Cette semaine a été celle de la confusion dans tous les tribunaux entre ceux, parmi les magistrats qui suivaient l'ordre de grève, répondant à l'appel de l'Association des magistrats tunisiens (AMT) dans ce sens et ceux qui n'ont pas suivi les grévistes, se rangeant à l'avis du syndicat des magistrats tunisiens, lequel s'opposait à l'idée de faire grève estimant qu'elle est malvenue en pareille conjoncture de crise et tensions sur tous les plans et à tous les niveaux. C'est la raison pour laquelle, au tribunal de Tunis, les magistrats ont porté les brassards rouges en signe de grève, mais n'ont pas tous reporté les affaires en l'état, certains ayant assuré pleinement des audiences que ce soit dans des affaires qui ne souffraient pas de renvoi, pour une question d'urgence ou de délai, ou dans des affaires civiles qui étaient au stade préliminaire et qui pouvaient par conséquent être reportées. Les avis sont donc partagés ou mitigés, sur des problèmes qui intéressent pourtant le secteur de la magistrature qui selon l'AMT « qui vit une conjoncture des plus déplorables, tant sur le plan matériel que professionnel, ce qui nuit à l'image de la justice d'une manière générale ». Caisse de soutien pour la qualité de la justice Dans son même communiqué l'AMT a déclaré qu'une lettre a été adressée au Gouvernement ainsi qu'au ministre de la Justice, pour attirer leur attention sur ces problèmes, et leur proposer un projet de décret sur certaines primes dont les magistrats devraient bénéficier, ainsi qu'un projet de décret portant création d'une caisse de soutien pour la qualité de la justice. La magistrature en deuil La semaine dernière, a été accompagné à sa dernière demeure, au cimetière Oued El Kharroub à Sousse le magistrat, président de chambre à la Cour d'appel de Sousse : Abdelbaki Krid. Ont assisté à l'enterrement, le ministre de la Justice Ghazi jeribi, ainsi qu'un grand nombre parmi ses collègues et amis, magistrats, greffiers et avocats à travers les tribunaux de la République, ainsi que tous ceux qui l'ont connu et aimé, et ont su apprécier ses qualités, sa droiture et son sens de l'équité et de la Justice. Les magistrats, Ahmed Rahmouni, président de l'Observatoire de l'indépendance de la Justice (OTIM) et Ahmed Rézig, premier président de la Cour d'appel de Monastir, ont fait part dans l'oraison funèbre que chacun a prononcée, les qualités du magistrat défunt, et son parcours honorable dans la magistrature pour laquelle il s'est entièrement consacré et son combat ayant pour seul but de la préservation des droits humains. Un avocat tire sa révérence Il s'agit de feu Me Brahim Trifi avocat à la Cour de Cassation décédé à Kairouan le 25 avril, dernier. Magistrat depuis 1969 jusqu'en 2002, année où, sorti à la retraite, il a rejoint la profession d'avocat. Commémoration de décès L'ordre national des avocats a commémoré le décès de Me Mustapha Sakhri, qui a été rappelé à Dieu, il y un an, soit le 26 avril 2016. Ancien magistrat il a rejoint la profession d'avocat, et a fait preuve de compétence et de droiture. Il était connu pour ses grandes qualités de juriste et d'Homme affable et courtois. Nous faisons part du décès : -De la mère de Me Mounir Addouni, avocat à Gabès. La défunte a été inhumée le 27 avril dernier au cimetière d'El Kasr, à la ville d'El Hamma. -Du père de Me Mohamed Ben Tijani Limam, avocat à Bizerte. Le défunt a été inhumé le 27 avril dernier au cimetière D'El Âlia à Bizerte. Puisse Dieu Le Tout Puissant, leur accorder Son infinie Miséricorde et les accueillir en Son Eternel Paradis. Ahmed NEMLAGHI