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Sauve qui peut !
Déluge publicitaire
Publié dans Le Temps le 02 - 09 - 2009

" Chérie, je t'envoie ce baiser avec la participation de Câlinex ", " Chéri, ma grossesse n'a été possible qu'avec le concours de Fertilicus", " Papa, j'accepte d'aller à l'école grâce à Fumistop ", " Chère maman, ce coup de fil a été donné avec l'accord de Téléfon Moubid !
"... Et si tous nos gestes quotidiens devenaient ainsi sponsorisés ! Après tout et à suivre le déferlement, non, le déluge publicitaire sur notre petit écran pendant cet été et durant Ramadan, nous n'en sommes pas très loin. Les rares émissions rescapées sont le journal télévisé et quelques programmes religieux. En définitive, l'Arche de Noé n'aura pas beaucoup de monde à sauver et risque même de prendre le large sans voyageurs si les informations, les causeries et les incantations se faisaient happer par le courant irrésistible de la publicité qui submerge nos chaînes publiques et privées.
Risques réels
Se soumettre à la tyrannie de la publicité est aussi dangereux que de subir l'emprise de la cigarette ou de l'alcool. Ce n'est pas parce qu'on a ouvert la Boîte de Pandore de l'économie de marché qu'il faut supporter tous les maux qu'elle comporte. En France, les chaînes publiques vont vers la suppression totale de la réclame. Chez nous, on suit l'évolution inverse pour réaliser davantage de rentrées financières. Cet objectif, au demeurant légitime d'un certain point de vue, devrait-il pour autant primer sur le droit du citoyen à une télévision indépendante des vues mercantiles défendues par certaines entreprises privées ? Ne risque-t-on pas, à force de céder le petit écran aux grands sponsors, de subordonner le contenu des émissions et leurs messages aux intérêts bassement matériels de ces derniers. Tel programme médical ne pourrait plus par exemple prévenir contre les méfaits des détergents sur la peau ou la respiration. Tel autre s'interdirait de révéler les ingrédients véritables d'un jus ou d'un yaourt dont on fait la promotion sur le canal où il est diffusé. On se verrait peut-être obligé de conseiller tel produit plutôt que tel autre afin de favoriser la vente du premier au détriment du second. On participerait finalement, consciemment ou sans s'en rendre compte, à une forme de concurrence déloyale ; ce qui- en principe du moins- n'est pas inscrit dans les risques que court une chaîne de télévision.
Le prix à payer
Nous avons, une fois, suivi l'intervention d'une nutritionniste tunisienne sur l'obésité et sur l'alimentation malsaine. La conférencière avait alors démontré au public présent, images et témoignages fort crédibles à l'appui, comment certains spots publicitaires conditionnaient très négativement les comportements culinaires des téléspectateurs et plus particulièrement ceux des enfants et des adolescents. Si l'on ne tient plus compte des mises en garde émanant des spécialistes et que l'on continue à diffuser matin et soir les messages les plus désastreux sur la santé et l'hygiène des jeunes générations, faut-il encore croire à la mission éducative de la télévision ? Il semble à présent quasiment certain pour tous, que l'intention qui préside aux campagnes publicitaires effrénées est de pousser encore et toujours plus à la consommation. Mais le prix à payer est trop cher du côté des consommateurs moyens dont les salaires suffisent à peine aux dépenses de 15 ou 20 jours du mois. Pousser à la consommation, ce n'est pas un crime en soi, pour peu que cela n'oblige pas les gens à s'endetter et à se sur endetter 12 mois sur 12 !
Circonscrire des limites
L'autre crime consisterait à observer un silence complice face au tsunami publicitaire qui menace de tout emporter sur son passage : morale, bienséance, langage décent, bonne diététique et surtout contenu des bourses ! Combattre les excès de la publicité, ce n'est pas forcément condamner cette pratique économique séculaire et désormais incontournable. Il est du devoir de ceux qui justement craignent pour l'économie des Tunisiens d'avertir ces derniers contre l'impact des mauvaises publicités. S'il est nécessaire de passer beaucoup de pub sur le petit écran pour que nos chaînes survivent, qu'on prévienne parallèlement les spectateurs contre les dangers que présentent certains comportements explicitement ou implicitement préconisés par les spots diffusés. Sur les chaînes occidentales, on accompagne les slogans publicitaires en faveur des biscuits, friandises et autres coupe-faim, de contre-slogans appelant à ne pas grignoter entre les repas. Lorsqu'il s'agit de promouvoir des produits alimentaires plus consistants, on rappelle constamment la règle hygiénique " manger-bouger ". De cette manière, ni la chaîne qui diffuse le flash, ni les publicitaires qui l'ont conçu n'auront sur la conscience le sentiment d'avoir perdu de vue les intérêts du consommateur. La question n'est donc pas de bannir la publicité mais de lui circonscrire des limites.


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