Il n'est jamais venu à l'esprit de ce couple d'enseignants émigrés au Sultanat d'Oman afin d'offrir à leurs progénitures les moyens nécessaires pour vivre d'une manière confortable , que leurs efforts seraient néfastes et même contraire à ce qu'ils auraient souhaité . Les enfants vivant en Tunisie, livrés à leur sort et sans aucune autorité parentale, se permettent des actes sans se soucier des répercussions qui peuvent en résulter. L'affaire que nous avons suivi, concerne le fils de ce couple qui poursuit ses études universitaires ( 3ème année) dans une université libre à Tunis Profitant de l'absence à l'étranger d'une dame habitant l'étage de la villa de ses parents, et avec l'aide de deux amis , après une soirée bien arrosée ce fils et ses acolytes se sont dirigés vers le domicile de la dame, en ont fracturé la porte d'entrée et une fois à l'intérieur, ont pris possession de tout ce qui pourrait être vendu. Télévision plasma-Machine à laver-Ordinateur-un nombre important de DVD. Ils ont caché le butin dans un garage. Le lendemain ils ont pris contact avec un vendeur au souk Moncef Bey, ils lui ont proposé de lui vendre tout le butin. Le fils a prétendant que c'est une marchandise qui appartient à ses parents. L'acheteur l'a cru et a proposé la somme de huit cents dinars, à condition de rédiger un contrat de ventes. Ce qui a été fait. Ils ont établi un contrat légalisé mentionnant en détail la marchandise ainsi que l' identité du vendeur. Le jour d'après s'étant aperçu qu'il lui reste encore des objets du butin, il s'est dirigé encore une fois au souk , a repris contact avec le vendeur et lui a vendu le reste pour une somme de 150 Dinars. Quelques temps après, le frère ainé, voyant son frère dépenser à tout va , lui a demandé l'origine de l'argent. Et dès qu'il a été au courant des détails il a tout de suite pris contact avec la dame qui était en France , lui a expliqué ce qui s'est passé et lui a promis de la rembourser intégralement. En même temps les parents ont été informés. Une fois la Dame à Tunis, elle a déposé plainte et c'est ainsi que le fils indélicat a été arrêté . Devant le juge, il a reconnu les faits , demandé pardon et juré que c'est sous l'emprise de l'alcool qu'il a agi ainsi. Le ministère public a demandé l'application de la loi. L'avocat de la défense a mis l'accent sur les efforts déployés par les parents pour que leur fils puisse poursuivre ses études sans aucun souci matériel. Il a présenté au juge les factures mentionnant le montant payé par les parents à l'université et qui est de l'ordre de Dix milles dinars. A part bien sûr les frais journaliers, Transport, argent de poche et autres. Il a mis en exergue la bravoure de son frère qui dès qu'il a été informé, a pris contact avec la dame et lui proposé un remboursement total et les frais de réparation . Il a aussi présenté au juge le désistement de la dame de poursuivre les voleurs. A la fin il a supplié le juge et la cour de considérer le jeune âge de l'accusé, l'absence d'antécédents judiciaires et de lui accorder un sursis afin qu'il puisse poursuivre ses études. Le juge a mis cette affaire en délibéré.