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«Sans l'école de citoyenneté, pas de nouvelle société»
Entretien avec... Abdelbasset Ben Hassen, président de l'Institut Arabe des Droits de l'Homme
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 01 - 2000

Abdelbasset Ben Hassen est le président de l'Institut arabe des droits de l'Homme, une ONG créée en 1989 qui œuvre à la diffusion de la culture des droits de l'Homme en Tunisie et dans les pays arabes. L'organisation a signé des conventions avec les ministères de l'Education, de la Culture, des Affaires sociales, de l'Intérieur, des Affaires religieuses. C'est son travail sur la réforme de l'enseignement qui nous intéresse aujourd'hui. Entretien.
L'Institut arabe des droits de l'Homme célèbre, cette année, son 25e anniversaire, c'est l'occasion de passer en revue rapidement ses réalisations.
La première importante réalisation est d'avoir fait évoluer les capacités des milliers de militants des droits de l'Homme à travers les cycles de formation, le réseautage et la documentation. Le deuxième volet concerne l'intégration des concepts des droits de l'Homme dans la culture et le discours politique arabe. Comme nous le savons, c'est un discours qui s'interdit habituellement d'évoquer les concepts d'égalité, de justice et du droit à la différence. L'Institut a ouvert des débats sociétaux autour de ces questions, en intégrant des groupes sociaux qui n'étaient pas concernés auparavant par les valeurs des droits de l'Homme, comme les couches sociales défavorisées. Troisième aspect, c'est tenter d'influencer les politiques publiques relatives à l'univers carcéral, l'institution sécuritaire, à l'école, à la justice... La révolution a ouvert les Arabes sur des dynamiques extraordinaires qui unissent deux opposés : la liberté d'un côté, et la négation de la liberté de l'autre, associée à la violence et aux bouleversements profonds des sociétés.
Quelle est la place et le positionnement des droits de l'Homme dans ces nouvelles dynamiques à travers la double dimension théorique et pratique?
Il y a eu un tremblement dans les pays arabes. Des parties tentent de s'imposer et de changer leurs discours en essayant d'édifier de nouveaux systèmes. En même temps, il y a la menace imminente de destruction totale et de guerre civile. Dans ce contexte, la question capitale qui s'est posée : quelle est la place des droits de l'Homme ? Vont-ils dépasser le stade de la réaction et de la contestation, pour se placer au cœur de ces dynamiques ? Comment faire des droits de l'Homme un instrument de changement ?
Changement de qui, de quoi ? De l'individu arabe ou des situations ?
Le premier changement s'occupe de faire évoluer les textes législatifs et réglementaires qui partent de deux concepts majeurs, la liberté et l'intérêt général.
Dans cet ordre, pensez-vous que la Constitution tunisienne répond à ces critères ? Les valeurs universelles sont-elles intégrées dans l'essence même de la loi fondamentale ?
L'Institut arabe des droits de l'Homme a participé à l'élaboration des lois relatives aux partis politiques, aux associations, au code électoral. Par rapport à la version finale de la Constitution, comparativement à celle du 1er juin, il y a une nette évolution. Au final, nous avons une loi fondamentale qui ouvre les possibilités de faire évoluer le dispositif des droits de l'Homme. D'abord à travers le texte en lui-même, et malgré les failles qu'il peut contenir. Par exemple, certains droits et libertés n'ont pas été définis de manière correcte, comme le droit à l'éducation qui appelle à l'ouverture et insiste en même temps sur l'ancrage autour de l'identité. Il y a des incohérences. Mais le texte contient des éléments importants qui peuvent changer notre perception de la démocratie, de la démocratie participative locale, la décentralisation du pouvoir à travers les élections régionales et municipales qui donnent l'opportunité au citoyen de participer à l'élaboration de la décision. Cela dit, la vigilance citoyenne est requise, parce qu'une aventure s'ouvre devant nous au niveau de l'application et de la planification des politiques.
Vous avez parlé de rapprocher la culture des droits de l'Homme aux groupes sociaux marginalisés. Compte tenu de leurs conditions de vie difficiles, ils ne s'intéressent pas à cette dimension. On dit souvent : «Nous sommes pauvres, nous vivons mal, on s'en fout de la liberté d'expression», qu'en pensez-vous ?
La culture des droits de l'Homme est un droit acquis pour tout le monde. Mais nous avons deux approches : l'approche bureaucratique dictée sur les gens de manière classique et qui ne peut susciter que le rejet, parce que considérée comme un autre sacré et une nouvelle idéologie qui s'imposent à eux. Alors que les droits de l'Homme sont un ensemble de principes pour faire changer la vie des gens concrètement. Et, donc, il faut une approche spécifique à chaque groupe social, de façon à ce qu'une appropriation soit faite. Les droits de l'homme ne sont pas un objectif en soi, mais un moyen pour construire une vie nouvelle. La chose la plus douloureuse dans l'exclusion, c'est la solitude qui en découle, et le morcellement des gens en des îlots solitaires. Les quartiers exclus sont des îles à part. L'être humain devient un simple récepteur des services et de la charité. Les régimes autoritaires œuvrent à renforcer cette segmentation. Nous devons briser ces murs d'isolement en facilitant aux gens la compréhension des valeurs comme l'égalité et la citoyenneté.
Voulez-vous nous donner un exemple ?
En Egypte, nous avons travaillé avec les petits pêcheurs modestes. En plus de les aider à optimiser leurs outils de travail. Progressivement, ils ont créé des syndicats qui les aident à s'organiser, à prendre conscience de leurs droits économiques, culturels et sociaux. Ils ont commencé à revendiquer des droits supplémentaires dont ils ne pensaient pas avoir accès. Par exemple, leurs femmes se sont engagées dans la lutte contre l'illettrisme ou pour l'amélioration des soins de santé. En Tunisie, Dar Essaida, un projet phare en référence à Saïda Manoubia, située à La Manouba, a commencé ses premières activités autour d'un club de cinéma, avec la projection des films et des débats après. Par une revalorisation des petits tunisiens en leur faisant sentir qu'ils ont droit, comme tout le monde, à la culture, les enfants ont commencé eux-mêmes à produire des scénarios et réaliser des courts métrages. En faisant un travail sur eux-mêmes et en réalisant une ouverture sur leurs quartiers, ils ont intégré leurs familles dans leurs activités. Le centre de Saïda attire aujourd'hui les habitants du quartier qui considèrent que la culture et l'enseignement non seulement sont un droit mais un moyen pour eux pour en revendiquer d'autres.
Comment voulez-vous greffer la culture des droits de l'Homme sur un système éducatif défaillant qui ne remplit même pas l'essentiel de ses fonctions ?
Nous considérons que l'enseignement est l'instrument de base pour faire évoluer les facultés critiques, la capacité d'analyse, l'intelligence et l'intégration sociale. Nous avons commencé, depuis un moment, à travailler sur la réforme du système éducatif, à travers l'école citoyenne. Nous avons signé une convention en 2011 avec le ministère de l'Education dans le cadre d'une dynamique participative qui relie le ministère de tutelle aux institutions de la société civile. Nous avons considéré que la réforme de l'Education doit travailler sur trois volets. Revoir les programmes et les livres scolaires, former les enseignants sur les concepts des droits de l'Homme, et créer des clubs de citoyenneté et des droits de l'Homme dans les écoles. Notamment dans les écoles des régions marginalisées qui doivent être dirigées par les élèves eux-mêmes, à travers des projets.
Vous avez des exemples concrets à nous donner ? Comment se présentent les modalités de votre action à travers l'enseignement ?
Nous avons quarante modèles de clubs répartis sur l'ensemble du pays. Par exemple, celui de Bab Khaled à Mellassine qui travaille sur la propreté du bassin Sijoumi et donc sur une approche environnementale. Notre ambition est de créer, dans chaque école, un club. Progressivement avec les organismes nationaux, les organisations de l'ONU sont entrées avec nous dans un grand programme qui s'appelle «Task force», en plus du ministère de l'Education, de l'Institut des droits de l'Homme, de la Ligue des droits de l'Homme, de l'Ugtt. Nous avons préparé une stratégie qui s'intitule «Education de la culture des droits de l'Homme dans les écoles», qui sera adoptée par le gouvernement actuel. Nous considérons que l'Education est le premier pilier pour édifier un projet national. A cet effet, une consultation nationale a commencé au mois de décembre 2013 et pris fin en mars 2014. Elle a réuni l'ensemble des gouvernorats et tous les intervenants du secteur : élèves, parents, enseignants, inspecteurs, ministère de tutelle, société civile, organisations de l'ONU, syndicats, et près de 1.500 personnes. Tous les problèmes ont été évoqués ; le contenu des programmes, l'infrastructure, la violence à l'école, le niveau des enseignants, la relation de l'école avec son environnement. Il en ressort deux propositions concrètes : un texte symbolique qui énonce les principes généraux de réformes et une nouvelle configuration de l'école. Désormais, c'est l'école de citoyenneté, qui est en mesure de consolider les principes de liberté, d'égalité des chances, de responsabilisation et d'accès aux services. Le fruit de cette consultation est le Pacte de l'éducation et l'école de citoyenneté, signé par les partis politiques qui se sont engagés à le mettre en application, notamment le parti qui sera élu.
C'est très bien, mais ceci ne nous éloigne pas du sujet principal, la réforme du système éducatif ?
La réforme de l'enseignement commence par l'école de citoyenneté. Ce n'est plus donc l'école fermée sur elle-même qui reçoit les ordres d'en haut. C'est une école qui elle-même participe à l'élaboration des stratégies. De cette école de citoyenneté se développent l'excellence, l'esprit critique, les compétences...
Vous ne voyez pas que ce discours est quelque peu théorique, idéaliste ?
Il n'y a jamais eu d'approche similaire avant. Nous voulons que l'école soit au centre de la transition. C'est un grand chantier qui prend pour départ des méthodes (les feuilles de politiques). Autrement dit, une grille de propositions concrètes pour parvenir à mettre en place cette nouvelle vision. L'école au lendemain de l'indépendance était chargée de la construction de l'Etat national. Elle a été édifiée sur un certain nombre de concepts. Aujourd'hui, la vision a changé, la vocation de l'école aussi. C'est désormais une école citoyenne. Et, sans vision préétablie, les réformes ne seraient que du bricolage. Ces propositions concrètes sur lesquelles nous avons travaillé concernent le temps scolaire, l'enseignement des langues, les programmes, les livres scolaires, la discipline... Nous avons prévu un colloque le 27 février qui s'organise autour de cette démarche de concrétisation de chaque concept. Les feuilles de politiques seront à la base de la construction d'un programme national de réformes du système éducatif.
Quelle est la valeur ajoutée de cette école citoyenne sur le plan national et en quoi elle participe à la configuration d'une nouvelle société tunisienne ?
A travers une vision inclusive de la culture pour tous, ces réformes nationales doivent être réalisées. Nous avons vu que l'école doit être au centre de cette restructuration. L'approche est basée sur un esprit participatif. Ce ne sont plus des réformes décidées dans des bureaux et parachutées sur l'institution qui les rejette. C'est une école pensée collectivement qui doit nous transporter jusqu'à la démocratie. Elle est aussi chargée de l'édification de l'intelligence tunisienne. Elle est au centre de la nouvelle société tunisienne que nous voulons créer.
Nous avons un problème endémique qui s'appelle le manque de moyens. Le budget consacré au ministère de l'Education sera-t-il en mesure de répondre à ce programme ?
Il y a une question importante à laquelle on doit répondre : quelle est la place de l'enseignement dans notre stratégie globale ? L'éducation, est-ce un problème qu'on essaye de corriger par des réformettes ? Ou bien l'éducation est à la base du projet national et à la base de la société libre, de la dignité, de l'évolution sociale et du développement économique ? Si on considère que c'est la base de tout, il faudra penser aux réformes législatives pour donner à l'éducation la place qui lui sied et poser des objectifs précis : la mise à niveau des enseignants, l'aménagement des établissements, la mise en place des ressources matérielles et humaines. Cela va se traduire au niveau du budget, nécessairement, mais non de manière bureaucratique et habituelle. C'est un choix stratégique. Autrement, on va encore s'enliser dans un magma de propositions et d'idées tributaires du bon vouloir de tel ou tel gouvernement. Or, pour refaçonner l'école, on doit se mettre d'accord sur son rôle et ses concepts directeurs. Est-ce un choix stratégique ? Oui, si on veut mettre en place une nouvelle Tunisie.
Pensez-vous que le nouveau gouvernement adopterait cette vision ?
Ce ne sont pas de simples recommandations mais un travail suivi depuis 2011, avec la participation du ministère. Nous sommes sûrs que le nouveau gouvernement considère que l'éducation est une priorité.
L'ancien gouvernement a tenté de supprimer non pas les 25% mais uniquement 5% du calcul de la moyenne du bachelier. Les élèves se sont révoltés, ont fait grève, appuyés par les fédérations syndicales de l'enseignement. On dirait que la société a pris les mauvaises habitudes et n'accepte plus aucun changement qui demande des efforts, qu'en pensez-vous ?
Parmi les choses auxquelles les réformes se trouvent confrontées, c'est la force de l'habitude. Les mauvaises habitudes s'installent comme une règle et un droit. Au stade de l'élaboration de la stratégie, il faut aussi mobiliser les partenaires et neutraliser les adversaires en les impliquant. C'est à partir de là que la mise en application devient possible. Il faut mettre tout le monde autour d'une table. Par ailleurs, c'est un processus qui peut rencontrer des obstacles. L'essentiel au final, c'est de ne pas perdre le cap qui est l'école citoyenne.
Avez-vous une visibilité en vue de la concrétisation de l'école citoyenne ?
Tout dépendra de la planification, des intervenants qui vont l'appuyer et des choix stratégiques de l'Etat. A partir de là, je pense qu'au bout d'une décennie on pourra sentir l'impact de la transformation de l'école sur la société, certainement de manière inégale sur les secteurs, par exemple l'aménagement des structures et la mise à niveau des enseignants ne suivront pas le même rythme d'évolution. Pour l'heure, toute la société est en train de revendiquer la réforme de l'éducation, il ne reste plus que la décision politique.
On revendique, mais il n'est pas sûr qu'on accepte les conditions nécessaires pour y parvenir ?
Il faut donner un nouveau discours qui n'est pas celui de la justification ou des lamentations, ni celui des faux espoirs ou encore des analyses théoriques qui ne mènent nulle part. Si tous les partenaires sont impliqués, ils suivent. L'Ugtt a des volumes d'études sur les réformes de l'enseignement, la société civile également, le ministère de tutelle aussi. Tous veulent que l'école soit réformée. Les médias doivent intervenir en force pour sensibiliser davantage la société. Il faudra aller dans cette grande option, l'école de citoyenneté, sans laquelle il n'y aura pas de nouvelle Tunisie.


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