bas —compte tenu du pouvoir d'achat des consommateurs à revenu moyen— ce qui ne permet pas de faire, en fin d'exercice, des bénéfices conséquents. Le produit tunisien est apprécié dans plusieurs pays et peut être vendu à un prix compétitif. Mais la satisfaction du marché local demeure une priorité, compte tenu de la demande. La mise à niveau des unités de production assurée par certaines entreprises a permis d'améliorer davantage le rendement et de revoir à la hausse les objectifs fixés.