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En mal d'hygiène
Publié dans Le Temps le 26 - 05 - 2018

Certaines pâtisseries, cafés, restaurants et commerces ne se soucient pas de l'hygiène durant Ramadan. Leur but primordial est d'améliorer leur chiffre d'affaires même aux dépens de la santé du citoyen et de la protection de l'environnement. La clochardisation de ces lieux publics a assez duré.
L'attirance des consommateurs vers ces lieux reste grande. Toutefois si le degré d'affluence des consommateurs est élevé, les prestations offertes ne suivent pas, assez souvent. On assiste parfois à des scènes désolantes : Un laisser-aller tous azimuts, un manque d'hygiène flagrant, un sens de l'accueil quasi nul, des prix non justifiés. C'est à se demander si ces espaces commerciaux ont un rapport avec l'hospitalité. . Pendant le Ramadan, les espaces commerciaux connaissent une forte dynamique. En parallèle, plusieurs commerçants en profitent pour faire écouler leurs stocks périmés, entre autres. Souvent aussi, les mains des vendeurs sont sales. Il ne s'agit pas uniquement de vendeurs à la sauvette,et l'hygiène fait défaut également dans des grands marchés. Les consommateurs font leurs emplettes dans une ambiance qui est loin d'être saine. Les marchandises proposées et vendues quelquefois à même le sol sans que quiconque ne se préoccupe des conditions dans lesquelles elle ont été préparées.
Par ailleurs à chaque Ramadan, des métiers informels naissent comme des champignons. Les consommateurs peuvent prendre alors des risques qui peuvent les conduire à l'hôpital. Effectivement, le nombre de victimes des intoxications alimentaires croît de jour en jour sans que l'on puisse vraiment cerner le problème. Cependant ces vendeurs ne peuvent pas échapper au contrôle des services du ministère du Commerce, visant le contrôle de l'hygiène et de la qualité des produits agro-alimentaires. Ainsi, plusieurs brigades spécialisées dans le contrôle de la qualité des fruits, légumes, viandes, lait et dérivés, ainsi que les denrées alimentaires, sont à pied d'œuvre pour passer au peigne fin les marchés et les étals de commerce. L'objectif est d'assurer, en premier lieu, la régulation du marché afin de répondre aux besoins de la population en cette période de Ramadan. Des instructions ont été données aux contrôleurs sanitaires pour appliquer rigoureusement la loi contre les contrevenants notamment durant ce mois.
L'application de la loi pourrait aller même à la fermeture des locaux de commerce en infraction et qui ne respectent pas les règles d'hygiène sachant que le mois de ramadan coïncide avec une hausse des températures qui nécessite des normes d'hygiène adéquates pour éviter toute intoxication. Seront ciblés notamment les produits de grande consommation dont le lait, la viande, le poisson ainsi que les dépôts de stockage des produits alimentaires.
Au Cap Bon, 18 éléments chargés du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes ont effectué plus de 1.400 interventions ayant touché les grandes surfaces, les marchés municipaux, les établissements touristiques et les marchands ambulants durant les six premiers jours de ramadan. Leur contrôle s'est soldé par l'établissement de 313 avertissements, la proposition de fermeture de cinq pâtisseries pour absence d'hygiène, la saisie de 1050 litres d'eau ne répondant pas aux normes en vigueur et 58 boites de yaourt périmé.
Défense des droits du consommateur
L'hygiène alimentaire a fait de gros progrès dans le monde, et le consommateur est un citoyen vigilant qui ne devrait faire aucune concession car c'est sa santé qui est en jeu. C'est une bonne éducation et un comportement de vigilance sur la provenance, la date de péremption, les conditions de préparation et de conservation qui doivent être les réflexes nécessaires pour préserver sa santé. 80 % des intoxications alimentaires surviennent après la prise de repas en dehors du domicile. En cause, le non-respect des règles de l›hygiène, principalement. Les salmonelles et les listérias sont les deux types de bactérie les plus répandus. Les Salmonelles entraînent des toxi-infections alimentaires consécutives à l'absorption d'aliments comme les œufs crus ou insuffisamment cuits, la mayonnaise, la pâtisserie à la crème, les pâtés, les viandes... Des gestes sont faciles et primordiaux pour préserver la vie et la santé des clients. Des contrôles réguliers sur le terrain sont nécessaires pour endiguer ce mal qui ronge notre restauration et commerce.
Hakim Tounsi, expert en tourisme estime que sans associations puissantes de défense des droits du consommateur, il n'y aura jamais de sursaut de la qualité des prestations !« Tant qu'il n'y aura pas de puissantes associations de protection des droits du consommateur en Tunisie, capables de faire voter les lois protégeant les droits du consommateur et surtout capables de veiller à leur application avec une facilitation pour les consommateurs du recours contre les contrevenants avec une justice de proximité gratuite et proche du citoyen à l'instar de ce qui se fait en France, la quête de la qualité des prestations restera un vœux pieux en Tunisie. Il faut qu'on arrive à ce que chaque client qu'il soit tunisien ou étranger puisse se faire rendre justice même s'il mange mal dans un restaurant parce qu'il n'a pas reçu la prestation qu'il a commandée et payée.
Il faut que la pression vienne des associations de consommateurs et pour cela il faut leur assurer un financement pérenne provenant d'une taxe sur chaque produit ou prestation vendue sur le territoire. Nous ne pouvons pas développer notre tourisme et notre économie plus généralement sans mettre nos prestations à niveau par rapport aux normes internationales et aux exigences légales des pays qui nous envoient leurs ressortissants en villégiature chez nous. Il faudrait que chacun prenne ses responsabilités et que dans la chaîne des services ça soit le fautif qui paie. Il faut instaurer le principe non négociable non seulement du polluant payant mais plus généralement du défaillant payant !Assez de laxisme, le tunisien en a marre .A bon entendeur salut ! »


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